Textes à partir du 17 juin 2024

Le temps fuit

 

Le temps fuit, la vieillesse est déjà là

Comme un trophée que l’on arbore sur le veston,

Je n’ai pas trente ans et je suis si las

Que ma vie s’en va trop vite sous l’ornière.

 

Le temps fuit et je suis si fatigué

De croire en des gens qui blessent notre bonté

Par des mots vides qui ne se divulguaient

Qu’après le départ de nos mines effrontées.

 

Peut-on être celui que l’on n’est pas ?

La question garde l’odeur lourde du trépas.

 

Le temps fuit et l’ombre déchue de moi-même

Plane sur le sol froid des monts incompris

Qui s’immole sous la verdure d’un poème

Pour avoir oublié ce que j’ai appris.

 

Peut-on être celui que l’on n’est pas ?

La question garde le sommeil du trépas.

 

Le temps fuit et personne n’a jamais su

Toute cette souffrance que j’ai pu déverser

Quand j’étais seul et que je ne croyais plus

En rien, pauvre vie qui en avait assez.

 

Le temps fuit sur des mensonges de toujours

Que mon âme innocente n’a pas perçus,

J’ai maintenant le revers sur son retour

Et pleure encore pour une voix qui s’est tue. 

 

Peut-on être celui que l’on n’est pas ?

La question s’enlise sous les traces de mes pas.

 

 

Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France – le 29 juin 2024                                                                                            

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Supplices d’enfance

Sur les bords d’une clôture, espérer une visite.

Viendra, ne viendra pas? Toujours espérer, mais pourquoi?

Le cœur déchiré de sanglots refoulés

La douleur si vive, peur de ne pas y survivre

Les secondes, les heures s’écoulent, des coups de couteau

Dans le dos martèle l’abandon

Quatre semaines plus tard,

Ne plus espérer la revoir.

Puis les mois s’accumulent.

Mon chagrin m’emportera vers de profonds abysses.

Ce soir dans mes draps d’enfant oublié de six ans, de dix ans, de toujours.

Mais, où es - tu Maman?

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Louise Gagné - éducatrice à la petite enfance -  Boisbriand -  Québec - le 26 juin 2024 

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Elle est de mes Proches

Dans la Vallée de l’Automne, Pays en Valois

A la douceur d’un bocage au vent d’un Prélude,

Une enfant de l’Oise devenue une femme du Sud

Me rappelle qu’elle est le soutien auquel je crois.

Chemin faisant, chemin durant, c’est un être cher,

Elle est de mes proches, une amie ou bien une sœur,

Qui évolue au gré des duretés ou des douceurs

Que la vie ôte ou offre à la mélopée de nos vers.

Plume de l’ombre, elle rend la lumière aux arbres et fleurs

Par la magie des mots qu’elle pose sur le papier

Pareil au peintre sur sa toile en verve éveillée.

Elle est de mes proches, mon vif soutien et mes valeurs,

Un membre de ma famille essentiel, préservé

Sur des soleils de pluie tombant au vent mauvais.

à Véro, mon amie pour la vie


Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France – le 20 juin 2024                                                                                            

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Horseshoe Pass!  The drive of a Lifetime

Un matin frisquet de juin, après avoir pris place avec mon conjoint dans l’Alfa Roméo de notre chauffeur, le doute m’assaillit !

Y laisserais-je ma peau ?

Ce rendez-vous proposé pour un four o’clock tea dans un château privé de la région de Liverpool cachait-il des intentions malveillantes ? Après une heure qui me parut interminable se profila une rangée d’arbres droits à la manière des gardes de Buckingham Palace. Un manoir seigneurial apparut au détour de la route.

Nous fûmes accueillis par une femme aux cheveux gris, ce qui me rassura un peu. Enfin, je pus me détendre en dégustant petits sandwichs au concombre, scones et confiture du Devonshire accompagné de Darjeeling tea. My Dear ! La générosité de ce couple me surprit agréablement ainsi que leur fort accent typique de ce coin d’Angleterre.

Nous signâmes le livre d’or comme étant leurs centièmes visiteurs. Nos hôtes nous proposèrent un itinéraire différent pour nous rendre à Londres afin de vivre le Horseshoe Pass. Un must ! Nous avons donc changé nos plans pour aller vers le District Lake. The Drive of a Lifetime!

Le lendemain, au crépuscule, nous sommes partis vers un chemin de montagne en lacets. Le soleil inondait la scène avec en contrebas une vallée où se déployaient des nuages rosissant, gorgés d’humidité.

Un silence complet nous enveloppa, des frissons sur les bras, émerveillée, je m’imprégnais de cette paix environnante.

L’extase sur l’aube du monde dans cette contrée qui deviendra quelque trente années plus tard le pays d’adoption de ma cadette en y laissant une part de moi-même. Puis, me ramena sur terre le son de clochettes. Un troupeau de moutons arriva en bêêêêlant sa priorité de passage.

Ce détour, cadeau de la vie!

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Louise Gagné - éducatrice à la petite enfance -  Boisbriand -  Québec - le 03 mai 2024 - texte reçue le 18 juin 2024

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L’Albizia

 

Le temps semblait si doux lorsque j’ai découvert

Cet albizia magique qui me servit d’ombrelle

Le soleil généreux avait cuivré ma peau

Et ce havre de paix était le bienvenu

Sous ses fleurs flamboyantes aux pétales de soie

J’ai retrouvé le calme qui m’avait échappé

Je me suis allongée sur ma natte de paille

Et fermant les paupières me suis abandonnée

Le vent qui transportait le parfum des lavandes

Complétait la quiétude de cet instant magique

Où le goût du bien-être avait pris le relais

De la tension si grande qui m’avait oppressée.

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Marie-France Lefebvre -   Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 17 juin 2024

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