L'amitié

Mes amies

J'appelle mes amies aujourd'hui.

Elles ne sont point ici.

Je les veux dans ma vie, car je m'ennuie d'elles.

Elles sont si loin de moi là-bas.

J'appelle mes amies cette après-midi.

Aucune réponse, elles sont parties ailleurs.

Elles sont mes uniques amies.

J'appelle ce soir, j'ai besoin d'elles.

Aucune réponse, elles ne sont point ici.

Elles sont toute ma vie, mais je suis seule.

Je veux les revoir, je les appelle cette nuit.

Aucune réponse, elles ne sont plus dans ma vie à jamais.

Pierrette Meunier dit Lapierre - artiste (dessins de mode) et peintre - Sorel-Tracy - Québec - le 13 avril 2022

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Quand je vois tes yeux bleus

Quand je vois tes yeux bleus,

je vois la mer à l'intérieur.

J'ai besoin de ta grande amitié.

Quand tu prends ma main,

je me sens nerveuse à l'intérieur de moi,

car je t'aime vraiment.

Quand tu me parles doucement,

tes mots résonnent à mon oreille mon ami.

Je veux les entendre à tout moment.

Oh mon ami de cœur!

Je veux seulement ton amitié si loyale.

Je sens que tu veux me protéger.


Pierrette Meunier dit Lapierre - artiste (dessins de mode) et peintre - Sorel-Tracy - Québec - le 10 avril 2022

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Lettre à l'amitié

Chère amie, par ma plume, je viens t’écrire cette lettre

Pour te donner de mon ciel même s’il n’est pas bleu,

Pour t’éclairer de mon soleil même s’il n’a plus de feu

Avant de m’éteindre et de disparaître.

Chère amie, accepte cette frêle pensée qui je sais

Saura glorifier les sillons de ton sentier

Et qui sera à mes lèvres l’hymne de l’amitié

Pour l’éternité dans le souffle froid du passé.

Chère amie, tu vois, je viens t’écrire mon respect

À toi, mon camarade qui m’a tendu la main

Dans les mauvais moments quand j’en avais besoin.

Chère , je te donne mon cœur et ce sonnet,

Tu partageras ainsi ma foi et mes prières

Et que tu sois pour la vie, mon amie.

Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Palmarès Littéraire pour le sonnet La langue de Molière - Médaille d'étain à la Société des Arts et Lettres à Paris - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 26 octobre 2021

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Mes amis.es du cercle


J'ai souvent écrit sur l'amitié; j'ai même écrit un livre avec une amie dont le titre est "L'Amitié au féminin pluriel". Mais voilà qu'aujourd'hui, je réalise une autre facette de l'amitié, une facette qui m'était à peu près inconnue, celle de retrouver autant d'amis.es et d'extraordinaires personnes, au sein d'un cercle, et plus précisément celui de notre cercle d'écriture, créé pendant la pandémie.


Grâce à vous tous, j'ai appris, j'ai échangé, j'ai découvert, j'ai compris, j'ai vécu, j'ai soupiré, j'ai été émue, et tout cela au travers non seulement les écrits des membres du cercle mais également grâce à nos échanges courriel, où j'étais encore plus près et proche de vous.

L'amitié se définit maintenant pour moi totalement différemment. Elle revêt une forme beaucoup plus forte, plus intense. J'ai même découvert que ses liens peuvent être tissés virtuellement. Vous tous m'avez appris l'étonnement, le questionnement, les difficultés, et en même temps vous m'avez fait rire, m'avez même intriguée, et surtout m'avez donné votre cœur et votre âme. Je souhaite sincèrement vous avoir donné autant que chacun et chacune de vous l'avez fait pour moi.

Suite à mon désistement, j'ai reçu de très beaux témoignages d'encouragement, qui sont à mon avis, toute une marque d'amitié. Grâce à vous toutes et tous, jamais je n'aurais connu avec tant d'ampleur et de force des liens aussi puissants et motivants. D'ailleurs ce sont eux qui m'ont permis de mener ce cercle jusqu'à l'édition d'un livre et de son lancement en septembre 2021.

Tous ses moments intenses, parfois trop intenses, demandants, exigeants, prenants, furent, sont et seront une période de ma vie que je jugerais comme « SPORT EXTRÊME ». En effet, ils m'ont amenée à la limite de moi-même, de mon équilibre et de mes peurs.

Un immense merci à vous tous, à chacune de vous, à chacun de vous et à tous ceux ayant joué un rôle important au sein de ce cercle en tant que bénévoles.


Hélène Turmel, Msc.D - entrepreneure - formatrice - heleneturmel.ca - Sorel-Tracy - Québec - le 13 octobre 2021

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Ma Yolande,


Tu étais mon miracle de l'amitié.

Comme c'est dur de parler au passé, tu es partie loin de moi, et nous étions séparées …..impuissantes devant les jours qui coulaient et marquaient pas à pas cette implacable fin.


Nous nous sommes téléphoné, à tous les jours; j'étais en Normandie.... toi à Longueuil. Nous avons beaucoup parlé..... et aucun de nos nombreux sujets de conversation n'a été tabou... pas même la mort. …. Tu l'as vu venir avec révolte au début puis après t'être battue avec la fatalité des grandes âmes.


Que j'ai aimé nos conversations, toutes les émotions passaient à travers nos échanges. Puis un jour, tu n'as plus pu. Il ne me restait que le souvenir de ta voix. Quel déchirement ! Ton entourage cher ne m'a jamais oubliée, j'avais de tes nouvelles quotidiennement, je les remercie du fond du coeur.


Mais ton départ est-ce la fin? Comment parler d'une fin lorsqu'il s'agit de toi ? C'est impossible.... … On ne peut pas parler de « fin « puisque tu veilles et veilleras sur ceux que tu aimes, comme tu l'as toujours fait. Sourions donc à tout ce que tu nous as donné, aux bons moments passés. Sourions à ta gaieté.... ta malice.... ta joie de vivre.... ta grande disponibilité.... ton ouverture d'esprit....ton hospitalité.... ta bienveillance et ton immense gentillesse. Tout nous manque.... Tu me manques. Ta voix me manque, ton sourire me manque, ta chaleur naturelle me manque, nos longs coups de fils tantôt gais, tantôt tristes, nos profondes discussions qui ont précédé ton envol me manquent aussi....


Tu es partie si vite que je n'ai pas pu te dire au revoir, nous avions encore tant de choses à faire et à nous dire!!! Je pensais toujours qu'il y aurait un lendemain!!!! Alors aujourd'hui je me rassure en me disant que tu es bien là-haut dans le ciel et les étoiles et qu'un jour, tu nous ouvriras tes bras pour nous accueillir. ….......Et je me rassure de ta belle famille que tu chéris tant.


Jean d'Ormesson (1) qui nous a récemment quitté a dit: « Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants ».


Yolande tu ne nous quitteras jamais.

1925 - 2017 - écrivain, journaliste et philosophe français


Geneviève BB - retraitée du secteur des télécommunications - Paris - France - le 7 septembre 2021

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Je voudrais un ami

Je voudrais un ami qui me fasse les gros yeux

Et me montre du doigt quand j’exagère un peu.


Je voudrais un ami qui, dans un seul regard,

Me soutienne vraiment et dissipe mon cafard.


Je voudrais un ami qui, même en cas d’absence,

Croit en ma vérité, m’accorde sa confiance.


Je voudrais un ami qui, sans vouloir blesser,

Me dise que j’ai tort quand je suis emportée.


Je voudrais un ami qui me prenne dans ses bras

Quand la peine trop forte met tout en branle-bas.


Je voudrais un ami qui n’en aura que faire

De ce que l’on dira, des cancans de rosières.


Je voudrais un ami qui me prête main-forte

Quand mes épaules s’affaissent et qu’il me réconforte.


Je voudrais un ami qui, riant aux éclats,

Me conduise à la fête, fier, me tenant le bras.


Je voudrais un ami qui sache tous mes secrets

Sans en tirer profit à les récupérer.


Je voudrais un ami qui me dise à son tour

Tout ce qui l’a atteint, ses ennuis, ses amours.


Enfin, Je voudrais un ami gai et austère

De toutes les humeurs, un vrai sale caractère.


Mais cet ami, je l’ai et cet ami c’est toi

Qui toujours me pardonne et m’a rendu la joie.


L’amitié est velours sans jamais la juger,

Limpides sont ses reflets sans arrière-pensée.


Notre complicité étonne bien des gens

C’est qu’ils n’ont rien compris à nos clairs sentiments.

Neuville, 5 août 2003


©Simone Kokot - retraitée - Chasseneuil en Berry - France - le 9 juillet 2021

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Plus précieuse que l'or

Effet secondaire de la pandémie, j’ai dû, pour le travail, ouvrir une page Facebook. L’algorithme, toujours soucieux d’augmenter en nombre mon réseau social, se mit illico à me suggérer de potentiels amis, et il ne s’est jamais arrêté. Il est facile et trompeur de se prêter à ce jeu. Clic! et voilà un nouvel ami. Un autre clic, et la rupture est consommée. Ainsi, dans le monde virtuel, les liens d’amitié sont vraiment simples à gérer par de simples clics.

Pourtant, je préfère de loin les liens amicaux du monde réel. Certes ce dernier est sujet à de sévères intempéries et il peut soumettre les amitiés à de sérieuses tensions, mais sa richesse en efface les aspérités. En fait, je sais que je n’ai pas à vous convaincre. Peu importe l’âge, chacun connaît l’importance de l’amitié et tous les humains savent que la perte d’un ou d’une véritable amie représente une immense douleur. Malheureusement, aucune touche de clavier ne peut effacer un tel deuil.

La rivière de notre existence est parfois tumultueuse et il arrive que son courant, indifférent à notre volonté, nous précipite dans des directions qui nous déplaisent. Certes, le cours de notre vie sillonne des pays dangereux, mais il nous offre aussi de magnifiques paysages qui nous marquent à jamais. Depuis toujours j’ai prospecté la rivière de ma vie à la recherche de la fortune ou de la gloire. Souvent, les écueils de la déception ont métamorphosé ma rivière en un périlleux torrent, mais par chance, des plaines de bonheur sont ensuite venues m’offrir des lacs de sérénité.

À quelques occasions, au creux des eaux limpides, j’ai vu briller de puissants éclats de lumière. Avec mes talents d’orpailleur, j’ai su les recueillir et les tamiser. C’est ainsi qu’aujourd’hui, au creux de mes mains rugueuses, je peux admirer les pépites de l’amitié. À la fois solides et douces, elles ont traversé le temps. Plus précieuses que l’or et les diamants, je les ai rangées dans mon cœur afin de les protéger.


Leur éclat illumine ma vie et dans les moments sombres, mon regard a la chance de contempler un ciel étoilé.


Michel Girard - retraité de l'enseignament - Alma - Québec - le 7 juillet 2021


Merveilleuses amies

Je me considère privilégiée d’avoir eu dans ma vie trois merveilleuses amies. Des amitiés de longue date, Lorraine Dauphinais, d’une quarantaine d’années, Jeannine Licursi, d’une vingtaine d’années et Marie-Marthe Fortin d’Argenson, d’une dizaine d’années.

Le hasard a fait que toutes les trois étaient professeures. Je me sens orpheline de ces amies qui sont maintenant décédées et qui ont été pour moi, chacune à sa façon, un fanal qui a éclairé mes jours.

Notre amitié était basée sur le respect mutuel, l’acceptation inconditionnelle de l’autre, sur une profonde sincérité et une confiance absolue.

Il y a eu des périodes où on se voyait moins souvent, où les appels téléphoniques étaient plus rares, car nous avions chacune nos occupations, mais la présence de l’autre était constante dans nos pensées et dans nos cœurs et quand on se voyait, on avait tellement de choses à partager : peines, joies, petits secrets, aspirations profondes, désirs et questionnements.

Quand une de mes amies était en face de moi, elle était la personne la plus importante de la terre. J’avais une profonde admiration pour chacune d’entre elles, pas pour ce qu’elles pouvaient m’apporter, bien qu’elles m’aient comblée, mais pour ce qu’elles étaient intrinsèquement.

Nous nous acceptions telles que nous étions sans essayer de nous changer. Nous n’avions pas d’attente les unes envers les autres. C’est au fil des ans et au contact avec mes amies que j’ai réalisé ce qu’était réellement aimer. L’amour n’est pas comptabilisé par le nombre d’appels téléphoniques ou par les visites mais par de la fidélité, de l’admiration et du respect.

J’ai donné des ailes à mes amies pour qu’elles soient libres et elles ont fait de même avec moi.

Nous avions un idéal, une vision commune. Mes amies me ressemblaient. Elles étaient un peu comme le reflet de moi embelli dans un miroir.

Je les ai aimées profondément, ma mémoire leur reste incontestablement fidèle.

Elles ont fait de moi une meilleure personne.

Lorraine Charbonneau – Ex-fonctionnaire de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier à Laval – le 7 avril 2021

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