Être grand-parent

Parlure de nos grands-parents 

Vous souvenez vous de l'ancienne parlure de nos grands-parents qui ont façonné le français québécois?

Des mots comme « poudrerie » ou « trâlée », « s'abrier » ou « garrocher ».

En voilà quelques-uns :

De cosser qu'y dit ?

Donne moé l'siau d'eau

Mets ta vaisselle sul synk (ma tante Georgine des États disait ce mot tout le temps)

Mets ta crémone, y fa frètte (ce mot est employé en créole)

C'est pas si temps pire

Y mouille a siau

Y vente à écorner les beux

Mets l'chaudron sa pantré (autre mot que ma tante employait)

Abrille toé avec ta couvarte

Des boètes de cartron

Plogue le canard

Y s'en vient betôt

Pépère pis mémère

Le joual est mal atlé

Y mouille à boère deboutte

Y tombe des cordes

Faut s'parer à partir

Trimballe ça

Ya charwoyé d'la garnotte

T'as la fale à l'air.T’as la fale basse.

T'as les yeux plus grand qu'la panse

Les bécosses sont pas nettes

Tu t'es faite enfirouapper

Tire toé une bûche

Ça pas d'allure

Tention tu vas t'faire lutter

Où cé qu'yé l'vaisseau

Té greillé toé

Yé mal endimanché

M'a m'étendre pour une escousse

Faut pas s'bâdrer de t'sa

Fait toé une catin

4 trente sous pour une piasse

Met d'l'eau dans l'canard

Parti faire el train

Se balancigner

Faut l'rapiècer pis le r'priser

Va mettre ça dans dépense

Faut mette le bois dans shède

As-tu fini d'brèter

Barwette d'un bord pis d'l'autre

Y sé mis su son 36

Ya d'la marmaille

Pissou à culotte

Yé débraillé comme la chienne à jacques

Tes culottes à grand manche pis tes botterlo

Ya viré son capot d'bord

Ambitionne pas sul pain béni

Y va mouiller, les poules sont joukés

Ça trime dur par icitte

Fait toé pas d'accrère

Y part au diable vert

Ça parle au yable

Ergard moé ça

Un chien ergarde ben un évêque

Pôve tite fille

S'pas prête d'arriver

Veux-tu ben m'dire

T'as l'nez fourré partout

Millionnaire à poche pleine

Des bessons

Est dans sa s'maine   ou est malade

Ya tombé sul camp

M'a t'sacrer une mornife

Ça s'couche à l'heure des poules

Ça s'lève aux aurores

Des pétaques

Échaude-moé une tasse de thé

4 vieilles filles pour un vieux ch'val

Ça s'plaint l'vente plein

Ergarde moé dont ça

Ça traine pas

Y tire d'la patte

Viarge

Ça grouille icitte

Ça vaut pas sin cenne

Va dont su l'bonhomme

J'y donn'rai pas l'bon Dieu sans confession

L'bonhomme 7 heure

S'prom'ner en machine

Courir la galipotte

Y'a pris ses jambes à son cou

Le mâche patate y s'fait aller

Clean ton assiette

J'donne ma noune au chat pis mon coeur au bon yeu

On mange du steak de cowboy à soère

Sul moulin à coude

Ya ben d'la mangeailles

Y doé se r'virer dans sa tombe

Est partie sul go.   Est parti su a go.

Yé amanché pour veiller tard

J'su mieux sul plancher des vaches

Faut t'en coller d'côté

Pis? T'as-tu tout pigé?

Gilles Capistran - autodidacte – Longueuil - le 16 mai 2023

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Souhait symbolique

Cher Noam, Cher petit-fils,                                  

En ton premier anniversaire de naissance, je t’offre un souhait symbolique pour le reste de ta vie, soit celui d'avoir la chance de gagner ta vie au travers ta passion ou ta mission, ce qui signifie sans travailler par obligation.  Il serait triste de gagner sa pitance sans en retirer du bonheur et de la joie.

Faire ce que l’on aime dans la vie est le plus beau cadeau que la vie puisse nous donner, c'est-à-dire accomplir ce pourquoi chaque être humain est venu ici sur terre.

Garde toujours en tête, l’idée que ton séjour sur terre sera merveilleux. 

Et ce jour, je vais jouer le rôle d'une grand-maman fée;  et de ma baguette magique, s'insuffle en toi la certitude que tout au long de ta vie, tu gagneras honorablement ta vie, mettant à profit tes talents au service de la planète entière.  Ainsi tu auras rempli sur terre, ta mission au travers ta passion.  Bref, tu auras été utile pour ta communauté.

Longue vie à toi avec des parents merveilleux Joanie et David-Alexandre t'entourant de beaucoup d’amour, autant de la vie, des êtres humains, de la nature, sans oublier des animaux.

Ta grand-maman Hélène   

Hélène Turmel - auteure - heleneturmel.ca - Sorel-Tracy - Québec - le 29 avril 2023

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Pour l’amour de mes Grands-Parents

Là-bas, sous un ciel qui ne devient jamais bleu,

Face au soleil qui ne brûle que trop peu souvent,

Sur des sols de cendres noires au temps frileux,

Je les ai retrouvés sans qu’ils ne m’aient vu enfant.

J’ai vu leur silence et eux, mon absence,

Pourtant, ils sont ma chair et je suis leur essence,

Un garçon d’argile où je n’ai été qu’un agneau

D’une  jeunesse donnée aux vents automnaux.

Doucement, je les ai suivis allant deux par deux

Dans le silence d’un pas et la mémoire des cieux

Où l’hiver meurtri réconforte les amoureux

Entre une gelée de pire et une douceur de mieux.

J’ai vu leur silence et eux, mon absence,

Pourtant, ils sont ma chair et je suis leur essence,

Un garçon d’argile où je n’ai été qu’un agneau

D’une  jeunesse donnée aux vents automnaux.

Pour un père renvoyé au salut du Bon Dieu

Devant l’amour qu’ils me donnent et que je leur rends

Je reste un enfant tendrement blotti auprès d’eux

Me rappelant chaque jour qu’ils sont mes grands-parents.

Texte écrit il y a presque trente ans.

Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 09 décembre 2021 

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Relations parents-enfants

«L’amour est la capacité et la volonté de laisser ceux pour qui on a de l’affection être ce qu’ils choisissent d’être sans exiger que leur comportement nous donne satisfaction».  Wayne Dyer

En ce qui me concerne le cordon ombilical d’avec mes enfants a été coupé dès qu’ils sont devenus majeurs et quand ils ont quitté la maison.  La séparation n’a pas été douloureuse.  J’ai agi de la même manière que ma mère l’avait fait pour moi.  Je les ai laissés voler de leurs propres ailes sans jamais intervenir dans leur couple ou dans l’éducation de leurs enfants, sans jamais leur dire quoi faire, sans les critiquer, sans jamais leur donner de conseils.  Je les voulais libres comme l’air.

J’ai accepté comme allant de soi que mes enfants et moi soyons des personnes distinctes.  Chacun, avec ses qualités, développant ses propres aptitudes afin d’aller au bout de lui-même là où il s’épanouirait même si ça ne ressemblait en rien à ce que j’avais imaginé.  Face à mes enfants, il n’y a aucune contrainte de ma part, ni d’obligation, ils peuvent me téléphoner, m’envoyer des courriels, venir me voir, m’inviter ou pas, ma porte est toujours ouverte et quoi qu’il en soit, rien ne m’empêchera de les aimer.  Mon amour pour eux est une source intarissable. 

Une chose est primordiale pour moi, c’est qu’il y ait toujours de l’harmonie dans nos relations.  Je cherche plus leur confiance et leur respect que leur amitié.  Je suis une mère avec deux filles et un fils, donc deux générations différentes. J’aime me retrouver avec mes enfants et mes petits-enfants.  Ils font partie de ma vie mais j’ai aussi une vie à moi qui m’apporte beaucoup de plaisir et de bonheur.

À l’instar des autres mamans partout dans le monde, je n’avais pas de mode d’emploi mais je peux affirmer que j’ai fait de mon mieux.  Je sais pertinemment qu’aucune mère ne correspond jamais totalement à l’idée que se fait un enfant de la mère parfaite.

Lorraine Charbonneau – retraitée de la Fonction publique fédérale – résidente du Marronnier - Laval - Québec – le 2 juin 2021

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À Elsie - née le 17 février 2021

Elle si attendue

Elle si bienvenue

Elle si précieuse

Elle si indispensable

Un nouveau-né nous sourit

Une belle promesse de vie

Un espoir qui ravit

Celui qui vieillit

Une lumière dans ses yeux

Pour  celui qui est vieux

Un destin radieux

Vers un monde merveilleux

Elle  trace le chemin

Vers un nouveau destin

Un passage vers demain

Vers un espoir lointain

La mort n’est pas la fin

Mais un autre matin

Sans trop de chagrin

Donnons-lui la main

Je suis ton grand-père

Celui qui espère

Peut-être un repère

Sur cette belle terre.

Claude Pelletier de l'Alliance Culturelle - retraité - Ahuntsic - Montréal - Québec - le 29 mai 2021  

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Souvenirs d’enfance

Un grand-parent c’est…

Une main usée qui nous caresse doucement

Un livre d’histoires nous captivant des heures durant

Mille et un jeux, sans cesse réinventés.

Un grand-parent c’est…

Une vieille musique qui résonne dans ma tête

Les meilleurs bonbons que l’on ne trouve pas ailleurs

L’émerveillement retrouvé dans un simple sourire.

Un grand-parent c’est…

La sagesse à découvrir au bout de ma route

La plus belle fleur séchée de mon jardin d’enfance

Une photo jaunie dans mon premier album.

Un grand-parent c’est tout ça…

Mais c’est surtout le plus beau trésor

Qu’on gardera toujours

Dans notre petit cœur d’enfant.

Céline Anctil – retraitée de la fonction publique – Gatineau - Québec – 5 mai 2021

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