Textes à partir du 13 avril 2024

À la recherche de l’absolu


Enfant de la lune

créer pour mener la nation

le soleil pour enveloppe

balaie les étoiles

enfant tu es le don

de Dieu et de la création

et la femme de son voile

t’enveloppe

et te protège

du soleil

de justice

astre

qui brûle

et qui luit

veille sur tes fils

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©Gaëlle – Bernadette Lavisse auteure poète écrivaine biographe Hauts de France 62 – Texte reçu  le 10 mai  2024

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Il y a de ces chemins...

 

Il y a de ces chemins; 

Où souffle ne se bat plus,

Où rythme étouffe toutes cadences.

 

Il y a de ces chemins;

Où solitude ne s’interroge plus,

Où douceur a des oublies.

 

Il y a de ces chemins;

Où l’appel peut être refusé,

Où le cri n’a plus sa haine.

 

Il y a de ces chemins;

Où faiblesse n’a plus peur,

Où maladresse n’a plus témoignage.

 

Il y a de ces chemins;

Où mal n’est plus vain,

Où refus n’est plus craint.

 

Il y a de ces chemins;

Où regard n’a plus d’horizon,

Où tout cajole les sons.

 

Il y a de ces chemins;

Où rien de se délaisse,

Mais plutôt s’harmonise.

 

Il y a de ces chemins;

Où l’inconnu Allé,

S’évade sans mémoire. 


Marc Arsenault – Île d’Orléans – Québec – le 5 avril  1986 – texte reçu le 29 février 2024

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Amour de la terre

 

Art extrême en terre nourricière… Odes à la nature, au travail de la terre

Amour de la terre, Amour du travail des hommes, Amour du pain

 

Amoureuse de la nature et fille de la campagne, je cultive depuis l’enfance une grande admiration et passion pour le travail de la terre, du blé au pain quotidien.

Comment vous transmettre cet amour qui grandit en moi chaque jour, par ces quelques mots qui transpirent sous ma plume.

 

Qu’il est bon d’admirer du semis à la pousse verte qui sort de terre. L’été, lors de balades en vélos ou à pied, découvrir à travers champs, le travail continu de juillet à août, voir ses blés dorés par le soleil, les voir se balancer au gré du vent.


Ce blé doré qui après la moisson, devra être trié pour en séparer les graines. Il poursuivra alors sa route jusqu’au moulin pour être moulu puis tamisé afin d’obtenir une farine douce et blanche qui sera présente dans nos cuisines pour la confection de sauces, de pâtisseries, et pains. Souvenez- vous de ce pain d’antan, de son parfum, de sa croûte dorée qui croustille en bouche. Ce pain encore tout chaud juste sorti du four du boulanger. Sa mie fondante que l’on respire, il nourrit déjà le cœur de bonheur.


Ce pain si bon, si nourrissant ne serait pas ce qu’il est sans son ingrédient magique et naturel que le levain, où le simple fait de mélanger l’eau à la farine, et de le laisser reposer une journée, de l’ajouter à la pâte un peu salée, qui aidera le pain à gonfler de manière naturelle et aérée.  Il a fallu la terre, il a fallu des hommes pour façonner le pain en boules, en baguettes, en pains allongés et l’enfourner. Admirer à travers la porte du four, l’évolution du pain, le voir se lever, se dorer. Ce travail des hommes, cet amour de la terre qui s’étend tout au long de la vie, qui pourrait croire que ces petits brins verts se transformeraient en épis et nourriraient une population entière, une église par le sens sacré de la fraction du pain.  Comment vous partager ces doux souvenirs qui chatouillent les narines, cette odeur inoubliable que tous les sens sont en éveil rien qu’en y pensant comme une empreinte, un goût que l’on ne retrouve pas ailleurs, c’est une bénédiction pour les papilles à en connaître l’extase à chaque bouchée.  Cet aliment universel et sain, apprécié du petit à la personne âgée, sur la table à chaque repas. Ce pain que l’on casse en quignon, que l’on partage, repas du plus pauvre au plus riche, ce pain que l’on savoure aux multiples saveurs. Pains bûcherons, pains blancs, pains aux céréales, pains au thym et olives vertes, pains garnis, pains sucrés, pains ronds, c’est un plaisir pour les yeux d’y goûter. C’est mon péché mignon de croquer dans le croûton.

 

©Gaëlle – Bernadette Lavisse - auteure poète écrivaine biographe - Hauts de France 62 – Texte reçu  le 10 mai  2024

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Traits d'une ombre solitaire

 

Dans le contour subtil d'une essence cachée,

l'écho de sa solitude taciturne est évoqué.

Cherchez la liberté dans l'ombre d'un chagrin éphémère,

Le labyrinthe de tons et de voluptés la séduit et la transforme.

Avancer, non pas par simple impulsion, mais par un amour qui remplit et dicte,

celui qui couvre les abîmes, qui fait taire sa blessure intérieure.

 

Un cosmos insolite se dévoile devant elle,

où chaque amour, unique, brille comme une étoile dans la coupole.

Ils déchaînent des tempêtes, l'entraînent dans des danses d'ombres et de lumières,

et, en fait, c'est le désir que je voulais le plus trouver,

Elle, en murmurant, se confond avec le chant d'un amour vaste et sincère.

 ©Gaëlle - Bernadette Lavisse -  auteure poète écrivaine biographe - Hauts de France 62 – Texte reçu le 10 avril  2024

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Incandescence

fenêtre sur le monde divin,

souffle sur celui de demain.

le soleil dans son infinie beauté

devant moi danse et se met à briller

nuit étoilée

jour Fatima

feu devenu aigle

lumière en étincelles

incandescence

dans ce monde en souffrance,

tu te veux espoir,

amour et victoire

on te cueille au matin

au possible destin

dans le jardin de l'invisible

à ta lumière, renaître fragile.

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©Gaëlle – Bernadette Lavisse - auteure - poète - écrivaine - biographe - Hauts de France 62 -  Texte reçu le  8 mai  2024

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Le monde de demain 


Il était neuf heures, elle était en cours. Cela faisait maintenant quelque temps qu’elle et deux camarades effectuaient un travail de groupe. Pour celui-ci, ils s’étaient séparés les tâches. Le premier s’était occupé des images, le second de la mise enpage et elle, elle qui adorait écrire, s’était portée volontaire pour la rédaction.

Aujourd’hui, ils allaient enfin présenter leur labeur à leurs enseignants pour s’assurer être sur la bonne voie, pour voir ce qu’ils pourraient corriger, améliorer. Elle était impatiente que ses enseignants découvrent sa plume, qu’ils lui disent si ses phrases

étaient bien formulées, si l’orthographe paraissait trop négligée. De ce fait, elle attendit patiemment qu’ils lisent devant elle puis, fut accrochée à leurs lèvres dans l’attente de leur retour. Tristement, elle n’aurait peut-être pas voulu l’avoir.


- Êtes-vous conscients que l’utilisation de ChatGPT relève de la triche et que la note minimale vous sera attribuée si vous l’utilisez ?

Face à ce retour, les trois camarades échangèrent des regards interloqués. ChatGPT n’avait pas été utilisé, ils en étaient tous témoins, ils l’avaient vue écrire avec tant d’ardeur et de motivation. C’était inconcevable. Elle voulut se justifier, leur expliquer qu’il s’agissait de son œuvre et non de celle d’une intelligence artificielle, mais ils ne la crurent pas. Le texte était bien trop peaufiné pour avoir été écrit par une fillette de son âge.  Le vocabulaire était trop poussé, le langage trop soutenu, le phrasé presque digne des écrivains qu’ils étudiaient en classe.

Les enseignants leur rappelèrent alors qu’ils n’avaient pas à chercher la perfection, mais l’authenticité. Cette authenticité, elle en avait fait preuve, mais face à ces murs de savoir universel que l’on ne saurait remettre en question, elle ne put pas rivaliser ni négocier. Ils étaient catégoriques, le groupe avait triché et s’il ne voulait pas être sanctionné, il devrait tout retravailler.

La mine défaite devant cette injustice, la fille quitta la salle, retenant les ultimes consignes de ses maîtres : utilisez un vocabulaire courant, faites attention à écrire de courtes phrases, soyez vous-même et ayez confiance en vos aptitudes rédactionnelles.

Comment pourrait-elle dorénavant avoir confiance lorsqu’en étant fidèle à ses capacités, elle était comparée à ChatGPT ?

Quel était ce monde où l’évolution technologique faisait ombre à la confiance qui jadis trônait en maître ?

Quel était ce monde de demain ?

Bob Hyco - étudiant - 22 ans - Vaulruz - Suisse - le 8 mai 2024

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Laisse…

 

Pourquoi cherches-tu encore ? 

L’Amour c’est tout ton corps, 

C’est tout ton être à dévoiler au dehors,

À créer Soleil sous tous les décors.

 

Mais pourquoi cherches-tu encore ? 

Nuages fuient pourtant à grand combat.

 

Alors, laisse ton pas s’amuser de joies,

Laisse ta main guider sa force,

Laisse ton cœur prendre écorce,

Laisse ton souffle se donner un rythme,

Laisse ta puissance de vie

Devenir sensibilité plus féconde.

Laisse ta foi croire en toi. 

 

Texte Dédié à Mme Raymonde Robitaille Roy - 26 avril 1985 -  décédée le 23 avril 2010

Le 22 était la date anniversaire de ses 86 ans. - (Ma belle-mère aimait beaucoup ce texte.

C'est la raison pour laquelle cette promenade lui est dédiée.)

 

Marc Arsenault – Île d’Orléans – Québec – le 26 avril  1985 – texte reçu le 29 février 2024

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Faut voir…

 

Faut voir les couleurs

se dessiner à nos yeux,

le mouvement

des herbes des champs,

la vague chanter,

entraînant dans ses mélodies

le sable dansant.

 

Marc Arsenault – Île d’Orléans – Québec – le 5 février  1985 – texte reçu le 29 février 2024

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L’Amitié

C’est la chaleur que l’on ressent dans le partage,

Tel un soleil qui vous caresse de ses rayons,

C’est la fontaine dont l’eau si fraîche vous désaltère,

Les jours plus durs où tout semblait désespéré,

C’est une fleur dont le parfum vous revigore

Et vous transporte dans un climat sécurisé,

C’est un ruban qui s’est tissé au fil des jours,

En resserrant les liens si forts qui ont germé ;

C’est la présence réciproque qui vous rassure

Garantissant une éternelle pérennité,

Cadeau du ciel cette affection si généreuse

Est un trésor à cultiver sans restriction

Merci la vie d’avoir semé sur mon chemin

Ce sentiment générateur d’un grand bonheur

 P.S. Texte écrit pour l'une de mes amies non voyante


Marie-France Lefebvre -  Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 17 avril 2024

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Le Colosse de Pierre aux Vitraux de Verre


Le firmament était plus noir que d’habitude

Qu’il y traçait des rêves que l’on ne voyait pas

Sur la place, fourvoyée à sa solitude,

La cathédrale chassait ses larmes à l’ombre de mes pas.


Indolent, errant, dos rond, sans élan,

Je me traînais au vent du portail entrouvert,

Où au sein du lieu sombre, des bénitiers brûlants

Etaient remplis d’une eau sainte d’un ciel sans hiver.

Un colosse de pierre aux vitraux de verre, veillant

Depuis des siècles sur des âmes errantes en souffrance

Où le silence des blessures chassait leur insolence.

Sous l’une de trois voussures de la voûte, accueillant,

L’édifice vasaté aux vertus d’une prière

Était notre guide où s’écoulait l’ombre des rivières.

Vasatés : bazadais en gascon

Voir photo de la cathédrale sous l'onglet Photos Avril 2024


Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 9 avril 2024                                                                                         

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Suivre l'ombre du doute 

Demain à l'aube à l'heure où le champ blanchit,

dans le murmure d'un saule qui laisse ses feuilles,

une belle phrase cachée pend et se frotte contre moi.

Elle, comme une ombre dans l'eau, hésite et glisse ;

un écho dans le coin sombre de la brise.

Un mot qu'il m'a dit que mes rêves, ailes tendues d'un désir immortel,

Ils flottent parmi les ombres qui nagent dans la mer abyssale.

Ils ne font pas partie de moi ; Eux, du silence, surgissent,

Le mordant fait écho à ce galop de mon être.

S'effaçant, ils brisent les dégâts, ils cherchent à être,

et dans l'obscurité ils jouent avec la solitude de mon hier.

De la gorge ils se lancent, demandant la rédemption ;

Ils courent, agités, dans l'ombre de la question 


©Gaëlle -  Bernadette Lavisse - auteure poète écrivaine biographe - Hauts de France 62 - Texte reçu le 10 avril  2024

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De ce chemin de blancheur

 

De ce chemin de blancheur

Folle neige bat le rythme au devant de l’heure,

Elle a peine à contenir ses merveilles fuyant la chaleur.


Comme une âme en vent

Elle bouscule toute réalité.

 

Continuant ma marche pensive;

Épris ce cette nudité de créative,

Mon équilibre retrouve une quelconque rive.

 

Attentif à cette familière tranquillité,

Je suis conscient de l’interstice,

Du profond calme qui tout autour se tisse.

 

Elle accompagne mes grands espaces blancs

D’émotions privilégiées me serrant les flancs.

 

De ce chemin de blancheur;

Épris de cette nudité créative;

Je suis comme une âme en vent.

 

Marc Arsenault – Île d’Orléans – Québec – le 2 janvier  1985 – texte reçu le 29 février 2024

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Dans le petit bois

 

Mon cœur a tant vibré au sein du petit bois,

Que j’ai glané pour vous les plus belles images,

Celles du fil des saisons, des caprices du temps

Qui font jaillir la vie au détour des sentiers ;

De jeunes herbes soyeuses ont déroulé leurs tiges

Pour offrir aux ficaires un tapis de tendresse,

Telles des pendeloques, les fleurs des noisetiers

Se parent d’écailles d’or en cherchant le soleil,

Les saules gonflent de soie leurs bourgeons printaniers

Avides de lumière d’air et de renouveau,

Les grands bouleaux arborent leurs mantilles vert tendre

Jouxtant les merisiers couronnés de fleurs blanches,

Les grives et les merles aux plumes ébouriffées

Entonnent à tour de rôle leurs douces mélodies :,

Bruissement de la brise caressant les futaies

Ou pouvoir des senteurs embaumant la forêt

Vous m’offrez tant de joie et de sérénité

Que c’est dans le partage que vous perdurerez.

 

Marie-France Lefebvre -  Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 13 avril 2024

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