L'écriture en folie

Partout - exercice du mois de juillet proposé par Hélène Turmel


CONSIGNES

Phrase de départ : Y aurait-il partout ....

Mots obligatoires : orbi et un mot inventé par vous

Longueur du texte : maximum 250 mots ou moins

Titre : Donnez un titre à votre texte

Bon exercice de création, bonne écriture et beaucoup de plaisir

QUESTIONNEMENT


Y aurait-il partout des gens qui s’abandonnent

Des questions sans réponse et des petits bonhommes

Venus d’espaces lointains ou de nouvelles frontières ?

Y aurait-il partout des gens qui « s’émotionnent »

De voir la guerre ici, des soldats qui entonnent

Un chant de Der des der auquel on ne croit guère ?

Y aurait-il partout des gens qui se raisonnent

Urbi et orbi, pensent que le Deutéronome

Est seule règle qui vaille et unique prière ?

Y aurait-il partout des gens si économes

Qu’ils compteraient le temps en tristes métronomes

Sans voir la vie qui va, insouciante et légère ?

Ou y aurait-il partout des gens qui rêvent, s’étonnent

Des amoureux qui dansent, des passants qui fredonnent

Des refrains oubliés, une chanson d’hier ?

Partout, je crois que vont des gens qui folichonnent

Disent bonjour aux fleurs, aux herbes qui jalonnent

Les chemins innocents de mon doux Finistère.

Isabelle Giraudot - retraitée de l’enseignement - Plogoff (département du Finistère) - France - le 24 juillet 2022

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Y aurait-il partout?


Y aurait-il partout des artistes, des poètes, des créateurs qui manient l’art, trésor et langage de notre vaste humanité. Y aurait-il partout des artistes, des poètes un peu fous qui écrivent encore « amarre ad vitam aeternam » et nous invitent à cueillir la beauté des jours. Du bout de leurs plumes ou de leurs pinceaux, ils nous émerveillent et nous emmènent à Pampelune à 15km au-dessus de la lune vers des rêves enchantés. Y aurait-il encore partout des rêveurs, des créateurs qui arrosent notre âme d’enfant, notre cœur amoureux de leur palette de couleurs. Y aurait-il partout des petites abeilles qui butinent et façonnent tels des bijoux de leurs mots un nectar de miel ou d’abricot, pour abreuver notre soif. Y aurait-il partout des oiseaux chanteurs qui nous offrent comme un joyau ce refrain éternel « divina sibi canit et orbi » au son de la pluie et du vent qui nous caressent. Y aurait-il partout des êtres de lumière qui brillent dans le ciel azur et nous délivrent de nos peines, nous lavent, nous purifient. Maîtres de l’écrit, soleils de nos nuits profondes nous guident sur le chemin de la vie. Y aurait-il partout des elfes et des fées, êtres fantasques perdus dans le labyrinthe de notre moi attendant nos questions pour nous donner des ailes et nous permettre d’avancer. Y aurait-il partout un être fou pour nous montrer la lumière qu’il y a en nous ?

©Gaëlle – Bernadette Lavisse - auteure - poète - écrivaine - biographe. Hauts de France 62 - le 17 juillet 2022

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