L'espoir
Rebondir
Trouver dans chaque jour un projet bénéfique
Mesurer ce qui va et non le dramatique
Pour maintenir la barre du voilier de nos vies.
Ne nous réfugions pas dans la mélancolie
Mais dans les jours heureux présents dans nos mémoires.
Peaufinons le décor pour réchauffer nos cœurs.
Allumons des bougies aux senteurs délicates.
Berçons-nous de musique apaisante ou joyeuse
Et cultivons l’espoir d’un avenir meilleur.
Marie-France Lefebvre - Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 06 juillet 2023
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L’espoir est essentiel
On parle beaucoup de ce temps-ci de gens qui souffrent d’anxiété, de dépression, de troubles psychologiques et multiples de la personnalité. L’anxiété ou le stress est source de détresse et de souffrance, c’est pourquoi on doit encourager les personnes souffrantes à aller chercher de l’aide, à consulter.
Les troubles mentaux sont maintenant mieux compris et les traitements ont fait des bonds remarquables. Les mots « psychologues » ou « psychiatres » ne font plus peur. La santé mentale et la santé physique fonctionnent en symbiose.
Une personne sur deux se dit stressée au Québec, et les jeunes entre dix-huit et vingt-quatre ans en sont les plus affectés. C’est le problème majeur de la nouvelle génération : anxiété, stress, souci de performance. Il peut y avoir plusieurs autres sources d’angoisse, comme la peur de manquer d’argent, de développer un cancer, d’une guerre nucléaire ou tout simplement de ne pas être à la hauteur au travail ou ailleurs. Les jeunes n’arrivent plus à envisager leur avenir tellement l’état lamentable de la planète les désespère.
La pandémie a apporté son lot de détresse : peur et impuissance face au virus, crainte pour les ainés, isolement, projets retardés. Je pense à l’épuisement des parents à bout de souffle qui ont dû conjuguer avec l’organisation de la maisonnée, du travail en ligne et de la garderie.
L’anxiété serait, parait-il, tout-à-fait normale, elle serait nécessaire à notre survie mais deviendrait inquiétante si elle devenait pathologique.
Nous avons tous, au fond de nous, les ressources nécessaires pour passer au travers de toutes les difficultés de la vie. Je réalise et déplore, cependant, que ce n’est donné pas à tout le monde d’avoir la force d’aller puiser ces ressources au fond d’eux-mêmes.
En 1956, le Dr. Hans Selye (1907-1982), médecin à l’Université de Montréal, a publié le livre « Le Stress de la vie ». C’est par ce médecin que le mot stress a fait son entrée dans le répertoire des pathologies du monde moderne et dans la langue française.
Il est primordial de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour changer les choses tout en gardant espoir qu’elles vont s’améliorer. Aimer la vie et accepter ce qu’elle nous apporte sans jugement, sans critique, sans accusation n’est pas signe de démission mais de courage.
« Vivre avec » comme on dit chez-nous, facilite la vie, favorise la paix d’esprit et apporte un certain bien-être.
Lorraine Charbonneau – fonctionnaire de la Fonction publique fédérale – résidente du Marronnier – Laval – Québec - le 15 mars 2023
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Que l’année soit légère
De ces jours écoulés, gardons les moments forts.
C’est en les cultivant qu’on sème l’espérance.
Ne nous enlisons pas dans les chemins trop sombres
Mais suivons les sentiers d’amour et de bonheur.
La vie nous appartient, fleurissons-la de joies
De pensées positives et de nombreux partages
Telle une farandole, les minutes s’égrènent.
Rendons-les chaleureuses et baignées de tendresse.
Élaborons sans peur de merveilleux projets
Et soyons artisans d’une année souriante.
C’est en chantant, dansant et en s’émerveillant
Que le temps s’illumine en s’ouvrant largement.
Mention: texte lu dans le cadre de l'émission Poème sur Radio La sentinelle, Rouen (France) le 25 janvier 2023 - Participation au projet d'écriture d'un poème pour les plus démunis. Émission animée par Laura Rucinska et Camille Decure. HT
Marie-France Lefebvre - Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 27 décembre 2022
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Lueurs d'espoir
Dans notre monde en feu, des hommes sans foi ni loi oppressent et terrorisent à tour de bras semant la haine, la guerre et le chaos et réduisant au silence tout ce qui pourrait être beau.
Dans nos tristes sociétés sévissent des pères indignes et des maris violents qui cognent des épouses qui se résignent, bâtissant dans la peur un futur décadent où sera sacrifié le bonheur de leurs enfants.
Dans nos villes hostiles, vivent aussi des humains lumineux, emplis de passion et munis d’étoiles dans les yeux qui sont capables de faire rire une foule dépressive ou d’émouvoir des indifférents impassibles.
Dans nos déserts surpeuplés, certains rêveurs se saisissent d’un violon pour en exprimer un chant d’espoir mélodieux et profond qui nous emmène en voyage en allégeant la pesanteur de nos anxiétés et délicatement, nous dépose dans un jardin où fleurit une superbe humanité.
Danièle Comparetti - infirmière qui aime écrire - blogueuse - hemodyrea.canalblog.com - Tours - France - le 3 octobre 2022
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Douceur, que le vent t'emporte
Assise à ma fenêtre, je jette un regard à l'extérieur. J'y vois un sapin couvert de neige, cocottes pendantes. J'entends le vent qui siffle. Je sens que l'air est glacial. La douceur du printemps n'est pas à nos portes.
Au loin, le son de la télévision m'interpelle. Ces jours derniers, les nouvelles de pays en guerre se font entendre. Des gens vont en souffrir, en mourir. La vie se heurte à des divergences d'opinions. La douceur ne frappe pas à leurs portes.
Dans ma maison, la chaleur du foyer monte à l'étage. Je me sens en sécurité. Bientôt, il sera l'heure de préparer le repas. Ensuite, j'irai visiter ma mère qui vit dans une résidence pour personnes âgées. Je lui apporterai un peu de ma douceur.
Une pensée me retient de savourer ce moment, car partout dans le monde, il y a des gens qui souffrent. Des personnes malades, sans abris, sans aide, des personnes vivant seules. Douceur où te caches-tu?
Je ne sais pas comment faire. Pourquoi ne pas créer une capsule qui adoucirait le temps? J'aimerais faire en sorte que la douceur soit contagieuse et qu'elle se répande comme une pandémie. Oh! Une idée me surgit. Dans mon jardin, ou le long des chemins, je pourrais peut-être y semer de la douceur.
Douceur, douceur, répands-toi. Adoucis nos vies. Où que tu sois, où que tu ailles, tu seras à ta place. Le monde a besoin de toi. Que le vent t'emporte!
Monique Brouillard - retraitée - autodidacte – Saint-Gérard-Majella - Québec - le 26 février 2022
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Les souvenirs
Les souvenirs sont un écrin infini qui ne se referme jamais
C'est tout un firmament de vécu infini, avec peu d'ascensions glorieuses
Mais on garde le meilleur
C'est du soleil dans le cœur !
C'est la raison de vivre !
On forme un souhait, il doit s'accomplir !
Croire en cette chimère est une consolation
Fleur d'espoir dont la grâce tendre est douce à l'âme triste
La vie est si courte, et le rêve si grand
C'est la loi de ce monde et notre destin.
Nicole Hannebique - retraitée - femme au foyer - Achiet le Petit - Pas-de-Calais en région Hauts-de-France - France - le 15 juin 2021
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Rien ne sera plus comme avant
Je chemine et accueille les joies, les peines, les doutes et multiples épreuves. Je garde en moi cette flamme et foi à toute épreuve, comme une ceinture autour des reins. Avec toujours en tête cet évangile de Matthieu, de quoi aurais-je crainte, même les oiseaux ne meurent pas de faim, la nature y pourvoit. D'où certainement ma grande affection pour les êtres ailés et à plumes. : Ne vous inquiétez pas (…) Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ou encore un conseil maintes fois répété dans la Bible : « Soyez sans crainte »… En tous cas, c’est à vérifier.
J'étais revenue depuis quelques années dans le village de mon enfance, avec différents souvenirs qui m'habitaient. Je m'enfermais dans l'ombre du passé laissant quelques rayons de lumière m'atteindre tout en voulant les contrôler. Il m'a fallu apprendre et grandir après le départ dans un autre monde de ma maman.
Je devais ouvrir les yeux et prendre conscience que ce retour aux sources n'était pas si bénéfique pour moi, bien au contraire. J'ai connu la division, l’isolement, le jugement.
Aujourd'hui j'ai accepté, j'ai grandi et je sais que rien ne sera plus comme avant. Je garde les souvenirs de mon enfance et leurs doux parfums, mais je passe de l'ombre du passé à la lumière de l'avenir. J'ai quitté la grisaille pour le soleil et la verdure, laissant ce dernier m'éclairer, me réchauffer. Cette lumière est-elle spirituelle?
Que la lumière soit! Est-ce Dieu qui m'a fait quitter l'ombre qui m'entourait en faisant du forcing? En emménageant dans mon nouveau logement qui n'est autre que l'ancienne école Sainte-Marie, j'ai signé le bail le jour de la Saint-Joseph, bien entourée par la Sainte-Famille qui guide mes pas.
Une nouvelle vie s'annonce. Elle m'a appelé à différencier l'ombre de la lumière, à faire confiance en l'avenir, à le dire, l'écrire, le poétiser. Le fait d'être expulsée, d'être mise dehors que ce soit de la maison (par sa rupture de bail pour la vente) ou du village en ne couvrant plus les manifestations parce que la mise en lumière de certaines vérités n'étaient pas accueillies d'un bon œil. Quitter la noirceur du mensonge pour le blanc immaculé de la vérité.
J'ai été amenée à me projeter de manière forcée. Projeter vient du vieux français signifiant jeter dehors ou à terre. Cette année écoulée fut difficile à proprement parler dans tous les sens du terme, avec la fatigue de se battre en y laissant quelques plumes. Dans cette lutte, j'ai été mise à terre, jusqu'à ce que j'accepte et que je finisse par m'interroger : que dois-je faire?
Être ce que j'ai projeté d'être.
Alors plutôt que de se battre contre les difficultés et la souffrance avec son lot de conséquences, de questions, j'ai décidé de me battre avec elles; et aussi bizarrement que cela puisse paraître, on développe des trésors d’ingéniosité laissant apparaître des réponses d'un coup de baguette magique. La vie évolue toujours, et l'esprit et la volonté en sont les moteurs. Nous sommes nos propres freins. Pourtant notre voie est déjà tracée.
Nous sommes tous invités à être (hêtre), tel l'arbre, à s'enraciner, à être solide, avoir de bonnes racines, grandir, et transmettre notre sève.
Que la lumière soit… pour nous sortir de l'ombre.
© Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France - le 6 juin 2021
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