L'écriture en folie

Que faire quand ...  proposé par Hélène le 2 mai 2021

CONSIGNES

Phrase de départ:   Que faire quand ...

Mots obligatoires:    rédhibitoire, peut-être, certainement pas, rasoir, difficulté, message

Inclure les mots suivants dans votre texte :  Il va sans dire

Titre :    Rajout d'un titre relatif à votre texte

Maximum de mots  : 250 à 300 mots 

                                                    Bon exercice de création, bonne écriture et beaucoup de plaisir

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Question improbable 


Que faire quand on est confiné à cause d’un virus qui a envahi la planète entière ?

Réponse indécise : 

            a)  Plein de choses

b)  Rien du tout

c) Ça dépend tout


En y réfléchissant, on s’aperçoit que le confinement a des vertus rédhibitoires bienvenues et salutaires. On peut peut-être se morfondre d’être éloigné de sa famille, s’affliger de ne plus rien dépenser dans les magasins, s’apitoyer sur son sort, pleurer pour aller au cinéma, au théâtre ou au restaurant. Mais certainement pas regretter de ne plus voir ces « amis » que vous trouvez un peu rasoir, qui viennent chez vous à l’improviste, en plein mois d’août, dans votre maison au bord de la mer, parce qu’ils passaient par là, qu’ils ont eu des difficultés à réserver une chambre d’hôtel et que, message reçu, vous leur proposez de rester là pour la nuit.

 

Il va sans dire que la nuit se transforme en pluriel, et votre maison au bord de la mer en centre de vacances pour adultes fauchés pendant une bonne semaine au minimum, jusqu’à l’arrivée des « amis » suivants.

 

Un petit conseil : profitez donc tranquillement de cette période de confinement pendant laquelle vous ne courez aucun risque de voir vos « amis » débarquer chez vous. Allez dire bonjour à la mer, pratiquez le yoga sur la plage, méditez devant les vagues, parlez avec les mouettes, dialoguez avec les cormorans, lisez des poèmes aux sternes ou, pourquoi pas, ennuyez-vous un peu de ces « amis » qui vous manquent et qui reviendront, comme les oiseaux migrateurs, dès que le confinement sera levé. 

 

Réponse un peu plus précise à la question posée : tentez d’être heureux puisque personne ne peut le faire à votre place et que le bonheur est surtout un état d’esprit.


Isabelle Giraudot - retraitée de l’enseignement - Plogoff (département du Finistère) - France - le 20 mai 2021 

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Rédhibitoire

  

Que faire quand

Un mot nouveau, inconnu, jamais utilisé, curieux,

Un adjectif prétentieux, difficile à prononcer,

À écrire sans erreur, s’impose : rédhibitoire

Que faire ?

 

Faut certainement pas qu’il constitue un obstacle

Plutôt l’occasion d’un défi à relever

À l’Écriture en folie

 

La difficulté est d’éviter un texte rasoir

Rajoutant à la subtilité grammaticale,

orthographique, lexicale de ce mot,

Peut-être que ce court message est suffisant.

 

Il va sans dire que je l’oublierai sûrement ce drôle de mot

Mais il m’a fait passer un bon moment

Merci pour l’invitation mensuelle.

 

Claude Pelletier de l'Alliance Culturelle - retraité - Ahuntsic - Montréal - Québec - le 4 mai 2021  

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Impossible n'est pas français - citation de Napoléon Bonaparte


Que faire quand la science nous envoie le message, on ne peut plus clair, à l’effet que nos modes de vie nous dirigent à très vive allure vers un avenir que nous ne voulons certainement pas offrir à ceux qui nous suivront.

 

La société nord-américaine actuelle est l’élément rédhibitoire majeur expliquant l’inaction de la masse.  Ici, bien peu de nos contemporains ont dû marcher des kilomètres pour s’offrir une tasse d’eau ou glaner quelques grains de riz pour se sustenter la panse.  Nous sommes parmi les plus choyés de la Terre.  Le réalisons-nous ?  Et que dire de la surconsommation rendue ordinaire et exacerbée par un système économique goinfre de toujours plus de profits.   On nous offre, encore et encore, toujours plus de babioles futiles et accessibles sans aucune difficulté pour combler nos vides intérieurs.  Nous tombons évidemment dans ce piège car nos systèmes sont devenus de gigantesques vortex d’où il est ardu de s’échapper.

 

Il va sans dire que rien n’est plus rasoir qu’un discours écologiste clamant haut et fort que le mur se rapproche et que nous devons sans plus attendre écouter ce que les scientifiques nous disent.   Ces gens qu’on appelait « savants » autrefois, pourquoi ne plus se fier à eux aujourd’hui ?   Serions-nous devenus plus savants qu’eux en parcourant les réseaux sociaux ou les canards parfois boiteux qui pullulent ? 

 

Peut-être serait-il sage de revenir à la base, de réintégrer nos cœurs, de se préoccuper davantage de son prochain, de porter son regard un peu plus loin qu’à soi-même, de poser des gestes pour la communauté et surtout,  de redonner ses lettres de noblesse à la nature qui nous entoure.

 

Diane Mongeau  -  blogueuse - Laval -  Québec – le  2 mai 2021

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