Textes à partir du 19 octobre 2023

L’hiver s’installe

Un flocon duveteux a caressé mes joues

Sous le ciel qui décharge lentement ses cristaux

Le vent l’a précédé en secouant les branches

Du bouleau frissonnant qui se couvre de neige 

Un calme impressionnant inonde l’atmosphère

Tandis que je remonte les bords de ma capuche

Les souliers des passants dessinent des empreintes

Que les enfants s’amusent à compter en riant 

L’hiver a déployé son cortège magique

Qui tapisse le sol d’un épais manteau blanc

Les feux de bois parfument l’air devenu si froid

Et les marrons grésillent au fond des braseros

Marie-France Lefebvre - Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France – le 23 octobre 2023

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Je n’ai pas le choix

 

Une emprise féroce a ligoté ma vie

En hôte indésirable celle de la maladie

Seul l’amour qui m’entoure me permet de poursuivre

Ce chemin difficile qui me fut imposé 

Cultivant la mémoire des images du passé

Je voyage en pensées dans les moments heureux 

En décuplant mes forces Je m’accroche à la vie

Me réjouissant du peu dans ce qui est possible 

En regardant les feuilles qui dansent à ma fenêtre

Ou le soleil couchant qui baigne l’horizon

Je m’adapte à ce corps devenu douloureux

Me résignant sans cesse à subir ses remous 

Trouver de l’énergie ne pourrait exister

Sans l’extrême attention portée au quotidien

Par ma douce compagne attentive et aimante

Et ceux qui voudraient tant soulager mon destin                                                   

Marie-France Lefebvre - Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 23 octobre 2023

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La deuxième première fois

 t’ennuie-tu de moi

ma douce, ma douce

dans ton monde à toi

mon gros nounours

moi j’entends ta voix

ma belle, ma belle

même loin de toi

mon hirondelle

 

ne sois pas si triste

non, ne pleure pas

un jour à l’improviste

tu seras dans mes bras

la deuxième première fois

c’est la chance qu’on a

 

ferons-nous autrement

ma douce, ma douce

en s’aimant tendrement

mon gros nounours

rien ne sera pareil

ma belle, ma belle

alors on s’émerveille

mon hirondelle

   

te souviens toujours

ma douce, ma douce

de ces beaux mots d’amour

mon gros nounours

regarde dans ton coeur

ma belle, ma belle

c’est là qu’est le bonheur

mon hirondelle

 

ne sois pas si triste

non, ne pleure pas

un jour, à l’improviste

tu seras dans mes bras

la deuxième première fois

c’est la chance qu‘on a

 

Johanne Gilbert - retraitée (du secteur de la couture) - artiste - peintre- Sorel-Tracy - Québec - le 27 octobre 2023 

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Automne

 

Un festival d’odeurs envahit le sous-bois,

Champignons et noisettes remplissent les paniers

Des fidèles gourmands amateurs de cueillettes.

 

Dans la lumière rasante qui baigne l’horizon,

La nature qui flamboie avant de s’endormir

Chamarre la forêt de couleurs éclatantes.

 

Saison de l’abondance des fruits et des saveurs

Elle assure aux récoltes un aspect positif,

Les baignant du soleil capté au fil des jours.

 

Le sorbier qui résonne du chant de mille oiseaux

Se courbe sous le poids des grappes orangées

Dont ils picoreront fiévreusement les grains.

 

Le promeneur comblé en longeant la futaie

Imprime  en sa mémoire l’image délicate

De l’ambre des charmilles qui bordent le chemin.

 

Marie-France Lefebvre - Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 23 octobre 2023

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L’amour

 

Le véritable amour ne disparaît jamais,

IL croit dans la confiance tissée au fil des jours ;

S’accepter, se comprendre tout en se respectant,

Permet de savourer le bonheur d’être deux ;

Un rythme différent freine parfois le chemin

Qui grâce à la parole peut se réajuster ;

Les épreuves renforcent le désir d’amplifier

La chaleur si précieuse qu’il fait bon partager ;

Cultivons sans relâche ce très doux sentiment

Qui teinte l’horizon le rendant plus paisible,

Exprimons par des mots, des gestes de tendresse

L’émotion dont nos cœurs débordent intensément.


Marie-France Lefebvre - Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 23 octobre 2023

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Le Silence s’éteint

 

 

Écoute, le silence s’éteint maussade et frileux

Où une lune secrète projette ses rayons d’argent

Vers les horloges d’une vie qui s’égrènent au temps

En emportant avec elle des nuages presque bleus.

 

Écoute, la flûte vulnérable d’un chemin de croix

Qui joue au-delà des vallons ensommeillés

Un air fragile mis de côté et balayé

Par les tempêtes farouches où ils furent que des proies.

 

Entends-tu le vacarme soudain des mitrailleuses

Qui fustigent les vies les plus pures en un instant ?

Les cris, l’épouvante d’enfants, l’effroi insistant

Des martyrs couchés dans l’herbe sale et poreuse.

 

Entends-tu les douleurs des peuples persécutés 

Qui fuient par milliers leurs terres sur les routes éventrées ?

Au froid persistant vers le haut des minarets

Quand le violon achève l’adagio d’un été.

 

À tous les peuples du monde persécutés d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

 

Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France – le 21 octobre 2023                                                                                             

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Solitude

 

Seul tu es

Seul tué

 

Seul tu dors

Seul ton corps

 

Seul tu pleures

Seul tu meurs

 

Seul en soi

Seul émoi

Seul et moi

 

Seul la nuit

Seul ennui

Seul tu vis

 

Seul tu perds

Seul sur terre

Seul enfer

 

Seul tu existes

Seul tu résistes

Seul soliste

 

Seul tu marches

Seule démarche

 

Seul tu avances

Seul sans défense

 

Seul en tes murs

Seul tu murmures

 

Seul dans tes rêves

Seul et sans trêve

 

Seul tu t’efforces

Seule est ta force

 

Seul tu vacilles

Seul sans idylle

 

Seul tu décides

Seul tu te rides

 

Seul tu te ronges

Seul tu plonges

 

Seul tu décolles

Seul tu t’envoles

 

Seul ton souvenir

Seul ton sourire

 

Seule est ton âme

Seul est ton drame.

 

Danièle Comparetti - infirmière qui aime écrire - blogueuse - hemodyrea.canalblog.com - Tours - France - le 20 octobre 2023

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Octobre, quand tu nous tiens


 

Octobre, c’est un mois particulier, celui où mon père est né. C’est quand les feuilles se mettent à se revêtir de mille et une couleurs, quand le vent devient plus froid, le soleil plus frileux et timide; celui-ci se cache sous des amas de nuages, blancs ou colorés à l’heure du coucher. C’est le mois où je prenais le râteau pour rassembler les feuilles tombées et en faire un ou deux gros tas pour que les enfants sautent dedans à pieds joints en criant de joie. Quels beaux souvenirs!

 

C’est bien de rassembler les feuilles mais aujourd’hui, il paraît qu’il vaut mieux les déchiqueter avec la tondeuse et en laisser un peu sur la pelouse, histoire de faire la terre se régénérer. Comme la nature est bien faite!

 

On commence à se préparer pour l’hiver, que l’on sait aride, ici au Québec. Avant que la bise ne souffle et nous fasse grelotter dans nos manteaux d’hiver, on se couvre d’un entre-deux, un trench, un poncho, que sais-je, un chandail plus chaud pour affronter les nouvelles températures.

 

Certains jours, le vent charriant la pluie, le ciel se faisant de plus en plus gris et morne, notre baromètre personnel se montre à géométrie variable: et voilà quelques petites sautes d’humeur, une déprime passagère ou non, nous nous surprenons à penser négativement, nos problèmes se faisant tout à coup plus importants.

 

Ployant sous le poids des tracas, notre tête se penche, cherchant des solutions. Serons-nous capables de payer le chauffage? Les enfants ont-ils bien entamé leur premier semestre à l’école? Quelle sorte d’hiver allons-nous connaître cette année?

 

Certains détestent ce mois, où on reculait l’heure auparavant, amenant des soirées extérieures beaucoup moins longues.  Maintenant, c’est reporté en novembre.

 

Par contre, comme pour nous encourager, les huîtres sortent de leurs coquilles, prêtes à être dégustées avec un filet de jus de citron ou une charmante mignonnette. Quel délice!

 

Et puis, il y a les flaques d’eau où les enfants n’ont de cesse de mettre les pieds, faisant parfois gicler la boue sur leurs beaux manteaux neufs.  Mais parfois, la pluie peut être agréable, quand il fait encore un peu doux et que ses gouttes nous caressent le visage.

 

La dépression hivernale commence à nous guetter, mais ne lui faisons pas trop de l’oeil car elle pourrait aussi nous terrasser. À nous de nous protéger à l’aide de nos pensées positives, nos activités préférées, nos amitiés et, parfois aussi, nos vitamines.


Hélène Landreville retraitée du monde médical Brossard Québec Canada le 20 octobre 2023

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Odette

 

Au bout de l’arc-en-ciel se cache un trésor

Il est rempli de diamants et d’or

Il faut paraît-il s’y rendre d’abord

Pour y trouver le coffre-fort

 

J’y suis allée, au bout de l’horizon

Semelles usées, sueurs au front

Jamais je n’ai pu atteindre le fond

Du bout de la mer…c’est l’abandon

 

Chemin faisant j’ai perdu le nord

Et l’arc-en-ciel a disparu

Me suis brûlée pour un pot d’or

Jamais partie…si j’avais su!

 

J’y ai cru à cette version

Mais ce n’était qu’une illusion!

 

Odette Gilbert - Autodidacte - Artiste - Facebook Gilod - Les Méchins - Québec - le 03 octobre 2023 – Texte reçu le 20 octobre 2023

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