La liberté

La plage

 

Sur la plage, il y a des beautés insoupçonnées

Des tiges longilignes et des plantes grassouillettes

Des snobs siliconées et des natures décomplexées

 

Des formes généreuses et des orteils comme des paupiettes

Des ventres de femmes enceintes sur des hommes libérés

 

Des fesses qui se gondolent autour d’un string emprisonné

Des muscles huilés qui brillent au-dessus d’un maillot d’athlète

Des grands, des p’tits, des gros et des squelettes

 

Tout ce monde tourné vers le soleil, cuisant son cuir tanné,

Avant de se jeter, en sueur, dans la Méditerranée

Ou l’océan, toute cette eau de notre planète

 

Alors, moi, cet été, j’irai dorer mes bourrelets

Qu’aucun bikini ne saurait cacher

En savourant cette éphémère et si précieuse liberté

 

Danièle Comparetti - infirmière qui aime écrire - blogueuse - hemodyrea.canalblog.com - Tours - France - le 29 juin 2023

*********

Enfilade de perles

À un certain âge, on reconnait tant d’auteurs et d’artistes, tant de voix et de chansons, tant de lieux, tant d’odeurs et de saveurs, tant de marques et de logos, tant de visages qui nous rappellent quelqu’un.

D’ailleurs, si on a vécu avec gratitude, de façon intéressante et plutôt à son goût, ce qu’on reconnait fait souvent du bien.

En vieillissant de plus en plus, on arrive à avoir tant de souvenirs qu’il suffit du cri d’une mouette, de quelques notes d’une musique, d’un parfum au passage, d’un rire, du sifflet d’un train ou de la sirène d’un navire, d’un coin de rue, de la saveur d’un plat ou même d’une silhouette pour ranimer, souvent avec le sourire aux lèvres, ces moments précieux.

Et la vie continue d’enfiler d’autres perles aussi longtemps qu’on le désire. Il suffit de rencontrer des gens qui ont perdu la vue ou leur mobilité pour reconnaitre qu’il reste des alternatives pour les personnes qui voient au-delà des obstacles. W. Mitchell, d’abord grand-brûlé défiguré puis, plus tard, paralysé en chaise roulante après un deuxième accident, a dit que ce n’est pas ce qui nous arrive qui compte mais ce qu’on fait à partir de ce moment.

Chaque jour recèle un potentiel de découvertes, ouvre de nouvelles fenêtres et façons de s’émerveiller. Tout comme on peut retirer une photo indésirable d’un album photos ou de l’ordinateur, on peut remplacer un souvenir désagréable en en créant un meilleur qui nous fera du bien. Quelle merveilleuse liberté!


Charlotte Boulanger - Créatrice en mots et en couleurs - Montréal - le 15 juin 2023

********

L'effet DOMINO de la liberté

Dans ce temps présent où guerres, maladies, mortalités s’entremêlent en plus d’être persistantes et assidues, est-il à propos de parler de liberté ?

Peut-être que non dans un sens, mais peut-être que oui.  Ce thème, sans être au goût de tous et du jour, vaut certainement la peine de s’y attarder.

Au milieu de ces dernières années chaotiques, la liberté semble en avoir pris un dur coup. Existe-t-elle vraiment, ou encore ? Est-ce possible d’être vraiment libre ?  À mon avis, oui ! Cette liberté, même si nous n'avons peu appris sur elle, ou sur sa réalité, que ce soit à l’école ou ailleurs, existe vraiment.  


Présentement, dans le contexte actuel, elle semble utopique, et pourtant, elle est possible si nous la décidons.  En effet, je crois qu'on peut faire le choix d’être libre ou de ne pas l’être.  Même dans les pires situations, ce choix est d'accepter ce qui est. Toutefois, ajoutons un ingrédient à celui-ci, soit celui de la bienveillance.  En effet, la vraie liberté ne serait-elle pas plus facilement accessible si nous décidions au fond de notre cœur, de laisser toute la place à la bienveillance, le bien et l’altruisme.  Ce faisant, notre vision de la vie serait ainsi remise en question nous permettant de nous libérer de tout le reste, d'accepter notre destin au lieu de le maudire, et de faire abstraction de ce qui nous fait mal.  Ce mal, n’en sera-t-il pas moins souffrant ?

 

Pour pouvoir se dire libre, peut-être serait-il sage de rompre avec certaines vieilles croyances ancrées de générations en générations au sein de notre être, pour que chacune de nos actions et pensées devienne utile et aidante.  Nous pourrions ainsi éliminer celles agressives, provocantes et ombrageuses, le tout pour notre bien, ainsi que pour celui de tous et bien sûr pour celui de notre planète. Comment ? Peut-être en tenant pour une certitude que notre vie, même dans ses plus difficiles et cruels moments, sera nettement plus facile si nous la vivons en état de bienveillance.

 

Étant souvent prisonnier de notre égo, ou en mode de survie, ou influencé par l’opinion des autres, ou en jugement, il devient difficile de choisir judicieusement et de prendre les bonnes décisions.  Toutefois, vivre en toute bienveillance conscientisée et, ce qui va sans dire, reliée à l’Amour, apportera certainement de grands bienfaits à la planète entière. En plus, cette habitude de vie  jouera le rôle d'une roue de secours inusable.

 

Pour apprivoiser cette liberté, pour s’abandonner à ce qui EST, sans refuser ce qui EST,  la bienveillance est notre meilleure alliée;  elle  nous mênera certainement vers cette liberté tant voulue. En fait, notre propre liberté est une affaire personnelle tout en ayant toutefois des répercussions importantes sur l'autre, sur les autres, et en conséquence sur la planète entière, de la même manière que l'effet DOMINO. 

Vivre dans les ténèbres (même si bien réelles telles que la guerre, la maladie, la peur, les angoisses, le ressentiment, etc.) et en plus sans douceur pour soi et les autres, rend impossible d’agir, ni de voir la lumière.  La vraie liberté serait-elle celle qui nous délie pour nous lier aux autres dans la  Lumière de l’Amour et de la Bienveillance ?

Hélène Turmel -  auteure - entrepreneure - Sorel-Tracy - Québec - le 17 mars 2022

********

Le détachement

Les premiers êtres auxquels je me suis attachée, dès ma naissance, ont été naturellement mes parents, mes frères et sœurs.  Comme j’ai été entourée de soins et d’amour, il était donc normal que la famille prenne autant d’importance et le demeure tout au long de ma vie.

Plus tard, j’ai rencontré l’homme qui est devenu mon époux.  Cet amour a porté fruit : trois merveilleux enfants.  Mon attachement pour eux était indéniable. Je me suis fait plusieurs bonnes et fidèles amies qui sont parties mais qui restent bien au chaud dans mon cœur.

Toute ma vie, j’ai acquis des biens, je les ai accumulés au cas où. Mon confort m’était précieux.  Je voulais être autonome, subvenir à mes besoins par mes propres moyens, ce qui me paraissait légitime.

Je ne me suis pas seulement attachée aux personnes et aux choses, je me suis aussi attachée à mes petites habitudes. Et d’une certaine façon, à l’opinion que les autres avaient de moi. À certains moments, j’ai laissé les mauvaises nouvelles de la télévision ou des journaux, m’atteindre.  Il m’est arrivé de me laisser envahir par la crainte et l’angoisse d’événements qui ne sont jamais arrivés.

Quand on réfléchit le moindrement, quand on prend conscience de tous ces attachements qui nous collent à la peau, on réalise qu’un jour viendra où il faudra laisser derrière soi tout ce qu’on a aimé, il faudra abandonner tous les biens qu’on a eu tant de mal à accumuler. J’ai pensé qu’il valait mieux que je commence à m’en détacher graduellement.

Pratiquer le détachement ne veut pas dire cesser de vivre ou cesser d’aimer. C’est de jouir pleinement de tout ce qui nous est donné aujourd’hui en prenant conscience que tout peut nous être enlevé demain et de savoir rendre grâces pour toutes les affections, toutes les amitiés et tous les bienfaits reçus.

Des êtres que je chérissais sont partis.  Considérant que tout est transitoire et impermanent, je partirai aussi quand mon tour sera venu.  Mais en attendant je vis et veux continuer mon voyage ici-bas en me délestant de bagages encombrants. 

De plus en plus, je me détache de mes biens, je me défais de ce qui n’est pas essentiel. Cependant, je profite pleinement de tout ce qui m’est donné aujourd’hui.

Selon la pensée bouddhiste, quand nous cessons de nous accrocher, quand nous lâchons prise, nous cessons de souffrir. Nous ne pouvons être heureux que si nous limitons nos désirs à ce qui est essentiel. L’enseignement chrétien prône aussi le détachement. Je tends de plus en plus vers cet état d’esprit qui fait apprécier le moment présent sans anticiper les autres à venir et me contenter de ce que j’ai aujourd’hui sans en demander plus.

En apprenant le détachement, j’ai appris la liberté. J’ai appris à vivre chaque moment intensément. J’ai appris la sérénité. J’ai appris à dire merci.

Lorraine Charbonneau – Retraitée de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier -  Laval – Québec - le 14 janvier 2022

********

Slam Liberté

En poésie, j’écris ton nom LIBERTÉ

Souffle, brise, vent que se délient les langues

Des mots tags la jeunesse

Sur le gris des murs, des slogans en peinture

Liberté de penser, liberté de s’exprimer

Les sculpteurs de leur art

tracent sur la pierre et le bois l’histoire

Au Liban, le flot des balles arrache les mots

en ricochet et crible les murs en photos


Murmure le poète

Dessine l’artiste

se lisent les mots vie, espoir, confiance

dans ce monde en déviance


En poésie j’écris ton nom LIBERTÉ

les enfants dessinent sur le bitume

des fleurs, des coeurs au bout de leur plume

comme une prière

Enfants, ados supplient la terre

artistes, restaurateurs, à genoux

leurs parents englués jusqu’au cou

en poésie écrire l’amour sur les murs

et si possible toucher les coeurs purs


À Paris, à Tripoli, les mots en slam

apaiser la douleur avec des poèmes

comme une partition, des notes parfois dures

conteurs africains nous donnent la mesure

de la plume, s’exprimer, LIBERTÉ,

les écrivains et journalistes font leur métier

des chanteurs veulent dénoncer sans drogue dure

coulent les mots comme l’eau pure

des poèmes protégeant la nature et la culture

Étudiants la tête dans les bouquins

ou dans les écrans des réseaux sociaux

se construisent un avenir idéal

cette situation, peut leur être fatal

les mots ne sortent plus, la souffrance est trop.

De leurs studios, LIBERTÉ n’est plus qu’un mot


En poésie, j’écris ton nom LIBERTÉ

Faut -il être quelqu’un pour écrire

on a tous des choses à dire

et pour sortir de cette démo-crature

une unique solution l’écriture

Faut-il être quelqu’un pour écrire

Un papier, un crayon et ces mots papillons qui inspirent

doit-on se cacher et mourir

non, nous dirons haut et fort LIBERTÉ jusqu’à notre dernier soupir

notre droit et devoir s’exprimer devant les nations


En poésie, j’écris ton nom LIBERTÉ

comme des oiseaux, volent les paroles

ne laissant traces de leurs paraboles

les écrire pour qu’elles perdurent

sur un livre, un mur

avec pour mission

un héritage à notre future génération


En poésie j’écris ton nom LIBERTÉ

ne plus taire, et faire le mort

aveugles à ce qui se passe dehors

et qu’applaudissent les badauds

dans les rues passent et nous regardent de haut

En poésie j’écris ton nom LIBERTÉ

© Gaëlle-Bernadette Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - THÉROUANNE - Pas-De-Calais - France - le 11 janvier 2022          

    ********

Liberté et libération


Tous les humains aspirent ardemment à être libres, ce qui veut dire avoir la possibilité de faire ses propres choix.  La liberté est donc un besoin indispensable à tous les humains. Il n’y a qu’à penser aux milliers de personnes qui dernièrement en Afghanistan tentaient de fuir la répression et la tyrannie, pour se rendre compte que priver les humains de liberté est la pire des punitions. 


Il faut reconnaître que nous avons la chance de vivre dans un pays où les libertés individuelles sont respectées. Nous avons la liberté de parler, d’agir, d’écrire ce que bon nous semble sans toutefois dépasser certaines balises. C’est une question de bon sens. Nous avons la liberté de mouvement, de nous déplacer, celle de choisir notre propre mode de vie.  Faire un choix, c’est aussi en accepter les conséquences. C’est aussi accepter d’avoir fait un mauvais choix et s’en servir comme leçon de vie.  Je pense aux libertés civiles et religieuses qui sont respectées chez nous, mais souvent bafouées ailleurs. Nous avons bien sûr des entraves qui nous sont imposées par la société, les lois, par exemple. Il suffit de prendre conscience de leur nécessité pour les accepter de bonne grâce.


Mais la liberté la plus importante qu’il importe d’acquérir est en fait une libération. C’est la conquête de soi; elle est en cours de réalisation pendant toute notre vie.  On est davantage esclave des chaînes qu’on s’est choisies que celles qui nous sont imposées. Il faut se libérer de ces chaînes qui nous empêchent d’être qui nous sommes vraiment. Ces chaînes sont nos peurs, nos angoisses, nos dépendances, nos culpabilités, nos mauvaises habitudes, nos possessions, nos aversions, enfin toutes nos petites bibittes. Il faut apprendre à se libérer, à s’alléger en se déchargeant de ces fardeaux inutiles.


Je me rappelle avoir demandé avec étonnement à ma mère, un jour, comment il se faisait qu’elle ne demandait jamais où étaient allés tous ses biens, tous ses meubles quand après une maladie et une convalescence, elle est allée vivre en résidence. Elle m’a répondu sans hésitation « ce ne sont que des biens matériels » et en croisant ses deux poignets devant elle, elle a ajouté « tu sais, quand on est attaché, on n’est pas libre ». Maman m’avait donné une excellente leçon de détachement et par le fait même de liberté.


Lorraine Charbonneau – Retraitée de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier - Laval – Québec - le 1er septembre 2021

********

Déterminisme et liberté

 

Quand ton soleil se ternit du manque de lumière

Et que ton âme vieillit d'un trop-plein de colère

Lorsque tu t'éloignes de ton essence en cessant d'être

Et que tu brilles par ton absence dans ton paraître

N'oublie pas que le temps t'est compté même si tu le gâches

N'espère pas le récupérer jamais, il faut que tu le saches

Ta vie s'écoule sans arrêt, et tu vieillis à chaque instant

C'est là le prix de ta liberté alors qu'importe ce que pensent les gens

Fais ce que bon te semble en donnant le meilleur de toi-même

Sans t'inquiéter, sans trembler, sois libre, fier et sans haine


Regarde-toi bien en face pour prendre soin de ton cœur

Rien n'exige que tu t'effaces et que tu en pleures

L'existence peut être tendre et cruelle aussi

Mais elle te fait comprendre qu'elle est belle ainsi

N'oublie pas d'où tu viens,  ton histoire t'a façonné

N'abandonne pas les tiens, sans cesser d'avancer

Ce grand manège où nous prenons tous un ticket

Se révèle parfois un privilège et quelquefois une calamité

Mais même sur le tas de fumier poussent de sublimes roses

Et au creux de l'inhumanité peut surgir l'apothéose.

 

Danièle Comparetti - infirmière - blogueuse - hemodyrea.canalblog.com - Tours - France - le 27 juillet 2021

******** 

 Les Chatouilleuses de Mayotte  *

       Pour rester françaises, pour être libres, pour avoir des droits et vivre !

 

Remontons aux années 60, Mayotte est au plus mal, les hommes travaillent, les femmes et les enfants vivotent. Pas d’écoles, pas de soin, pas de routes… Avec la décolonisation, les Comores empêchent les Mahorais d’arborer le drapeau français. Les hommes avaient peur de perdre leur travail. Ils ne restaient que les braves femmes pour mener le combat. Et quel combat !

 

Quelques femmes se réunissent plusieurs fois par semaine et discutent de leurs droits.  Elles en font leur combat, un combat typiquement féminin à leurs valeurs, c’est-à-dire sans frapper, ni injurier. Elles n’ont pas d’armes non plus, juste leurs mains, leurs doigts. Comme les députés ne les écoutaient pas et les humiliaient en leur disant  « de se frotter les fesses avec du piment, ou plus grossier encore…que je vais tourner poétiquement :

Femmes de Mayotte

Dans ta culotte

Du gingembre et du piment

Pour toi en châtiments

Pour calmer tes ardeurs

De croire au bonheur

 

Ces femmes sont rentrées dans une colère noire.  Les Chatouilleuses sont ces femmes qui ont osé se battre pour leur avenir, leur pays. Elles ont une idée, et trouvent un cri de ralliement, un youyou – youyou comme le cri des oiseaux ou pili-pili, le piment rouge surnommé le piment oiseau. Aussi brûlantes que celui-ci, elles ont fait de leurs guili-guili,  une arme qui n’est pas un délit. Un cri d’amour, le youyou-youyou où 100 femmes se sont jetées sur un, deux, trois ou quatre hommes et les ont chatouillés, les laissant s’étouffer dans la poussière.


Elles pouvaient être fières d’avoir cru et défendu leur pays, car leur terre n’était ni plus ni moins que leur mère, le ventre de leur mère, leur terre d’appartenance.

*  Petite histoire de piments et châtiments - Surtout n'hésitez pas à découvrir tout de cette vraie histoire sur internet·    

© Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France – le 7 juillet 2021

 ********

Oh que Oui !

 

Oh! que oui, à moi qui ramasse des pissenlits sans soucis

Oh! que oui, à moi qui vois le monde comme un paradis

Oh! que oui, à des parents qui disent oui

Oh! que oui, à tout ce qui m'est permis par la vie

Oh! que oui, à ma liberté d'esprit

Lorsque je me dis oui je me sens en vie.


J'ai envie d'exprimer ce matin un besoin primaire, une promesse éphémère qu'on fait au ciel et qu'on oublie en chemin : Protéger l'amour et la liberté et laisser nos ailes nous porter.


Non à ce que ces valeurs intrinsèques deviennent possession et prison dans nos maisons. Cette peur de perdre détruit la magie de la découverte, cette peur me rend inerte.


J'ai besoin en tant qu'enfant de voir dans les yeux des grands toute la beauté et l'espoir du monde. Que tu me racontes l'histoire de ta vie comme étant la plus belle que tu aies apprise.


Le monde étant fait de hauts et de bas me rappelle à toi par cette petite voie, pour que je puisse ainsi sauter dans tes bras. Aie confiance en moi, comme j'ai confiance en toi. Trouvons le courage et la force de vaincre nos peurs.


Laisse-moi explorer à mon tour le monde comme si c'était la première fois pour toi. Ensemble la peur n'existe plus, quelque chose de plus fort nous a réunis ici; nous sommes au paradis.


Lorsque j'imagine le monde, il se dessine tout autour de moi. Aujourd'hui la joie, la foi et la gratitude font de moi un être libre. Je suis ici pour vivre la vie de mes rêves.


Parle-moi de ce qui, ici sur terre, nous élève jusqu'au ciel, comme cela, je réussirai toujours à rebondir de bas en haut et planer au-dessus de la situation.

Vois comme le monde est beau. Je suis l'oiseau, toi l'enfant...

 

Élisa Ruba - maman - travailleure autonome – philosophe –Terrebonne – Québec – le 28 mai 2021

********

Voler comme un oiseau


Voler est signe de libertéDepuis le début de l’humanité, l’homme aspire à cette liberté et ce que pourrait être une machine volante.  On n’a qu’à penser à l’histoire mythique d’Icare.  Dédale est emprisonné avec son fils Icare.  Pour fuir, Dédale eut l’idée de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux confectionnées avec la cire et des plumes.  Icare, grisé par le vol prend de plus en plus d’altitude.  Il s’approche trop près du soleil qui fait fondre la cire et le précipite dans la mer.

À savoir que le mot AVION signifie «appareil volant imitant l’oiseau naturel».  Après plusieurs essais et plusieurs échecs, l’homme réalise enfin, son rêve.  Un peu plus vite, un peu plus loin, un plus haut, voilà sa devise.  Quelques années après le premier vol, eut lieu la Première Guerre Mondial.  On passe brutalement à une production en grande série.  Elle devient une nouvelle arme sur les champs de bataille.

Entre les deux guerres, vient le lancement du transport aérien commercial, et en premier lieu, celui du courrier.  C’est à partir de 1950, que les vols pour les touristes ont débuté.  Un billet coûtait très cher et les vols restaient dangereux.  On prenait l’avion avec un esprit de pionnier et la sensation de toucher du doigt les progrès technologiques de l’époque.  À cette époque, en première classe, les passagers se faisaient servir du caviar et des homards entiers dans de vastes cabines où l’espace n’était pas un problème.  Les passagers fumaient à bord.  Les hublots étaient équipés de petits rideaux en tissu comme à la maison.

Et nous voici 100 ans après les débuts de l’aviation.  En 2017, l’ASN (Aviation Safety Network) a enregistré 36,8 millions de vols, l’équivalent de 1,16 vol chaque seconde.  Chaque année, il y a donc des milliers d’avions qui décollent et qui atterrissent sans encombre.  Ce qui est un exploit logistique et technologique 

Lorraine Charbonneau – Retraitée de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier - Laval - Québec -  le  24 février 2021

********

Je suis un électron libre

Quand on lit les journaux ou on écoute les nouvelles, on s’aperçoit que le monde ne va pas bien. Contrairement à beaucoup de gens qui endossent le poids de l’humanité sur leurs épaules, moi, je ne me sens pas impliquée.  J’observe, je scrute, j’analyse mais je ne fais pas partie du chaos.  Je ne me laisse pas embrigader.  Je garde une certaine distance psychologique avec tout ce qui pourrait perturber ma paix intérieure. Je me considère comme un électron libre.  Le monde change à une vitesse folle; je suis curieuse d’idées nouvelles, des nouvelles technologies sachant bien que je ne vivrai pas assez longtemps pour pouvoir en faire l’expérience mais je tiens à rester mon propre maître à penser.  Personne n’est obligé de «faire comme tout de monde» et suivre le troupeau sans se poser de questions.  L’important est de simplement identifier ce qui nous rend heureux, d’être qui l’on est vraiment et non pas pour faire plaisir à quelqu’un ou pour imiter les autres. 

La liberté est le seul vrai luxe de la vie.  La liberté, c’est un état d’esprit; c’est d’organiser son temps comme on le souhaite, vivre ses passions, suivre sa route, de ne rien devoir à qui que ce soit, c’est de choisir d’être un maître et non un esclave.  «Quand on est attaché, on n’est pas libre» disait ma mère qui avait une philosophie extraordinaire.  En apprenant le détachement, j’ai appris le bonheur, j’ai appris la liberté.

Mon attachement filial est élastique, c’est-à-dire qu’il n’est pas rigide, il ne demande rien, n’exige rien.  Mon amour n’en est pas diminué, au contraire.  Je les aime au point de les laisser libres de vivre leur vie comme ils l’entendent, libres de choisir le chemin qu’ils désirent même s’il est éloigné du mien.  Ma joie est de les savoir heureux.  Je ne dépends pas d’eux et je ne veux aucunement qu’ils dépendent de moi dans tous les sens du terme.  Aussi je ne laisse personne entraver le chemin que je me suis tracé, ni perturber ma paix intérieure.

«Je suis un électron libre».

 Lorraine Charbonneau – Retraitée de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier - Laval - Québec -  le 13 janvier 2021