Dossier humanitaire 

Soignante 

 

J’ai peur, j’ai souvent peur

Peur de ne pas être à la hauteur

Toute cette angoisse qui m’envahit

Mon travail qui me vole beaucoup trop d’énergie

Toutes ces heures passées à trimer

Toute cette charge, toute cette responsabilité

Ces injonctions, ces prescriptions

Ces accélérations, ces interruptions

Ce corps médical si arrogant

Ces familles nous implorant

Toute cette misère humaine

Tout cet hôpital qui nous malmène

Toute cette fatigue qui nous vide

Tout ce stress qui nous ride

Toutes ces sonnettes qui nous agressent

Tout ce brouhaha qui règne sans cesse.

Courir, toujours courir sans jamais ralentir

Avoir mille mains, dix cerveaux et toujours le sourire

Je voudrai m’envoler

Pouvoir y échapper

Ne plus y être obligée

Flotter loin de ces contrées

Mais voilà il faut remplir le frigo

Assurer le quotidien et payer ses impôts

Alors j’y retourne et je continue

Parce que ne rien faire ne serait pas bienvenu

Mais je m’autorise à rêver à d’autres conditions d’exercer,

Avec plus d’humanité, moins de frénésie, et autant d’efficacité

Me construire un autre avenir, plus radieux

Aller plus doucement, en faire moins, et le faire mieux.


Voir la photo reliée à ce texte dans: Photos et dessins des membres / Photos et dessins juillet 2023 / Soignante

Danièle Comparetti - infirmière qui aime écrire - blogueuse - hemodyrea.canalblog.com - Tours - France – le 08 juillet 2023

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La paix


J’ai cultivé dans mon jardin de douces graines d’espérance

Les ai semées tout alentour chassant la haine et la folie.

Ne sommes-nous pas tous responsables de nos rapports avec chacun ?

Acteurs de paix ou de tempête, il faut choisir sans hésiter !

Nos attitudes et nos paroles sont les messagères du climat

Qui sans amour se détériore et se détruit profondément.

Que la confiance se rétablisse et sécurise l’avenir,

Que les conflits et la souffrance cessent au plus vite sans revenir.


Marie-France Lefebvre -  Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 12 mars 2023 

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La violence sur les réseaux sociaux

 

Les réseaux sociaux sont un excellent révélateur de notre niveau de souffrance humaine. En effet, seules les personnes qui souffrent en font souffrir d’autres.

 

Le psychologue Philip Zimbardo a démontré que plus on est éloigné.e de sa victime, plus c’est facile de la faire souffrir. Ainsi, les réseaux sociaux créent la distance parfaite entre le bourreau et sa victime. Au moment d’agresser une personne verbalement ou par écrit via ce moyen, on ne voit pas notre victime souffrir de notre communication. Par exemple, quand une personne réprime sa spontanéité, assise dans le confort de sa maison, en voit une autre s’exprimer librement à la télé, sur internet ou autre plateforme, de deux choses l’une : soit elle s’en inspire pour s’encourager à l’imiter; soit elle lui donne tort pour justifier de réprimer sa spontanéité, ce qui lui apparaît visiblement comme dangereux. Elle réagit, s’emporte, se fâche et lui envoie un message haineux en toute sécurité et passe à autre chose, sans conséquence. La victime est loin de la personne qui l’agresse par ses propos, en plus d’être incapable de l’identifier, de se défendre, impuissante.

 

Quand une enfant est battue par l’adulte qui en a la garde, elle est complètement déconstruite, désorganisée. Elle doit absolument, pour sa survie, se déconnecter des émotions qu’elle vit en subissant l’agression. Lorsque cette situation se produit à plusieurs reprises, les zones du cerveau responsables de l’empathie sont atrophiées. Il est connu que la majorité des enfants battus battront leurs propres enfants. Cela s’explique par le fait que la personne battue est aveugle à sa propre souffrance et à celle de l’autre. C’est l’exemple parfait de la transmission du virus de la souffrance d’une personne à une autre, d’une génération à une autre.

 

On sait que 90 % des agressions sur les réseaux sociaux le sont par des hommes et que les femmes, dans la même proportion, en sont les victimes. C’est dire le niveau de souffrance de notre population. Il arrive que certains, interrogés sur leur acte, avouent ne pas s’être rendu compte de l’effet dévastateur de leur communication haineuse sur leur victime. Une communication violente semble être une seconde nature, ce qui s’apprend au contact d’adultes qui souffrent.

 

Les hommes étant le groupe dominant dans le monde, il est extrêmement difficile pour eux de reconnaître leur souffrance, comme dans tout groupe dominant. Pratiquement impossible pour ce groupe de dire : « Bon, on a assez abusé de nos privilèges, on y renonce ». Quand on domine, on doit constamment défendre sa supériorité. Dans le cas contraire, on se fait accuser de faiblard, de mauviette pour être rejeté par le reste du groupe qui doit éliminer les plus faibles pour assurer sa survie. Il est nettement plus facile pour les femmes, les groupes dominés, de revendiquer leurs droits.

 

Les réseaux sociaux sont donc le vecteur de communication idéal pour exprimer sa souffrance en faisant souffrir une autre personne sans en être tenu responsable dans la majorité des cas. Source : Medina 2008, Zimbardo 2010


© Diane Leblanc - autrice et conférencière - dianeleblanc309@gmail.com - Brossard - Québec - 30 janvier 2022

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Qu’attendent nos dirigeants pour agir?

La COP15, tenue à Montréal du 7 au 19 décembre, vient de se terminer.   Je veux parler ici du peu de cas que nous faisons du réchauffement climatique qui touche toutes vies sur notre planète: humaine, animale et végétale.  On en parle beaucoup, on constate les résultats, on s’en désole, mais que faisons-nous de vraiment concret?

Nous, les humains, ne sommes pas enclins à faire des efforts, nous préférons nous vautrer dans la facilité et le confort.  Nous sommes rébarbatifs à tous changements.  Et pourtant, les émissions de GES sont directement reliées à notre mode de vie.

On multiplie les conférences de l’ONU à chaque année, on réunit des centaines de dirigeants de pays, on tente de les sensibiliser aux dommages que l’on fait subir à la planète.  Et pourtant, on ne voit pas de progrès significatif d’une année à l’autre.

Si les gestes individuels ne suffisent plus, que doit-on faire alors?  Je crois sincèrement que des politiques audacieuses et exigeantes venant conjointement de tous les dirigeants du monde seront requises pour changer les choses. L’humanité a besoin de directives fermes conjointes et mondiales.  Il faudrait d’abord que les dirigeants en viennent à un consensus, ce qui n’est pas une mince affaire. Ils devront durcir leurs positions, leurs lois, non seulement demander à leur population de changer leurs comportements mais les y obliger et les y contraindre, s’il le faut.  Auront-ils la détermination et le courage de le faire?  Si les décisions ne sont pas résolument radicales, cela voudra dire que les COP qui se tiennent à tous les ans n’atteindront jamais leur but.

Voici un exemple de courage : pour se débarrasser du tabac en Nouvelle- Zélande, la Première-ministre Jacinda Ardern a annoncé des mesures extrêmes : Tous ceux nés après 2004 n’auront dorénavant plus jamais le droit d’acheter du tabac.  

Depuis 1987, une loi contraint les gens au port de la ceinture de sécurité dans l’automobile.  On s’objecte, on la trouve gênante et oppressive pour la liberté individuelle.  En 2006, une loi interdit l’usage du tabac à l’intérieur des restaurants, des bars, des salles de quilles, de bingo et de lieux de travail.  Cette loi destinée à inciter les gens à cesser de fumer, est encore plus contestée. Il en fut de même avec les centaines de camionneurs qui sont venus manifester à Ottawa, ils réclamaient le retrait des exigences de la vaccination et des restrictions liées à la COVID-19.

Après avoir vociféré, crié à l’injustice, les gens finissent par se calmer.  Tranquillement, ils en viennent à se conformer aux lois, finissent par les accepter avec complaisance comme faisant partie de leur vie et finalement, ils réalisent que c’était pour le mieux-être de la population.  Il en serait de même s’il y avait des lois contraignantes pour contrer les effets du changement climatique.

Les scientifiques sont unanimes, ça urge, notre survie collective en dépend.

Lorraine Charbonneau - Ex-fonctionnaire de la Fonction publique fédérale - Résidente du Marronnier - Laval - Québec - le 26 décembre 2022

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La problématique du plastique

Depuis le début de l’humanité, et parce qu’il en dépendait de sa survie, l’homme est un être extrêmement ingénieux.  Que ce soit pour se loger, se nourrir ou se défendre, il utilisait abondamment les matériaux que la nature lui fournissait : le bois, la pierre, l’argile, les os ou l’ivoire. Le feu lui a permis de cuire ses aliments et d’améliorer la fabrication de ses outils afin d’en durcir la pointe.

L’humain, étant un être curieux et inventif, a toujours continué à se développer, à apprendre et à innover pour améliorer sa qualité de vie.  La matière première à la fabrication d’un objet quelconque provient, au départ, d’une substance que l’on retrouve dans la nature, soit le coton pour en faire des vêtements, la laine des moutons pour la mettre en pelote et prête à être tricotée, la peau des animaux pour en faire des vêtements ou des bottes ou les arbres pour bâtir des abris ou des bateaux.

Grâce à sa débrouillardise, à son imagination et à sa curiosité, l’homme a continué, à travers les âges, à améliorer ses méthodes de fabrication.  Et puis un jour, nous est arrivé le plastique. Il a pris de l’essor après la Deuxième Guerre mondiale.  À ce moment-là, on se souciait très peu de ce qu’il en adviendrait une fois que leur cycle de vie serait révolu.

Je dois avouer que j’ai trouvé l’avènement du plastique, fa-bu-leux.  Il permettait de bien emballer les aliments, de les conserver plus longtemps, de garder leur fraîcheur et par le fait même, de réduire le gaspillage.

Les plastiques sont les matériaux les plus utilisés dans le monde entier. Quand on parle de pollution plastique, on parle de la mauvaise utilisation de ces produits rejetés ou abandonnés dans l’environnement en dehors des déchets gérés par la récupération. La pollution plastique est observée partout sur la planète, dans les mers, les eaux souterraines, les sols, l’air, en infimes parties dans les aliments et même dans l’eau potable.  On s’inquiète de cette pollution qui pourrait avoir des effets nocifs sur la santé de l’environnement et des humains.

Il me semble que la responsabilité pour contrer la prolifération du plastique en revient d’abord aux dirigeants de tous les pays.  Ils devraient demander aux entreprises d’arrêter de fabriquer du plastique à usage unique et de passer une loi pour les y contraindre, s’il le faut.

Nous polluons notre planète et en causons son réchauffement. Bien qu’il soit déjà trop tard pour empêcher un réchauffement global de la planète, des experts du GIEC (1) nous avertissent qu’il est encore temps de réduire la température sous la barre de 2ºC, si toutefois on prenait des décisions immédiates en ce qui concerne des émissions de CO2.

Il est grand temps de réagir car l’heure de non-retour sera bientôt franchie.

(1) Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat


Lorraine Charbonneau – Ex-fonctionnaire de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier - Laval – Québec - envoyé le 30 octobre 2022

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Vous êtes des héros

 

Vous êtes des héros, des champions, des guerriers de lumière… peu importe la vie que vous vivez, avez vécue ou vivrez.  Depuis  toujours, vous participez à la grande Vie, si belle, si mystérieuse, si pleine de défis, de transformations, d'apprentissages.  Vous,  les humains qui êtes sur la terre, maintes fois vous vous êtes adaptés à de nombreux changements.


D’abord, lors de votre naissance, vous êtes passés du ventre chaud et sombre de votre maman, où vous flottiez librement, au monde terrestre lourd et bruyant. L'aventure de la vie sur Terre a commencé par une sensation d'expulsion de ce doux cocon. Par un étroit passage, vous avez dû vous séparer de votre mère, avec laquelle vous étiez si étroitement reliée.


Puis vous avez appris comment fonctionner dans l'univers terrestre: respirer, marcher, manger, parler.  Après, on vous a enfermé dans une boîte qui s'appelle école, puis dans une autre nommée travail. Vous avez gagné votre vie à la sueur de votre front. On vous a inculqué des valeurs et des croyances qui vous enchaînent souvent. Entourés d’autres humains, qui eux aussi essaient d'évoluer. d'être heureux, de grandir, vous jouez dans le grand jeu de la vie. Un jeu dont malheureusement la plupart des humains ne connaissent pas les règles.


Malgré toutes les difficultés, vous avez survécu. Souvent, si vous n'aviez pas eu cet instinct de survie, vous auriez exterminé votre corps pour que la douleur arrête.  Bravo champion, vous êtes toujours là, résilient et vainqueur. Dans ce monde, vous ne connaissez qu'une infime partie, car beaucoup de connaissances vous ont été cachées afin que vous serviez des élites qui veulent un faux pouvoir. Vous traversez, le plus souvent cette vie, endormi, les yeux et le coeur fermés., ce qui n'est vraiment pas facile. Avec le temps, vous vous réveillez peu à peu et tout devient de plus en plus fantastique.  Félicitations, chers Terriens. 


De plus, vous ne savez pas quand vous allez partir, perdre votre corps physique, mourir. Peu importe votre âge, vous savez que cette épée de Damoclès est toujours présente, prête à s'abattre sur vous, coupant cette vie que vous avez connue, subie, créée et aimée. Malgré tout, vous continuez avec courage et amour. Jusqu'à votre dernier souffle, vous participez à œuvrer, à jouer, à magnifier la Vie. N'est-ce pas héroïque? Vous êtes merveilleux, ne l'oubliez jamais.

 

Francine Grimard - auteure - illustratrice - francinegrimard.com - Sorel-Tracy - Québec - le 26 août 2022 

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Plus facile d’être un homme

Il y a quelque temps, j’ai lu un article qui m’a beaucoup impressionné.  C’est l’histoire de Mathias, un transgenre de 42 ans qui a vécu 39 ans en femme et 3 ans en homme. Qui de mieux placé pour témoigner après avoir vécu la vie de femme d’abord et d’homme par la suite.

C’est grâce à la vague de dénonciations que Mathias s’est décidé à parler. Il commence par nous dire qu’il a exactement la même personnalité et les mêmes valeurs qu’avant mais précisant avoir réalisé que c’est plus facile d’être un homme.

Il raconte les sarcasmes qu’il a subis en tant que femme à l’adolescence à propos de la naissance de ses seins. Puis qu’il n’était pas pris au sérieux par les techniciens de son dans sa carrière de musicienne, qu’il a vécu la peur de marcher seule dans la rue le soir ou d’être mal à l’aise de se retrouver toute seule de fille avec une gang de gars éméchés quand il chantait dans les bars.  Il a dû endurer les commentaires machos parce que « c’était juste des farces et que si tu ne ris pas tu n’as pas le sens de l’humour ».  Il a connu la peur et la méfiance.  « Partout, tout le temps, même si je n’y pensais pas, j’étais toujours sur mes gardes », écrivait-il.

Il relate qu’il a été témoin de tellement d’injustices, mais subtiles, et insidieuses.

Aujourd’hui, il est le même musicien mais tout d’un coup, on l’écoute plus, on tient pour acquis qu’il connait son métier.  Il réalise aussi que dans les commerces, garage ou quincaillerie, on ne l’infantilise plus.  Et quand il est avec une amie, les vendeurs le regardent, lui, pour expliquer les choses.

Maintenant qu’il est un homme, il n’a plus peur de marcher dans les rues. Il lui arrive même de changer de trottoir quand il voit une femme seule, le soir, parce qu’il sait ce qu’elle peut ressentir, il l’a vécu mille fois dans sa tête.

Sa vie s’est transformée. Il réalise qu’inconsciemment, les hommes sont plus enclins à écouter leur semblables parce qu’ils les mettent sur le même pied d’égalité.

Mathias exhorte les hommes à prendre la parole, à défendre les femmes.  Il les encourage à prendre leur courage à deux mains. à s’interposer quand leurs amis ont des gestes déplacés envers les femmes. 

Ceci rejoint un livre que j’ai lu sur le Chevalier d'Éon de Beaumont, (1) homme politique et espion qui a vécu au XVIIIe siècle sous le règne de Louis XV.  Il a vécu en homme pendant 49 ans et en femme pendant 32 ans.  En comparant sa vie d’homme et de femme, le Chevalier Éon faisait sensiblement la même analyse. La chirurgie transgenre n’existait pas à l’époque, ce n’est qu’en effectuant sa toilette mortuaire qu’on découvre avec stupéfaction que cette supposée vieille femme était en fait un homme.

(1) Charles d'Éon de Beaumont, (1728-1810), dit le Chevalier d'Éon, diplomate, espion, officier, homme de lettres français, célèbre pour son goût prononcé pour le travestissement.


Lorraine Charbonneau – Retraitée de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier à Laval – Québec - le 5 décembre 2021

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Les animaux

Il y a un attachement certain qui s’établit entre une personne et son animal de compagnie que ce soit un chat, un chien ou un canari en cage.  L’affection qu’on peut avoir pour ces petites bêtes est indéniable.  L’animal de compagnie devient un ami, on en prend soin, on le nourrit adéquatement, on le caresse et on le soigne au besoin.  Certaines personnes l’autorisent même à coucher dans leur lit.  On le traite comme un membre de la famille et quelques fois, il devient un substitut à un enfant.

On ne traite pas tous les animaux de la même façon.  Certains sont exploités pendant toute leur existence au profit des humains.  On tond la laine des moutons, on utilise la soie des vers, on mange les œufs des poules, on extrait le lait des vaches pour le boire et pour fabriquer yogourts et d’autres mets. On fait des expériences sur des animaux dans les laboratoires. On les exploite dans l’industrie de la fourrure, on les élève dans des fermes et à leur maturité, on les tue afin de fabriquer de magnifiques manteaux.  Les visons vivent dans de minuscules cages grillagées toute leur vie.  Les rhinocéros sont en danger d’extinction du fait de la chasse pour leurs cornes. Certains croient que réduites en poudre, elles pourraient être aphrodisiaques.  Le commerce illégal de l’ivoire provenant des défenses d’éléphants est commercialisé depuis des siècles par les humains. On utilise aussi leur peau pour faire des ceintures, des souliers, des manteaux, des chapeaux, des bottes, dans la fabrication de meubles, dans la reliure, la sculpture et j’en passe.

Nous nous servons aussi des animaux pour nos divertissements.  Des centaines d’entre eux sont massacrés chaque année dans des arènes.  On en exhibe dans des zoos ou dans des aquariums.  Dans certains pays, des coqs domestiques préparés aux combats s’affrontent dans un gallodrome.  La pèche et la chasse sont aussi des loisirs cruels et sanglants, les animaux ressentent de la douleur tout comme nous. Les dauphins et les orques en captivité ont, parait-il, une durée de vie très faible dans les marinelands.

D’autres animaux d’élevage vivent à l’extérieur mais finissent ainsi que leur progéniture dans les abattoirs.  Les poules, les porcs, les bovins, les moutons et les chèvres sont devenus nos esclaves dociles.  On prend graduellement conscience de cet asservissement qui est de moins en moins toléré.

Nous savons que la viande de boucherie comporte plus d’inconvénients que d’avantages pour la santé.  Lorsque consommée régulièrement, elle augmente les risques de maladies cardiovasculaires et de diabète. 

Nous partageons la terre avec les animaux.  Sachons les apprécier et les respecter en les considérant comme des êtres vivants qui ont des besoins et des droits. Un bon moyen pour y arriver serait peut-être d’arrêter d’en consommer ou du moins en en réduisant notre consommation.  

À l’exemple de la philosophie bouddhiste, nous devrions tous être respectueux envers toute vie, quelle qu’elle soit.

Lorraine Charbonneau – Retraitée de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier à Laval –Québec - le 10 novembre 2021

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Solidarité 

À toi qui t’acharnes à te plaindre

À toi qui t’abreuves de mensonges

À toi qui t’obstines à tout craindre

À toi qui t’enfermes dans un songe

 

À toi qui alimentes la fureur

À toi qui te trompes de combat

À toi qui gaspilles ton ardeur

À toi qui t’aveugles d’effroi

 

À toi qui t’entêtes à ne rien céder

À toi qui cries pour ne pas écouter

À toi qui t’estimes sérieusement opprimé

À toi qui t’interdis de t’adapter

 

Je désire te délivrer un message d’espoir

Et t’expliquer la teneur de notre tâche quotidienne

Pour que tu entendes qu’il n’est pas dérisoire

D’exiger de toi quelques règles citoyennes

 

Je soigne tes enfants, ton mari et ta mère,

Ainsi que tes frères, ton amie et ta voisine

Et tous ceux qui ont besoin de nos savoir-faire

Et rien de ce que nous côtoyons n’est comme tu te l’imagines

 

Je ferai de mon mieux pour préserver la vie

Y compris la tienne si tel est ton destin

Même si tu te voiles la face et que tu le nies

Je panserai tes plaies et te tendrai la main.

 

Danièle Comparetti - infirmière - blogueuse - hemodyrea.canalblog.com - Tours - France - le 22 août 2021

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Le jour du dépassement

 

Le jour du dépassement est le jour où l’humanité a consommé l’ensemble des ressources planétaires dans une année. Le jour du dépassement pour l’année 2021 a été fixée le 29 juillet.  Cette date est calculée par l’ONG Global Footprint Network, un institut de recherche californien.   Pour ses calculs, il prend notamment en compte l’empreinte carbone, les ressources consommées pour la pêche, l’élevage, les cultures, la construction et l’utilisation d’eau. Il y a eu un léger recul en 2020 du fait de la pandémie Covid-19 mais l’année 2021 a malheureusement rattrapé ce recul.

 

C’est inimaginable de penser que du 1er janvier au 29 juillet 2021, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète pouvait produire cette année.  Ce qui veut dire que l’humanité vivra donc à crédit jusqu’au 31 décembre 2021.  Les ressources planétaires s’épuisent de plus en plus rapidement, faisant que le jour du dépassement survient de plus en plus tôt à chaque année.

 

Les dommages dues à cette surconsommation est déjà visible : pénuries d’eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces.

 

Mais que pouvons-nous faire pour contrer la situation catastrophique qui nous attend dans le futur?  On dit qu’il faudrait limiter l’expansion démographique de la planète.  Les humains étant ce qu’ils sont, je ne vois pas comment cela pourrait se faire.  La terre héberge actuellement 7,8 milliards d’habitants, le seuil de 8 milliards sera franchi en 2023.  On pourrait arrêter de tuer des animaux pour se nourrir ou plus facilement en réduire la consommation.  Reforester la planète serait l’une des solutions des plus efficaces pour atténuer le phénomène du réchauffement climatique, diminuer considérablement le gaspillage alimentaire et notre empreinte carbone.

 

L’Histoire du passé nous rapporte toutes sortes de catastrophes naturelles ou causées par les humains,  Cependant, jamais nous n’avons autant été confrontés aux conséquences de nos comportements bien réels et inconscients qui pourraient amener à l’extinction de l’humanité. 

 

La nature n’est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment.  La nature nous envoie des signaux évidents qu’on ne peut pas ignorer.

 

Lorraine Charbonneau – Retraitée de la fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier à Laval – Québec - envoyé le 11 août 2021

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Petit poisson

 

Petit poisson deviendras-tu grand

petit poisson dans ton univers océan

où les hommes géants, envahissants

t’empoisonnent de polluants

 

Ils te capturent dans des filets

ils grattent les fonds par exprès

et ainsi plus rien ne survivait

et plein d’argent ils empochaient

 

Cargos et pétroliers naufragés

et noires devinrent les marées

t’es devenu englué, prisonnier

sur la plage, t’es rejeté

 

Petit poisson devenu grand

toutes nos embûches surmontant

de nos actions, tu dépends

pour l’avenir de nos enfants

 

Johanne Gilbert - retraitée - Sorel-tracy – Québec -  le 4 août 2021

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Tu trouveras la paix dans ton coeur et pas ailleurs


« Tu trouveras la paix dans ton cœur

Et pas ailleurs, et pas ailleurs

La seule vraie tranquillité

Le grand repos, l’immobilité…»

 

Quelle belle chanson de Stéphane Venne, interprétée dernièrement par plusieurs chanteuses québécoises[1] pour rendre hommage à Renée Claude, chanteuse et actrice, atteinte de la maladie d’Alzheimer et décédée en mai 2020.


« Tu trouveras la paix dans ton cœur, et pas ailleurs », c’est le défi de toute une vie. Un défi très difficile à relever, car dans notre monde d’aujourd’hui tout nous convie à chercher ailleurs la paix, la tranquillité, la sérénité. Notre environnement nous pousse à sortir de nous-mêmes pour tenter de trouver ailleurs la satisfaction et la joie de vivre.

 

Non seulement sommes-nous poussés à chercher à l’extérieur de soi, à avoir comme norme évaluative le regard des autres, mais en plus, nous sommes constamment invités à la comparaison avec autrui. Et comble de malheur, nous alimentons le système en diffusant nous-mêmes, sur les réseaux sociaux, des parties embellies de nos vies.

 

Ainsi, est étalée sur Facebook la réussite de nos voyages : Cuba, Grèce, Vietnam. On y voit aussi le paquebot de 12 étages de notre dernière croisière et les repas somptueux avec photos à l’appui ; le charme de nos amitiés entre filles ou entre gars au sourire éclatant de bonheur ; l’étalement de la joie de vivre de nos enfants, de notre fils qui vient de gagner le championnat au soccer, de notre fille virtuose en violon qui se voit attribuer le prix du Gouverneur général et, n’oublions pas les petits-enfants. Ha ! ces petits chéris qui nous aiment tant, nous les mamies et les papis. Une chance que nous sommes là pour leur transmettre les « vraies » valeurs et les secrets cachés du bonheur.

 

Ces étalages irréalistes envoient de faux messages stimulant la comparaison dévalorisante. Ces environnements artificiels particulièrement sur les médias sociaux sont délétères non seulement sur nous, adultes, mais ils semblent de plus en plus atteindre les jeunes générations accros aux écrans. Les effets sont désastreux sur leur vécu, au point de mettre en danger une bonne partie d’enfants et d’adolescents québécois développant de l’anxiété et se retrouvant aussi en détresse psychologique. Même l’Association des psychiatres du Québec sonne l’alarme.

 

« Tu trouveras la paix dans ton cœur, et pas ailleurs » n’est vraiment pas au goût du jour et est loin d’être une pratique adoptée. Malgré tout, il est important de s’y accrocher et de combattre les conditionnements orchestrés par les vampires à la solde d’un capitalisme sauvage. Ces GAFA, [2]  qui utilisent les plus récentes découvertes en neurosciences pour accrocher aux écrans les internautes et les fidéliser. Il reste un espoir pour contrer ces nouvelles habitudes de vie efficacement conditionnées par nos environnements technologiques, soit l’éducation aux saines habitudes de vie auprès des jeunes générations.

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[1] Diane Dufresne, Ginette Reno, Louise Forestier, Isabelle Boulay, Luce Dufault, Laurence Jalbert, Ariane Moffatt, Marie-Denise Pelletier, Catherine Major, Marie-Élaine Thibert et bien entendu, Céline Dion

[2]  L'acronyme GAFA désigne quatre des entreprises les plus puissantes du monde de l'internet (et du monde tout court !) à savoir : Google, Apple, Facebook et Amazon. 


Pierre Potvin Ph.D. ps.éd. - professeur chercheur titulaire retraité du département de psycho-éducation - UQTR - Chercheur associé au CTREQ - - pierrepotvin.com/wp/livres/mes-livres - Trois-Rivières - Québec - le 21 juillet 2021

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Dans quel état ... ?

En effet, dans quel état vais-je laisser la planète à mes enfants?

Je ne suis pas inquiète pour moi car le bout de ma route est déjà tracé, cependant, je le suis pour mes enfants et mes petits-enfants.  J’ai vécu presque toute ma vie sans me rendre compte que notre mode de vie détériorait notre belle planète. J’ai profité de tout ce que la science m’a apporté pour me faciliter la vie, couches jetables, kleenex, plastique en abondance, voyages en avion, croisières, etc.  Il est trop tard pour les regrets; de toute façon, ils ne servent jamais à rien.

Nous sommes en 2021, combien de temps nous reste-t-il avant le point de non-retour? Si de véritables politiques visant les émissions de CO2 ne sont pas prises immédiatement, on nous prédit des conséquences dramatiques. Par exemples une montée des océans qui entraînerait la disparition d'îles et de pays engloutis, des ouragans et des cyclones d’une grande intensité, des records de température et des périodes caniculaires plus fréquentes et plus longues, des feux de forêts de plus en plus fréquents,  sécheresses, typhons et inondations. 

Les impacts du réchauffement climatiques sont déjà manifestes et vont se poursuivre, notamment parce que les émissions de gaz à effet de serre continuent de s’accumuler dans l’atmosphère. 

Les gens du sud de la planète seront les plus touchés.  Que feront-ils?  Ils chercheront à migrer vers le nord.  Serons-nous en mesure de les accueillir comme des frères, les loger, les nourrir, les soigner?  J’aime mieux ne pas penser à ce qui pourrait arriver.  Il ne faut pas avoir peur des mots, ces catastrophes s'étalent déjà sous nos yeux comme on les avait prédites.  Il vaut mieux regarder la réalité en face.

Il y a des personnes sensibilisées au phénomène du réchauffement climatique qui agissent, recyclent, compostent, font des jardins communautaires et marchent pour faire bouger les gouvernements. Je les admire parce qu’ils ne font pas juste parler mais agissent. Cependant, ce n’est pas suffisant.  Il faut davantage qu'un petit groupe pour changer les choses.  De véritables démarches collectives à grande échelle devront être entreprises.

Pour cela, il nous faudra forcément des gouvernements nous imposant des décisions politiques contraignantes, autrement les gens continueront à se vautrer dans leur confort et à polluer. La terre saurait tourner sans nous et s’en porterait beaucoup mieux, mais nous, les humains, sommes encore là et nous avons le pouvoir de changer les choses.  Nous ne pourrons plus y vivre sans réparer les dégâts que nous avons nous-mêmes causés.  C’est une question de survie. 


Lorraine Charbonneau – retraitée de la Fonction publique fédérale – résidente du Marronnier à Laval – Québec - envoyé le 7 juillet 2021

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