Textes à partir du 16 novembre 2023
Les petits ruisseaux font les grandes rivières (Ovide)
Face à la roche, le ruisseau l’emporte toujours non par la force mais par la persévérance (M. H. Jackson Brown)
Il serpentait au milieu du pacage.
L’onde était transparente, ainsi qu’aux plus beaux jours, notre commère la truite, y faisait mille tours avec le goujon son compère, les vairons allaient et venaient en bandes brillant sous le soleil comme des flèches argentées vêtues de bleu, de jaune au bien de vert, les libellules déployaient leurs ailes au-dessus des joncs en vrombissant. Parfois, pour avoir mal estimé la distance d’une rive à l’autre, une sauterelle se faisait happer par une grenouille. Des écharpes d’écume pleines de mystère pour les enfants que nous étions, allaient au fil de l’eau.
C’était magnifique !
En haut, sur la colline rocheuse, parmi les bruyères et les fougères des genévriers montaient la garde au milieu des sapins, comme des sentinelles, attendant le jour J pour jouer « les soldats du feu ».
En bas dans la prairie, les vaches paissaient tranquillement, insensibles aux mimiques d’un écureuil roux descendu de son arbre pour faire le beau mais toujours prêt à détaler « ventre à terre », en attendant le cri strident du geai, ou en voyant une buse planer dans le ciel.
Dans les arbres, les oiseaux chantaient en sourdine pour ne pas troubler son murmure clair et joyeux qu’on entendait de loin et qui nous charmait tant.
C’était merveilleux ! c’était pour nous le paradis sur terre ! qu’il était beau notre ruisseau d’Autranges.
Gérard Aigueperse
©Gaëlle – Bernadette Lavisse auteure poète écrivaine biographe Hauts de France 62 - le 14 décembre 2023
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Une feuille s’envole
Quand je me suis levée en petite poète, des mots plein la tête, des mots de couleur, des mots oiseaux volant partout au milieu des feuilles d’un livre, je joue à saute -moutons, à cloche-pied, à cache-cache parmi ces lettres rondes et déliées, ce livre aux feuilles tantôt gribouillées, tantôt blanches, celui de ma vie, douce folie, lorsque parle le cœur. De l’encre bleu marine sur les lignes, ligne courbe, ligne chance, dessiner l’arbre de vie, mes racines et mes branches, les feuilles de toutes les couleurs, celles qui tombent à chaque peur.
Quand je me suis levée, j’étais la vigne sur la terre, fruit amer de l’univers. Quelle sera ma route, moi la petite feuille, le cœur transpercé qui s’est envolée…
Et demain, où vas – tu te poser ?
©Gaëlle – Bernadette Lavisse auteure poète écrivaine biographe Hauts de France 62 - le 12 décembre 2023
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Mon Amour
Comme les années se sont enfuies sans qu’on puisse les retenir, éphémères et évanescentes, je suis là devant toi à t’aimer plus que tout, encore et toujours à t’aimer au-delà des étendues d’été qui ont sellé le creux de nos âmes, qui ont sellé le creux de nos vies.
Même si la force de vaincre ne m’a pas quitté, je me présente à toi aujourd’hui vulnérable et presque fragile. Vulnérable et fragile, c’est curieux d’écrire ces mots teintés de nuages d’hiver et d’étendues sans soleil, mais me blottissant dans les rayons de ta lumière pour puiser ma force tout en acceptant d’être ce que je ne suis plus.
J’ai si peur aujourd’hui, peur de mes ennuis cognitifs qui restent si difficiles à supporter pour moi-même et toi indirectement altérant mes facultés, des défaillances bien involontaires sans que je puisse les maîtriser. Nous avons appris ô combien qu’aimer n’est pas toujours baigné par des douceurs indolentes. L’amour peut être touché par de rudes épreuves mais il ne se ternit pas. Il s’affirme encore davantage de mille couleurs, d’une force indescriptible. Il est la richesse de nos cœurs, un diamant unique porté à nos âmes que personne ne peut nous voler. On l’a façonné au fil des années comme un Graal parfait et si beau.
Même si nous avons été ternis ou heurtés, poussés parfois dans nos derniers retranchements, nous sommes restés coûte que coûte unis. Rien n’est si simple, il n’y a juste que des combats, des luttes acharnées et au bout la victoire de toujours s’aimer.
Aimer au plus simple de ma raison, c’est aimer simplement et accepter ce que l’on devient à chaque étape de la vie sur des chemins sinueux et fabuleux où notre union est devenue reine.
À ma Clarinette le 25/12/2023
Avec tout mon amour
Michaël
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France – le 12 décembre 2023
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Le plaisir
Le plaisir heureux
Le plaisir se retrouve dans les plaisirs de la table, de la chair, de donner en recevant, de voir la beauté des gens, des paysages.
Le plaisir se décortique par « il me plaît de, je désire te montrer, te recevoir, t'accueillir. » Le plaisir est une manifestation de l'âme de faire du bien, du bon, du beau. Donner du plaisir à l'autre par ses rires, ses paroles, des cadeaux, des surprises, par le don de soi, sa disponibilité, ses habilités, ses possibilités. Et aussi par le don de son corps, de son intimité, de sa vulnérabilité.
Le plaisir malheureux
Le plaisir de l'autre peut toutefois devenir un plaisir malsain, malicieux, pouvant faire mal, blesser et torturer.
Le plaisir anéanti du souvenir d'un passé abîmé par une écorchure, déchirure, blessure, usure.
Le plaisir de l'un et l'autre peut donc ainsi avoir un sens bien différent.
Le plaisir retardé
Le plaisir peut être retardé pour profiter au maximum de la joie ressentie, donnée, de l'émotion, de l'orgasme attendu. Ou aussi pour faire durer la souffrance, la méchanceté.
On écrira … « Au plaisir de vous lire, de vous revoir,de vous entendre ». Ce plaisir signifie avoir été séduit par les mots; la personne, les gestes, la présence; les paroles.
Mais on pourrait aussi penser intérieurement au plaisir de ne plus vous entendre ou revoir, tellement le plaisir n'était pas présent et la situation ou circonstance déplaisante.
Privation d'un plaisir
Pourquoi se priver d'un plaisir gastronomique, érotique, sensoriel, visuel. Pour des questions de santé physique, mentale; des raisons d'éducation, de confrontation à soi, à l'autre; pour toutes raisons personnelles que seul le propriétaire en connait l'origine, que celles-ci aient été heureuses ou malheureuses.
Pourquoi ne pas se faire plaisir à soi par l'acceptation de ce qui est et de ce que nous sommes.
Devoir ou vouloir faire plaisir peut-être un devoir de bienséance, de bienveillance, et conjugal ! Un plaisir, pas une obligation !
Je remarque souvent qu'une personne aime énormément donner, mais ne sait jamais recevoir ou ne veut jamais recevoir. Son plaisir de donner vient à frustrer celui qui ne peut rien lui offrir, et ce, pour un plaisir partagé.
Le plaisir : un désir de plaire
On veut faire plaisir pour plaire, par reconnaissance, par amitié, par amour ... de l'autre, mais aussi de soi. Quand on fait plaisir, on est fier, satisfait, heureux.
Mais l'autre a-t-il apprécié, vu, reconnu le geste... Peut-être n'a-t-il pas la même sensibilité, les mêmes valeurs, la même imagination de donner. Pourrait-il en devenir frustré, agressé, voire indifférent?
Par égoïsme, on peut refuser le plaisir de l'autre, de nous donner. Une porte se serait fermée et celle-ci peut demeurer barricadée, barrée au gré du cœur et de l'âme du propriétaire de la porte. Encore, celui-ci aurait-il caché ou perdu la clé? Peut-être un voleur ... qui aurait forcé la porte et volé ...un souvenir précieux.
Le plaisir ... de recevoir, donner, refuser ... demeure intrinsèque à chacun.
Micheline Turmel - anciennement fonction publique - Sainte-Sophie - Québec - le 11 décembre 2023
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Le réveil
Premier matin, premier réveil – nouvel amour un rêve ou une réalité ?
Depuis le temps, je pense avoir perdu la recette magique. Ma grand-mère me dirait : « Saperlipopette ça ne s’oublie pas ces choses-là ». Je la vois sourire en écrivant cela.
Pourtant installée dans un genre de routine de maman solo – boulot-dodo, l’amour est devenu pour moi un inconnu.
C’est un peu comme si je devais lire un mode d’emploi en chinois, et dont je n’y comprends pas un traitre mot. Après ces longues années de flottement, le réveil fut comment dit mortel, comme un besoin vital d’urgence absolu.
Sans boussole à ma vie, en errance, fonctionnant comme un robot, puis le jour où j’ai repris vie (le jour du grand réveil) de me dire que l’unique satisfaction est que l’amour est encore idéal lorsqu’il est partagé avec un compagnon celui tant attendu, espéré, désiré, envoyé. Découvrir son univers, le récit de sa vie, et tisser nos vies réunies au fil d’argent. La naissance d’un amour et son champ des possibles s’articule-t-il autour d’une intime évidence, créatrice de sentiments, d’intrigues, de questionnement, d’échanges d’idées, d’observations, d’admiration, de contemplation, de réflexions et d’un doux parfum d’adolescence ?
©Gaëlle – Bernadette Lavisse auteure poète écrivaine biographe Hauts de France 62 - le 09 décembre 2023
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Nos choix de consommation
L'argent, que nous gagnons avec tant d'efforts, mérite notre attention. Combien de fois nous sommes-nous arrêtés pour réfléchir à la signification et aux effets réels de chaque dépense inutile que nous faisons ?
Avons-nous pris le temps de nous demander si nos achats contribuent à la joie durable, à l'évolution de l'humanité, au respect de la Terre et de ses habitants.
Par exemple, pourquoi dépenser tant d’argent pour des vêtements de marque qui coûtent très chers pour ensuite les abandonner dans notre garde-robe pour en acheter d’autres à la fine pointe de la mode. Peuvent-ils véritablement contribuer à notre bonheur durable ou ne sont-ils qu'un plaisir éphémère? Sans compter toute la pollution que leur production entraîne.
Et que dire des repas rapides et du Junk Food que nous avalons trop souvent et dont l'argent dépensé s'accumule à une rapidité déconcertante « on peut bien se gâter de temps en temps ». Mais « de temps à autre » ou de « temps en temps » reviennent souvent ! Le gras, le sucre et les additifs goûtent bon, mais à quel prix pour notre santé et pour la planète ? Sont-ils réellement un bon choix?
Enfin, les spectacles de stars internationales et les joutes sportives peuvent sembler inoubliables; mais, au-delà de l'excitation du moment, ont-ils un impact durable sur notre vie ? Valent-ils les centaines de dollars sorties de nos poches?
Ce ne sont que des exemples parmi tant d'autres. Chacune de nos dépenses est un choix. Chacune est une occasion de faire preuve de responsabilité envers nous-même et envers notre planète. Chacune est un reflet de nos valeurs et de nos priorités et surtout du monde que nous voulons créer pour nous, pour nos enfants et pour tous.
L'argent que nous gagnons est le fruit de notre temps, de notre énergie, de nos compétences. Faisons donc des choix judicieux qui correspondent au futur que nous désirons. Que chaque choix soit un pas vers un monde plus conscient, éthique et respectueux envers la Vie sur notre planète. C'est notre responsabilité de consommer des biens matériels avec justesse et modération afin de préserver la Terre que nous laisserons en héritage aux générations futures.
Francine Grimard - auteure de livres pour enfants et adultes - illustratrice - Ste-Anne-de-Sorel - Québec - le 11 décembre 2023
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L’été de mes 20 ans
Hier est une expérience – une leçon de vie.
Imaginez-vous que je suis toute jeune maman depuis un an déjà. Je profite de chaque instant de bonheur. Adulte dans un corps de jeune fille. Tenant mon petit garçon par la main, on avance sur le sentier de la vie, ensemble on grandit. Il fait ses premiers pas, je suis si fière de lui. Quelques photos prises lors de sorties dans les bras d’un grand séquoia, instants si précieux que l’on garde tous les 2 en mémoire. Ils font partie de nos souvenirs et de nos jolies histoires.
La musique de la vie a beaucoup de choses à nous dire, elle se tricote au fil de toutes les couleurs, comme le peintre de ses pinceaux peint le paradis. La vie est une richesse d’amour, d’humour, de joie, de partage, d’attente, de tristesse, de chansons, de peur, de pression, de et si finalement… et puis un jour, surprise, à l’automne de mes 21 ans, jour de la sainte Bienvenue, jour béni de la création, toi, ma fille tant attendue, tu t’installes doucement au creux de mon ventre.
©Gaëlle – Bernadette Lavisse auteure poète écrivaine biographe Hauts de France 62 - le 9 décembre 2023
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Comme l’éclair, le seul moyen est de monter
- Dis petite, que de changements ce matin ! Sapristi, je ne sais pas ce qui s’est passé, mais…
- Je n’en ai pas la moindre idée non plus.
- Est-ce ce café que j’ai bu au saut du lit, il avait un goût bizarre ; mais dans le berceau du monde où je suis aujourd’hui, je fus prise d’une terreur. Elle ne me quitte pas.
Les êtres humains n’avaient plus d’occupations. Ils ne s’intéressaient plus à la nature, c’est un terrible cauchemar. Ils ouvraient grand leurs bouches comme des grenouilles pour se nourrir de grosses mouches.
- Des mouches ?
- Oui, et ils attrapaient des tas de drôles de maladies, mais la plus grosse c’est l’ignorance. Ils affirmaient qu’ils n’avaient plus besoin d’amour, de tendresse, et d’eau pour vivre.
- Quoi ? que me dis-tu là Monsieur, ce n’est pas vrai ? mais que leur est-il arrivé ? sont-ils devenus fous ?
- Je ne sais pas petite, ils ont trouvé un moyen de passer le temps, « sauter comme des sauterelles sur des trampolines » ils disent qu’ils veulent atteindre les étoiles dans leurs vies et qu’ainsi en sautant de plus en plus haut, ils atteindront le Cosmos, le Grand Esprit
- Euh, Monsieur, je dis ça je ne dis rien, mais je crains qu’ils ne l’aient perdu, ou alors ils s’entraînent peut-être pour les JO, ou alors c’est un moyen magique d’atteindre la grande pensée philosophique hi, hi, hi, dit magie.
- Mais petite, on n’est pas des lapins blancs, on est plutôt des minuscules petites bêtes qui squattent son doux pelage tu ne crois pas ? en petite bête, le seul moyen est de monter.
©Gaëlle – Bernadette Lavisse auteure poète écrivaine biographe Hauts de France 62 - le 9 décembre 2023
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Expérience de pleine conscience en cuisinant
Cuisiner peut être une expérience de pleine conscience si nous portons notre attention à chacun des ingrédients.
Il faut les contempler, les admirer, même leur exprimer notre gratitude envers leur essence. Ils sont tous des partenaires s'unissant pour une transformation magique.
Par exemple, lorsque je fais de simples galettes aux carottes. Je m'attarde d'abord sur la carotte, j'apprécie chaque détail : sa couleur orangée, sa texture douce au toucher et sa forme pointue. Je prends conscience de sa richesse en vitamines et en fibres qui apporteront leurs bienfaits à mon corps. Je la râpe avec respect, observant leur transformation en pétales de fleurettes délicats.
Puis, je tiens un œuf dans ma main, je m'émerveille devant sa forme parfaite. Je le casse : il révèle un soleil d'or, étincelant et radieux. Ensuite, je plonge mes doigts dans le sable blanc de la farine, elle est si fine et douce comme la peau d'un bébé.
J'utilise aussi du miel ; je m'associe alors aux milles abeilles travailleuses qui l'ont produit. Merci à vous mes amies. Il coule lentement comme une rivière d'or.
Je mélange tous les ingrédients avec soin, j'y ajoute mon amour, mon attention et la lumière de mon âme. À chaque coup de cueillère, je répète comme un mantra: « Amour et joie à celui qui les mangera ».
Je place le mélange dans le four, sous l'effet de la chaleur, ces éléments individuels fusionneront pour donner un produit nouveau et unique. Quelle merveille!
Le moment tant attendu arrive, elles sont prêtes. J’en porte une à ma bouche, je ferme les yeux pour mieux déguster. Chaque bouchée est une expérience exquise, une explosion de saveurs qui emplit mon palais. Je prends le temps d'apprécier chaque bouchée, ébahie devant une telle magie! C'est une minuscule expérience parmi des milliers d'autres qui ajoute de la splendeur à la Vie.
Francine Grimard - auteure de livres pour enfants et adultes - illustratrice - Ste-Anne-de-Sorel - Québec - le 10 décembre 2023
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L'émerveillement, une expérience transcendante
Lorsque que l'on prend le temps de contempler avec émerveillement un élément de la nature, que ce soit un arbre majestueux, le ciel étoilé ou même un flocon de neige, quelque chose de spécial se produit : je ressens dans mon coeur l'énergie de la Vie.
C'est comme si, à travers cette observation, je suis ce ciel, cet arbre, cette fleur…
Je ne suis pas simplement un observateur, je suis devenue un élément de la nature; la magie s'opère : toutes mes cellules battent à l’unisson avec celles de la nature. Mon âme se délecte de cette communion avec la vie.
Dans ces moments d'admiration intense, je ressens une félicité incomparable. C'est comme si le temps ralentissait, les soucis, et les inquiétudes du quotidien disparaissent. Je suis alors pleine conscience ébahie devant la Vie.
C'est une expérience qui va au-delà des mots, une communion avec la beauté et la perfection divine de la création hors du temps et de l'espace.
Je réalise que, dans ces moments d'émerveillement, je touche à quelque chose de divin, l'essence pure et intemporelle qui est au cœur de la création.
Ainsi, lorsque je regarde intensément un élément de la nature, j'ai l'occasion de vivre un moment sacré, au-delà du temps et de l’espace, dans les bras de la Vie. C'est vraiment extraordinaire... vous avez tout probablement vécu des moments pareils, ce serait génial de me partager vos propres expériences.
Francine Grimard - auteure de livres pour enfants et adultes - illustratrice - Ste-Anne-de-Sorel - Québec - le 10 décembre 2023
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En route
En route vers la nouvelle année, que puis-je vous souhaiter ?
De chercher ce à quoi vous aspirez vraiment, cela peut être la résolution de vos problèmes, la santé, trouver l’amour, se sentir bien dans son travail, avoir confiance en la vie, partager du temps en famille et entre amis.
Tout cela est bien désirable, pour faire face aux difficultés, et avancer envers et contre tout. Quelle pourrait être la recette magique, trouver la lumière du monde? Quel enseignement pour l’année et les autres à venir, pouvons-nous en retenir ?
Se poser alors la bonne question : « Que me manque-t-il encore ? »
Aurons-nous la même audace ?
Devant nous se dressent deux chemins : la tristesse de nos attentes, exigences, impuissances à changer les choses, les manques, et de l’autre la joie de suivre le deuxième chemin qui nous appelle à devenir, d’ouvrir nos yeux, nos cœurs et alors des solutions inattendues surgiront dans nos vies. Pour cela, montez à bord de cette voiture un peu spéciale. Où vous conduira-t-elle donc ?
Voici ta voiture de marque « ABONDANCE » pour tes voyages durant toute ta vie sur terre. Tu devras la conduire avec persévérance, le courage sera tes pneus, la santé ton carburant, le bonheur ton siège, la réussite ton volant, la prospérité ton accélérateur, la prière ton levier de vitesses, le pardon tes freins, la vigilance tes phares, la résilience tes essuie-glaces, etc.
La foi est ton moteur, et l'amour en sera la clé de contact pour démarrer ta voiture. Que la force soit avec toi les jours où elle ne démarre pas. Alors bonne route, une pluie de bénédiction abondante pour toujours !
Belle et heureuse année à tous !
©Gaëlle – Bernadette Lavisse auteure poète écrivaine biographe Hauts de France 62 - le 9 décembre 2023
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Une invitation pas ordinaire
N’est-ce pas une nouvelle incroyable, 2024 commencera à Minuit le 31 décembre, non sans rire, quel scoop !
Pour ceux qui rêvent d’une fête où la jet-set et l’extravagance seront au rendez-vous, euh… passez votre chemin ça doit se passer un peu plus loin…hi, hi, hi !
Musique, amis, boissons, rires d’une bonne soirée de passage 2023 en 2024, champagne et frisottis, coquillages et crustacés, oups où est l’originalité.
Pour que ton année commence en beauté et en magie, en toute simplicité parce que bon on ne va pas se cacher que ce n’est pas la plus grande des news de l’année…
Un petit plat de spaghettis venus tout droit d’Italie, une pluie de confettis et de magie, et avant minuit tous au lit… l'accouchement en direct naissance de cette arrivée « 2024 » m’a d’avance épuisée.
©Gaëlle – Bernadette Lavisse auteure poète écrivaine biographe Hauts de France 62 - le 8 décembre 2023
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Et si on était dans l’écorce du sapin
Alors que l’homme lui impose quelques obligations en ces temps de fêtes, la nature, elle, lui tient un tout autre discours rempli d’amour. Elle lui murmure que son doux parfum est la plus belle des armures, que ses épines un bouclier, et sa sève un baume pour le cœur. Le sapin touché, répond avec fierté. Je suis aussi le repère lors des expéditions dans la montagne, lorsqu’on laisse sur mes branches une marque de passage, qu’on me caresse doucement, et à d’autres gestes moins bienveillants. Je n’en fais pas toute une montagne, parce que j’ai beaucoup de chance.
Lorsque je me réveille le matin, je contemple l’horizon, les plaines d’Italie. C’est un théâtre qui bouge au fil des saisons, un spectacle que m’offre avec plaisir la danseuse nature. Mais un jour triste de pluie, qu’elle ne fut pas ma surprise que d’une croix, l’homme est venu me marquer. Il n’a pas pensé une seule seconde à mon existence en ce monde, à mes rêves qui coulent dans ma sève. La réalité, je me suis étouffé en pensant à ma si belle et pure eau qui ruisselle à mes pieds, à mon pays natal. La hache s’est approchée, mon sang a coulé, mes sanglots ont perlé. J’ai eu beau prier, implorer, adieu ma liberté. L’homme m’a tué.
©Gaëlle – Bernadette Lavisse 62 Hauts de France auteure poète écrivaine biographe – le 8 décembre 2023
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C'était aux premiers jours d'avril
Je la vis la première fois
Elle avait le regard tranquille
Des gens qu'on ne dérange pas
Des gens qu'on ne dérange pas
Comme le dit la chanson
C’était aux premiers jours d’avril que je te vis pour la première fois
Tu t’es approché de moi
M’enroulant de tes bras
Telle une anguille
Ce n’était pas un poisson d’avril
Tu es venu me murmurer
Que depuis toujours ton cœur battait
Je t’ai regardé d’un air surpris
Moi qui ne suis pas jolie
Tu as inventé une histoire
Une à n’y pas croire
Que j’étais fée pour ton cœur
Que ce n’étaient pas des mots moqueurs
Devais-je les prendre comme de l’or
Lorsque ma peur me fait du tort
Dois-je croire ce poète au rêvant
Avec ces yeux qui brillent tel un enfant
C’était aux premiers jours d’avril
Et mon cœur accroché à un fil
S’est envolé dans l’air
Au nuage cœur éphémère
Il s’envola si haut
Que dans les larmes du ciel, il pleura son eau
©Gaëlle – Bernadette Lavisse 62 Hauts de France auteure poète écrivaine biographe – le 7 décembre 2023
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De la nuit à la lumière
Et si demain tout s’arrêtait….
C’étaient aux premiers jours d’avril, où la nuit naît à la lumière. Je ne craignais plus de partir, je ne craignais pas ce temps qui vient. Mon voyage vers l’éternel, là où l’on vit pour toujours, là où il fait toujours jour.
Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas de regrets, je ne vais pas vers le néant, je pars et vous attends.
Aujourd’hui, je vis pour toujours jusqu’à l’éternité, car rien ne meurt jamais.
Je suis arrivé au pays de la vie, là où le temps est infini, là où le temps n’existe plus.
Là où d’autres m’ont attendu.
J’ai quitté vos ombres, les pleurs et les jours sombres, vos matins et vos soirs, vos peines et vos espoirs.
De la nuit naît la lumière, en souvenir pour vous, je fleurirai la terre mère et serai l’eau de la rivière... Pour vivre deux fois, dans vos silences qui hurlent de froid.
©Gaëlle – Bernadette Lavisse 62 Hauts de France auteure poète écrivaine biographe – le 7 décembre 2023
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Le mois d’août, un mois en reste
Je me demande parfois comment certaines personnes vivent leur mois d’août. Avec les journées qui raccourcissent, les publicités télévisées qui scandent la rentrée sur tous les tons avec fracas dès le début du mois, avec les ventes de « fin de saison » dès la mi-juillet, la saison d’été est à peine entamée, surtout qu’elle commence de plus en plus tard dirait-on, qu’on se met à ressentir qu’elle tire à sa fin.
Je comprends très bien qu’on n’est pas tout le temps en vacances, que la température a ses caprices, mais tout de même! On doit préparer les enfants pour l’école (vêtements, cahiers et livres scolaires, boîtes à lunch et autres), dire adieu aux longues soirées chaudes à siroter une bière ou à bouffer sur une terrasse, à la piscine etc. Mais aujourd’hui, le 5 septembre, il fait, à la minute où je vous écris, 30o C, 38 avec l’humidex. Je sais, vous me direz que la rentrée est faite, que les piscines sont fermées et que « l’ambiance » n’est plus à l’été. « L’ambiance? » Qu’est-ce qui fait l’ambiance?
À mon avis, généralement, ce qui fait l’ambiance c’est ce que l’on a dans notre esprit. Or, qu’est-ce qu’on a dans l’esprit depuis plusieurs semaines déjà? La rentrée. L’école. L’automne. Un peu plus et on y colle l’hiver!
Ah! non, pas déjà? Et toutes ces belles journées, on les vit comme si on était en automne. Et tant pis pour le moment présent!
Et les fleurs qui sont encore là avec des bourgeons qui poussent, le vent qui nous caresse le visage, les odeurs d’herbe fraîchement coupée, le foin, les écureuils qui se courent après. Sans compter les bourdons et les guêpes qui se promènent autour des fleurs, les cris de joie des enfants jouant dans la cour, prenez-vous le temps de les observer, de les vivre? Peut-être pas. Parce que vous êtes préoccupés par ce qu’ont coûté les vacances, les taxes, la facture d’électricité qui va monter (encore!), le gouvernement qui nous force à se serrer la ceinture (mais c’est pour une bonne cause!). Et ci, et ça. Peut-être votre conjoint est-il violent? Peut-être votre conjointe dépense-t-elle trop? Peut-être avez-vous un enfant malade? Ah! Mon Dieu mais ça ne finira jamais!
Effectivement ça ne finira jamais à moins que vous y mettiez un frein, consciemment. Vous ne pouvez pas stopper le temps, ni empêcher la rentrée de s’effectuer non plus que les jours de raccourcir. Mais vous pouvez prendre quelques minutes ou quelques heures selon vos disponibilités pour penser à vivre le moment présent. Car avec toutes nos « bébelles » électroniques dernier cri qui ont le don de nous projeter hors du temps, on ne vit pas à moitié. Loin de moi l’idée de prétendre qu’elles sont inutiles, mais nous devons apprendre à nous surveiller…
Parce que le mois d’août, c’est le mois d’août. C’est encore l’été. L’automne ne commence que le 21 septembre officiellement. Et dans votre esprit et votre corps, lui gardez-vous une place?
Hélène Landreville – retraitée du monde médical – Brossard – Québec – Texte écrit il y a deux ans – reçu le 28 novembre 2023
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L’éloge de l’eau – le flux de la vie
Qu’est vraiment l’eau ? Pourquoi existe-t-elle ? D’où vient-t-elle ? Est-ce qu’un jour elle sera remplacée par une substance chimique ou même virtuelle ?
Toutefois tous connaissent sa résistance, sa force, et même la vitesse qu’elle a dans son sein. L’eau, cette substance limpide coule dans nos existences. Elle peut être neige, vapeur, cristaux, glace. Elle adopte la forme du récipient qui l'accueille. C’est un solvant universel, capable de dissoudre diverses substances. De la simple gouttelette à l'immensité des océans, l'eau voyage sur d'importantes distances à travers le monde. Dans certains pays, elle est rare.
L’eau est un maître sculpteur, façonnant des paysages au fil du temps. Les rivières gravent des canyons, les vagues polissent les côtes, et la pluie nourrit la terre. Elle est la force douce qui, avec patience, modèle notre planète.
L’eau détient un pouvoir régénérateur sur notre esprit et âme. En effet les rivières qui serpentent à travers les forêts nous invitent à la méditation, tandis que le bruit apaisant de la pluie joue également un certain rôle sur plusieurs.
L’eau est une source de vie et de renouveau. Les océans, vastes et mystérieux portent en eux une promesse d’aventure et de découvertes. Les larmes, gouttes d’eau salée, expriment des émotions profondes et rétablissent l’équilibre de notre être intérieur.
Tout comme les rivières qui convergent pour former des océans, nos vies en croisent d’autres pour se connecter, et créer un tissu social complexe.
Et bien sûr, dans l’eau, nous pouvons également voir la fragilité de notre planète. Les mers autrefois vastes et insondables portent désormais les marques de l’impact humain.
Nous le savons tous, il est de notre responsabilité de préserver cette précieuse ressource pour les générations futures. Mais que faisons-nous vraiment…. ?
Pour terminer cet éloge sur l’eau, rappelons-nous que cette substance est bien plus qu’un élément de la nature, elle est le symbole de la vie. Elle est même un lien spirituel et une connexion avec la nature qui nous entoure.
C'est à nous, individuellement et collectivement, de protéger cette source de Vie. Décidons de devenir les gardiens de cette ressource vitale, et pensons que chaque goutte que nous préservons contribue à la richesse de la vie future.
Hélène Turmel - auteure - consultante - Mauricie - Québec - le 16 novembre 2023
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