Différence

Différent

Comment pouvons-nous définir ce qui est le mieux

Lorsque nous sommes tous différents des autres ?

Pourquoi ne pouvons-nous pas simplement regarder ce qui est vrai

Et appréciez les différences entre vous et moi ?


Quand tout cela est-il devenu une compétition

De vivre avec ces insécurités et superstitions

Sur ce qui nous rend belles et ce qui nous rend vraies

Et à propos de qui a plus que vous et moi ?


Qui sommes-nous pour définir

Ce qui rend une autre personne plus fine ?

Quand nous savons que nous ne pourrions plus jamais être les mêmes

Nous n’avons que la société à blâmer.

(Vous pouvez voir le texte anglais sous le thème: Poésie-adolescents - Different)

Traduction française de Louise Gagné du texte provenant de sa petite-fille Megan-Hope Davis - 14 ans - Tadley - Angleterre, texte reçu le 23 janvier 2023

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La nationalité québécoise

En 2006, le gouvernement conservateur de Stephen Harper présentait une motion qui reconnaissait les Québécois comme une nation au sein du Canada.

Le dictionnaire Larousse définit la nationalité «comme une grande communauté humaine le plus souvent installée sur un même territoire et qui possède une histoire, une langue, une culture, une économie plus ou moins forte». Je nous reconnais dans cette définition, ce n’est pas une révélation puisque nous avons toujours su que notre identité était particulière et unique en Amérique du Nord.

L’un des moteurs les plus importants du nationalisme québécois est depuis toujours la défense de la langue française et de la culture. Notre culture se traduit dans la littérature, la poésie, le théâtre, le cinéma, la musique, la chanson, et dans les arts. Nous avons chez nous une multitude de gens talentueux dans tous les domaines. Notre façon de penser et d’agir nous est propre.

Je suis forcée d’admettre que la culture commence par la langue et qu’elle n’est pas toujours bien parlée au Québec. Je ne fais pas référence à l’accent mais aux contractions que nous employons à tout bout de champ, aux jurons et aux sacres employés surtout par les jeunes et pour certaines expressions. Quand la langue est mal parlée, la culture en souffre. Si on n’arrive pas à bien s’exprimer, on ne peut pas exprimer qui l’on est vraiment. Nous devrions prioriser la lecture qui par ricochet valorise notre belle langue, le français, ainsi que nos écrivaines et nos écrivains.

Il est à considérer que ce sont nos ancêtres venant de France qui ont apporté le verbe français chez nous, il y a plus de quatre cents ans. C’est ici qu’ils ont pris racine. La notion de peuple fondateur rend compte d’une partie de notre histoire, mais il ne faudrait pas oublier que nous avons signé un pacte en 1868 qui a donné lieu à la création de la fédération canadienne. Considérant que le Québec est un petit ilot entouré d’anglophones, je considère que cela tient presque du miracle si nous parlons encore français aujourd’hui. Nous le devons à tous les gens courageux et déterminés qui nous ont précédés.

Avant 1970, nous nous définissions comme des Canadiens français, maintenant nous nous disons Québécois et pourtant nous sommes toujours les mêmes, nous habitons toujours les mêmes lieux, parlons toujours de la même façon.

Je crois que le ressentiment de plusieurs Québécois vis-à-vis des anglophones vient de loin et a été perpétué de génération en génération, comme une sorte d’hérédité ou d’atavisme, et ne sera probablement jamais apaisé. Nous ne pouvons rien changer aux faits historiques, cependant certains Québécois ont encore les pieds accrochés aux plaines d’Abraham.

À part la satisfaction d’être reconnu comme nation, qu’est-ce que cela nous a apporté de plus? Que le gouvernement canadien reconnaisse que les Québécois et les Québécoises forment une nation au sein d’un Canada uni demeure essentiellement un acte politique et symbolique.

Source: https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/nationalité

Lorraine Charbonneau – Ex-fonctionnaire de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier - Laval - Québec - le 22 mai 2022

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La lumière des mains

À jamais,

Sa lumière est dans ses mains et plus dans ses yeux,

Elle a perdu la vue sans perdre une fois courage,

Sans porter de plainte à quiconque qui peu à peu

Ont pris conscience que sa force était un message.

Désormais,

Sous un ciel d’automne, elle repense au printemps frais,

Aux premiers bourgeons qu’elle ne pourra plus revoir,

Le jour impalpable et sournois s’est retiré

Et la nuit morte est tombée sans laisser d’espoir.

À jamais,

S’est refermé le silence inavoué des pleurs,

Elle a accepté l’épreuve comme un cadeau blessé

Qui se ramasse doucement dans l’hiver qui se meurt

En gardant la tête haute et ne pas la baisser.

C’est un monde sans images, sans couleurs devant elle

Qui s’est dressé pour apprendre à voir et lutter,

À voir autrement de cette vision infidèle,

Simplement vivre et rire malgré la cécité.


Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 7 novembre 2021

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La cécité

Quand j’étais sur le marché du travail, il m’arrivait souvent de rencontrer dans l’autobus, un jeune homme aveugle d’une trentaine d’années. J’allais m’assoir à ses côtés et le saluais. Il me reconnaissait sans doute par ma voix. Tout comme moi, il se rendait à son travail, il enseignait l’informatique à des aveugles. Je l’admirais pour son courage. Je l’aidais lors de la correspondance du métro.

Après quelques semaines de rencontres, je suis devenue assez à l’aise avec lui pour lui parler de sa cécité. Il m’a dit tout simplement et sans tristesse qu’il était aveugle de naissance. Et au fil de nos courtes conversations, il m’a dit qu’il n’avait aucune idée de ce que pouvaient être les couleurs, les teintes, les nuances. Il m’expliquait que sa conjointe devenue aveugle suite à un accident ou à une maladie, je ne sais trop, essayait de lui expliquer les couleurs en se servant et les comparant à des émotions.


Je ne m’étais jamais arrêtée auparavant à un tel problème. Je me suis demandée comment un être humain pouvait traverser la vie sans pouvoir admirer un lever ou un coucher de soleil, sans pouvoir s’extasier devant un arc-en-ciel ou un feu d’artifice, sans pouvoir contempler une orchidée, une pensée ou une rose, sans s’émouvoir devant un sourire d’enfant ou ses premiers pas, sans pouvoir considérer la grandeur de l’océan et observer le mouvement des vagues qui se brisent sur le rivage, sans pouvoir distinguer les différents pelages des fauves au zoo, sans être ravi devant les multiples étalages de couleurs et de formes au marché. C’est une grande épreuve que de ne pouvoir contempler toutes les beautés de la terre.


Vingt-cinq ans ont passé et je me demande aujourd’hui ce qu’il est advenu de ce jeune homme toujours de bonne humeur et dont je ne me souviens même pas de son prénom. ll doit maintenant approcher la soixantaine. Quand mes souvenirs me le rappellent, j’y pense avec beaucoup de tendresse.


Les non-voyants développent cependant davantage leurs autres sens. Par exemple, ils perçoivent avec plus d’acuité les odeurs et les bruits que les voyants. Pour eux, c’est une question de survie. Leur sens d’orientation est aussi très développé. Peut-être sont-ils moins distraits par les choses extérieures quand il s’agit de l’essentiel.


D’autres personnes quoique voyantes cheminent toute leur vie dans un état de somnambulisme, un peu à l’aveuglette. Elles souffrent de cécité intellectuelle et spirituelle. Elles viennent au monde, grandissent sans se poser de questions, sans se demander qui elles sont et où elles vont, elles travaillent, font des enfants, et finissent un jour par mourir. Pourquoi ?


Lorraine Charbonneau – retraitée de la Fonction publique fédérale – résidente du Marronnier - Laval - Québec – le 4 août 2021

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Faire la différence


Faire la différence est parfois simple, et parfois compliqué. Par exemples : Faire la différence entre entendre et écouter, entre parler et s'exprimer, entre voir ou regarder. Comprendre la différence entre une maison en ordre, et une maison propre.

Saisir la différence entre le plaisir et le bonheur. Toutes ces différences sont ou semblent subtiles mais elles deviennent compréhensibles une fois que nous y réfléchissons.


En effet, comprendre les différences entre les choses, les mots et les gens demande une certaine réflexion. On doit prendre le temps d'y penser et d'en discuter. Comprendre les différences est donc quelque chose de possible qui peut se faire facilement ou non. Par contre, je tiens à souligner qu'il y a une différence entre comprendre la différence et accepter la différence. La première est beaucoup plus facile que la deuxième. Accepter la différence exige beaucoup de discernement, certainement de la réflexion jumelée à la compassion, l'ouverture, la bienveillance et de beaucoup d'amour.


Alors aujourd'hui, je vous souhaite de savoir accepter les différences, même si vous ne les comprenez pas toujours.


Elisanne Landry - spécialiste en développement d'affaires - reetch.ca - Notre-Dame-Du-Mont-Carmel - Québec - le 5 juillet 2021

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Nos différences

Quoi de plus complémentaire qu'un homme et une femme. En même temps, il va sans dire, nombreuses sont les différences entre l'un et l'autre. Physiquement, l'un est en général plus fort, l'autre plus fragile. La femme a la peau plus fine. Le timbre de leur voix est différent. Le sexe de l'un est interne et celui de l'autre externe, d'où viennent d'ailleurs les expressions fiche mâle et fiche femelle. Cette liste peut encore s'allonger sans compter les différences hormonales.

La vie a pourtant pensé ces différences comme étant nécessaires et surtout comme une bénédiction pour le bonheur des deux. Mais plusieurs d'entre nous semblons peu comprendre comment bien les utiliser. Nous voulons plutôt les modifier voire même les annihiler.

Chacune de nous, j'ai bien écrit chacune au féminin consciemment, a voulu ou a essayé au moins une fois, sinon davantage, de changer une particularité que nous jugions négative ou qui nous paraissait un non-sens. Et chacune de nous s'est donc retrouvée, sans trop comprendre, perdant la bataille.

Nous sommes différents l'un et l'autre, et c'est vraiment un immense cadeau de la vie. Voilà donc une réalité bien concrète. Toutefois au lieu d'en profiter et d'en tirer le meilleur parti, nous nous butons devant nos incompréhensions. Il en découle donc d'importantes divergences. En s'attendant à ce que l'homme et la femme aient les mêmes schèmes de pensée et de comportement, nous faisons fausse route.

Voici seulement quelques-unes de nos différences :

1) La femme a tendance à exiger

2) L'homme déteste se faire imposer quoi que ce soit

3) L'habileté de l'homme doit être reconnue par la femme

4) La femme aime qu'on s'attarde à ses émotions

5) Quand il y a des problèmes, l'homme préfère s'enfermer dans sa caverne ou sa grotte

6) Le succès est important pour l'homme et aussi pour la femme, mais pour elle, jumelé de perfection

7) Les hommes sont moins disposés à s'excuser tandis que les femmes en sont facilement capables Source

Même si la plupart d'entre nous, connaissons ces différences entre les hommes et les femmes, il reste évident que celles-ci sont encore sources de mésentente et d'éloignement. Et pourtant, elles sont un cadeau du ciel ou de la vie, nous apportant à chaque instant de notre vie quotidienne de grands avantages. En effet, chacun et chacune, ayant ses propres forces, renforcit l'autre; en conséquence les relations entre hommes et femmes s’enrichissent d’éléments complémentaires. Un comportement incompris de l'autre pourrait nous permettre non pas de s'y buter, ni de s'y attarder mais d'y voir un élément insoupçonné à découvrir avec attention, bienveillance et amour évitant les vagues inutiles ou les déceptions.


Profitons de la différence que nous apporte l'autre!


Hélène Turmel - entrepreneure - Sorel-Tracy - Québec - le 2 juillet 2021

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Nous

Nous, les Québécois, avons des particularités qui nous sont propres. D’abord, nous sommes différents par notre langue de tous ceux qui habitent en Amérique du Nord. Nous sommes huit millions de francophones immergés dans un océan de 360 millions d’anglophones.

Nous sommes aussi un peuple rebelle qui aspire toujours à une certaine liberté. Si jusqu’ici, on n’a pas réussi à nous assimiler à la langue de la majorité, je dirais que cela tient du miracle et surtout de notre détermination.

Nous sommes la première nation en Amérique, qui en l’an 2000, a déconfessionnalisé notre système scolaire dans les écoles publiques, primaires et secondaires. Nous sommes des avant-gardistes en Amérique sur l’aide médicale à mourir, notre position a inspiré la loi fédérale. On a encore un bout de chemin à faire dans ce domaine mais nous y travaillons.

Nous tenons fortement au partage de la richesse, ce qui fait de nous la nation la plus syndiquée, la plus imposée, mais aussi où l’on retrouve le plus de services publics en Amérique du Nord.

Notre attachement à l’égalité entre les sexes a fait que nous sommes le seul endroit où, depuis 1981, le Code civil demande aux femmes qui se marient de conserver leur nom de naissance.

C’est important pour moi de préciser que nous ne sommes pas des Français qui vivent en Amérique mais des Américains qui parlent français.

D’après un sondage de Jean-Marc Léger, la joie de vivre québécoise, c’est d’être jouissif dans le moment présent. La majorité des Québécois sont de bons vivants et se disent heureux. Ce qui nous distingue aussi c’est que nous sommes un peuple du centre, un peuple qui préfère de beaucoup avoir un consensus plutôt que de gagner à tout prix.

L’environnement nous tient à cœur, sinon, comment expliquer qu’en 2019, Montréal a vu défiler dans ses rues plus d’un demi-million de personnes, le plus grand nombre de marcheurs pour le climat en Amérique? Greta Thunberg, cette jeune militante suédoise engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique, était en visite chez nous.

Voilà autant de caractéristiques dont il faut tenir compte quand on veut sincèrement reconnaître et respecter qui nous sommes. Soyons fiers d’être québécois et n’ayons pas peur de le crier haut et fort que nous sommes, sans contredit, la nation la plus progressive en Amérique du Nord.


Lorraine Charbonneau – Ex-fonctionnaire de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier - Laval - Québec - le 17 mars 2021

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La diversité

C’est fascinant de constater autant de diversité autour de nous, la terre en regorge. Quand on pense aux innombrables couleurs qui existent sur la planète et dont nos yeux se délectent, aux goûts différents qui sont propres à chaque personne, aux senteurs qui sont reliées à la mémoire, aux textures diverses qui font plaisir à toucher ou au contraire qui nous rebutent, aux formes innombrables des choses qui existent, aux sons des voix qui sont propres à chacun ou aux différentes mélodies qui nous enchantent.

Il y a énormément de diversité parmi les animaux qui volent. Qui n’a jamais admiré des oiseaux et des papillons de toutes les couleurs. Qui ne s’est pas extasié devant des cerfs-volants multicolores emportés par le vent ou des montgolfières aux formes surprenantes et aux couleurs variées qui font la joie des jeunes et des moins jeunes.

Dans les océans, les lacs, les rivières vivent des poissons, des crustacés, des tortues, des serpents et toutes sortes de créatures magnifiques aux couleurs et aux formes étonnantes. Qui sait combien d’animaux différents il y a sur la terre? Peut-on faire le rapprochement entre une girafe et un lapin? Entre un éléphant et un lion? Un rhinocéros et un boa? Un chimpanzé et une poule? Un lama et une araignée? Et je pourrais continuer ainsi et remplir des pages et des pages.

Il y a autant de diversité parmi les hommes que parmi les animaux. La couleur de la peau varie selon la race, mais aussi selon les individus appartenant à la même race. Les traits du visage, la forme des yeux et des lèvres, la couleur et la texture des cheveux sont aussi différents selon les individus et plus particulièrement selon la race. Chaque personne est unique. Les hommes sur la terre parlent des langues différentes, ont des coutumes différentes, mangent des mets différents, ont des croyances différentes.

Pourtant tous fonctionnent de la même façon; tous ont besoin de manger et de boire pour vivre, tous ont besoin de dormir pour récupérer leurs forces, tous ont un besoin instinctif de se regrouper, de se reproduire, de fonder une famille. Mais ce qui se trouve dans tous les cœurs, c’est le besoin fondamental d’aimer et d’être aimé.

Lorraine Charbonneau – Ex-fonctionnaire de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier - Laval - Québec - le 15 janvier 2021

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