Dieu

La foi du jardinier

Quand vient le printemps, temps de la renaissance, de la plantation pour les jardiniers et ouvriers de la terre, quel est celui qui se fie à la foi, à la nature elle-même pour semer encore aujourd’hui ? Qui bénit ses plantations, qui prie pour son jardin pour avoir de beaux légumes, de beaux fruits. Qui se remet entièrement à la divine providence… lui fait confiance, en tout temps, en tout lieu…

"Les rogations"

Il fut un temps où prêtres, jardiniers, agriculteurs priaient pour les récoltes. Demandez et vous obtiendrez. Les hommes s’adressaient à Dieu en lui demandant de bénir et de faire fructifier les travaux des champs, en vue des récoltes à venir.  Et si cette tradition ancienne, de petites et grandes litanies revenaient au goût du jour… car toutes ces semailles sont source de vie, de survie. Le Curé d’Ars en parlait dans un de ses Sermons:  "Il y a Quatre-Temps dans le printemps, parce que c'est dans ce moment que le retour du soleil commence à ranimer la nature et à ouvrir la terre pour la production des fruits".

Vous pouvez même en faire l’expérience. Les plantes vivent d’amour, de paroles douces et grandissent. Elles fructifient… lorsqu’on leur porte une attention particulière, de la musique, des paroles de bénédiction. Le printemps nous invite à croire, à se poser, à s’émerveiller, à se réjouir du soleil qui se lève et éclaire notre journée, à admirer les jeunes pousses, à prendre soin de la terre et aussi de soi.

J’aimerais vous partager cette courte histoire avec mon ami Padre Pio qui est le Saint qui m’accompagne tout au long de cette année. Il fut un printemps où il dut prier pour des amandiers. Rien d’impossible à celui qui croit.

Les paysans de San Giovanni Rotondo ont plaisir à relater cet événement.  C’était au printemps; les amandiers en fleurs annonçaient une récolte abondante.  Or, voici que les arbres furent atteints de chenilles;  une multitude de chenilles, avançant par bandes, s’attaquèrent aux fleurs et aux feuilles, puis à l’écorce.  Au bout de deux jours, après avoir inutilement tenté d’enrayer ce fléau, les propriétaires, dont plusieurs vivaient de cette culture, en parlèrent à Padre Pio.  De la fenêtre du couvent, le moine observa les amandiers infestés de chenilles et décida de les bénir.  Après avoir revêtu ses ornements sacerdotaux, il se mit à prier.  Quand il eut terminé, il traça avec de l’eau bénite, en direction des arbres, un grand signe de croix.  Le lendemain, les chenilles avaient disparu, mais les branches des amandiers étaient dénudées comme des bâtons.  Malgré cela, la récolte qui avait paru compromise, fut plus abondante que jamais.  Comment des arbres sans fleurs, aux branches dénudées, avaient-ils pu porter des fruits en si grande abondance ? Nul ne le sait; les meilleurs horticulteurs n’ont pu expliquer ce phénomène.


 © Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France - le 10 mars 2022

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Dieu t'a remis


Qu'est-ce que Dieu t'a remis entre les mains ?

Qu’est-ce que Dieu a placé dans ton cœur?

 

Quelle est cette particularité qui t’appartient et avec laquelle tu dois allumer l’âme de l’humanité ?

Ce bien précieux que tu possèdes, c’est ce que tu es, ce que tu connais, ce que tu souhaites ardemment.

 

C’est un aimant plus fort que tout,

Tu y aspires, tu en rêves.

C’est ce qui fait que tu es toi.


C’est ta propre musique,

Celle qui fredonne à ton oreille,

Celle qui danse dans ta tête.


Si tu essaies de l’oublier, de l’étouffer,

Elle revient toujours aussi forte, aussi belle, aussi puissante.

C’est toi, ton essence, ton parfum. Le goût de sucre dans ta bouche.

 

Tu ne peux t’empêcher d’y penser.

C’est une ritournelle incessante dans ton cœur et dans ta tête.

Quand tu écoutes vraiment cette chanson, cette passion,

Tu deviens un dieu, tu détiens un pouvoir.


C’est un feu de joie et d’amour qui se propage.

Il n’y a plus d’espace ni de temps.

Il n’y a que cette lumière qui brille en toi.

Et qui illumine le monde.


Mention dans le cadre du projet C'est à ton tour d'écrire s'envole au Théâtre La Doublure de Sorel-Tracy , texte lu  par l'autrice Francine Grimard lors de la  représentation du 22 septembre 2022 - MB

Francine Grimard - auteure - illustratrice - Ste-Anne-de-Sorel - Québec - le 17 août 2021

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Je m’aventure dans l’inconnu


Tout ce qui existe sur la terre sert aux besoins et à la survie de l’humanité.  Tout a un commencement et une fin, que ce soit animal, végétal ou minéral. 

Tout ce qui est au-delà dépasse notre entendement.  Il est impossible d’imaginer un début et une fin à l’espace, au temps et à la matière qui forme l’univers.  Depuis le début de l’humanité, aucun philosophe, aucun scientifique n’a pu apporter d’explication.  Le principe de tout ce qui existe est un réel point d’interrogation pour les humains.

Je crois que tout ce qui n’est pas l’œuvre de l’Homme est produit par une Source Intelligente que je me représente par une grande Énergie, un grand Tout ou comme un grand Architecte.  Mon grand Tout intelligent comprend tout ce qui existe dans l’univers.  Il n’interfère pas avec nous.  Il n’a rien à voir avec les religions des hommes ni avec leurs petites mesquineries.

J’ai lu quelque part qu’il n’est pas concevable que « rien soit à l’origine de tout ».  Quand je prends conscience des talents et des réalisations extraordinaires et splendides des humains, des saisons qui se suivent régulièrement à chaque année, quand je regarde les multitudes de fleurs multicolores, les centaines d’animaux de toutes formes et de toutes grandeurs, de la beauté majestueuse et de l’harmonie de l’univers, je crois en quelque chose qui me dépasse mais que je ne peux pas identifier. Si la terre est la seule planète dans l’univers qui fourmille de vie, cela tient du miracle.

Le Grand Architecte se manifeste par ses œuvres : la nature, la vie, le cosmos, la conscience humaine.  On dit qu’en contemplant le tableau, on peut comprendre le peintre. 

Une petite voix me chuchote qu’après mon passage ici-bas, je serai désincarnée, éthérée dans le grand Tout. Je crois que tout finit par fondre, disparaître dans l’immensité du cosmos infini.  Je serai encore là mais autrement.  Enfin, je crois.

Dire « je crois » ne veut pas dire « je sais ».

Lorraine Charbonneau - retraitée de la Fonction publique fédérale - résidente du Marronnier - Laval - Québec - le 9 juin 2021

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Pater

 

Assez de pain amer

gonflé d’encre de larmes

et de fausses prières

Donnez oui, donnez-nous

la paix du quotidien

 

Éloignée du vacarme

juste étalée sur nous

comme l’or sur la plaine

Cet or du présent doux

sur la mie quotidienne

 

Et si vous existez

faites semblant d’aimer

Redonnez un  sourire

à tous ceux qui désirent

du bonheur ou du pain


©  Gislaine Lavoie - écrivaine - Cap-Rouge - Québec - a remporté le Genêt d'or, un prix de poésie lyrique remis par l'Académie des jeux Floraux de Perpignan en mai 2019 (le jour de ses 80 ans). Elle est la première non européenne à recevoir ce Genêt d'or, un prix de poésie d'une académie française qui a déjà récompensé Victor Hugo et François-René de Chateaubriand - le 2 juin 2021 

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Dieu

Qui es-tu vraiment?  Il est difficile de te définir.  On t’appelle, entre autre, Dieu, Élohim, Jéhovah, Allah, le Grand Manitou et qui encore. On parle de toi comme un être tout-puissant (malheureusement toujours désigné au masculin) ou d’une force suprême structurant l’univers (ce que je serais portée à croire).  Bien sûr qu’il s’agit toujours de croyance.  Comme entité philosophique, toi, Dieu, serait le principe d’explication et d’unité de l’univers.  J’adhère entièrement à ce concept philosophique car l’univers est extraordinairement bien structuré.

La façon dont on te représente et celle de te nommer sont considérables, notamment dans la musique, la littérature, le cinéma, la peinture et généralement dans les arts.  Elles varient en fonction des époques et des systèmes de croyance.  La croyance en ton existence a fait l’objet de nombreux débats depuis le début de l’humanité.  Sans t’avoir vu, ni touché comme Thomas, ni avoir causé avec toi, certains y croient dur comme fer, d’autres ont des idées mitigées à ton endroit, d’autres  comme les libres-penseurs, agnostiques ou athées la contestent.

De tous les temps, on a fait des guerres en ton nom, on a tué en ton nom.  Jadis, les Aztèques sacrifiaient des êtres humains, les croisés ont tué des milliers d’êtres humains, leur  devise était «crois ou meurs»,  en Irlande, des chrétiens se battent contre des protestants, pourtant ils honorent le même Dieu, toi.  Et que dire dans le monde musulman du djihad, guerre sainte qui est menée contre les infidèles ou contre des musulmans considérés comme opposants ou révoltés.  Pourquoi te faisons-nous complice ou l’initiateur de nos conflits? Pourquoi prétendons-nous tuer en ton nom?

On t’en a fait dire des choses. Les trois grandes religions monothéistes se réclament  dépositaires de ta parole, de ta loi.  Qu’en est-il vraiment? S’il  en était ainsi, il n’y en aurait pas trois religions mais une seule. Dans ton immensité, tu dois bien nous plaindre de n’avoir rien compris. On a vraiment rien compris à cette incitation à nous aimer, prononcée il y a deux milles ans,  «Aimez-vous les uns, les autres».

Dans la Genèse, on dit que Dieu a créé l’homme à son image.  Mais à en croire l’Histoire des hommes, ce serait plutôt l’homme qui aurait créé Dieu à son image.

Lorraine Charbonneau -  Retraitée de la Fonction publique fédérale - Résidente du Marronnier -  Laval -  Québec - le 11 janvier 2021