Les vacances

Le plein des sens

Parfum de vacances qui sent bon, et attise le nez

roulades dans le foin et l’herbe sèche

ses odeurs salines, ou du blé coupé

dans le creux de ton cou, fragrance de pêche

Entends – tu, chut écoute leurs chansons

des cigales, des criquets de juillet

l’orage qui gronde, le temps des moissons

et ces pluies diluviennes de l’été

As-tu déjà croqué une figue

à peine cueillie sur l’arbre ensoleillé

au cœur de la garrigue

elle a le goût du miel doré

En ces temps de vacances, les yeux s’émerveillent

ils photographient et immortalisent chaque lieu

des couleurs des fleurs, au bleu du ciel

une telle beauté pour tous les amoureux

Quand la douceur de ta bouche

sur mon front tendrement se pose

des frissons, quand de tes mains tu me touches

à jamais dans mon cœur, cet instant repose

©Gaëlle-Bernadette Lavisse écrivaine biographe - poète - autodidacte - le 2 juillet 2022

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Vacances inoubliables


Je devais avoir entre 10 et 12 ans, si je me rappelle bien. Pendant les vacances de la construction, nous avions l’habitude de partir en vacances quelques jours. Nous préparions les valises, nous remplissions la glacière et la boîte à lunch. Nous barrions toutes les portes et fermions toutes les fenêtres. Nous étions prêts.

Mon père adorait conduire sur de très longues distances toutes les vitres ouvertes. Ma mère ne conduisait pas, alors elle donnait les indications du chemin à parcourir à l’aide d’une carte routière. Elle avait peur en voiture. Quand nous étions tous fatigués, nous nous arrêtions dans une halte routière pour pique-niquer. Une fois bien reposés, nous reprenions la route en direction de la Gaspésie. Mon père rêvait depuis longtemps de visiter la Gaspésie. Bien sûr, nous devions nous rendre dans un premier temps dans la formidable ville de Québec. Ainsi nous en profitions pour visiter les chutes Montmorency que je confondais à cette époque avec les chutes Niagara.

Puis pour la première soirée, nous louions une chambre dans un motel situé un peu en dehors de la ville de Québec. Et là mon père, pour passer le temps, jouait au professeur en m’ordonnant de colorier un dessin. Puis après le petit déjeuner du lendemain, tous reposés, nous étions prêts à reprendre la route vers la Gaspésie. Je ne peux pas vous décrire l’impression que j’avais en voyant notre majestueux fleuve Saint-Laurent. J’en avais le souffle coupé tellement je le trouvais magnifique. Et plus nous avancions, plus j’avais hâte de voir le gigantesque Rocher Percé avec ses nombreuses colonies de Fous de Bassan qui nichaient sur le dessus. C’était de toute beauté. Nous nous arrêtions dans les nombreuses boutiques tout au long de la route. Je me souviens que nous avons dormi une fois dans un petit village de la Gaspésie dont j’ai malheureusement oublié le nom.

Les gens là-bas sont très accueillants et chaleureux. Puis le lendemain, nous reprenions la route en sens inverse. Nous avons passé une nuit à Rivière-du-Loup et nous avons dormi dans une petite cabine qui n’avait pas d’eau chaude pour se laver. Cette nuit-là, j’ai très mal dormi, car la climatisation était défectueuse et les fenêtres ne s’ouvraient pas. Il y faisait très chaud.

Mais par contre ce soir-là, j’ai pu me balancer dehors pendant que ma mère préparait le souper. Le lendemain, nous avons pris le traversier pour revenir à la maison un peu plus rapidement. Cela a été un merveilleux voyage trop court selon moi.

Louise Lépicier - Joliette - Québec - le 15 juin 2022

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