Textes à partir du 13 avril 2024
L’Amitié
C’est la chaleur que l’on ressent dans le partage,
Tel un soleil qui vous caresse de ses rayons,
C’est la fontaine dont l’eau si fraîche vous désaltère,
Les jours plus durs où tout semblait désespéré,
C’est une fleur dont le parfum vous revigore
Et vous transporte dans un climat sécurisé,
C’est un ruban qui s’est tissé au fil des jours,
En resserrant les liens si forts qui ont germé ;
C’est la présence réciproque qui vous rassure
Garantissant une éternelle pérennité,
Cadeau du ciel cette affection si généreuse
Est un trésor à cultiver sans restriction
Merci la vie d’avoir semé sur mon chemin
Ce sentiment générateur d’un grand bonheur
PS Texte écrit pour l'une de mes amies non voyante
Marie-France Lefebvre - Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 17 décembre 2024
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Le Colosse de Pierre aux Vitraux de Verre
Le firmament était plus noir que d’habitude
Qu’il y traçait des rêves que l’on ne voyait pas
Sur la place, fourvoyée à sa solitude,
La cathédrale chassait ses larmes à l’ombre de mes pas.
Indolent, errant, dos rond, sans élan,
Je me traînais au vent du portail entrouvert,
Où au sein du lieu sombre, des bénitiers brûlants
Etaient remplis d’une eau sainte d’un ciel sans hiver.
Un colosse de pierre aux vitraux de verre, veillant
Depuis des siècles sur des âmes errantes en souffrance
Où le silence des blessures chassait leur insolence.
Sous l’une de trois voussures de la voûte, accueillant,
L’édifice vasaté aux vertus d’une prière
Était notre guide où s’écoulait l’ombre des rivières.
Vasatés : bazadais en gascon
Voir photo de la cathédrale sous l'onglet Photos Avril 2024
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 9 avril 2024
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Suivre l'ombre du doute
Demain à l'aube à l'heure où le champ blanchit,
dans le murmure d'un saule qui laisse ses feuilles,
une belle phrase cachée pend et se frotte contre moi.
Elle, comme une ombre dans l'eau, hésite et glisse ;
un écho dans le coin sombre de la brise.
Un mot qu'il m'a dit que mes rêves, ailes tendues d'un désir immortel,
Ils flottent parmi les ombres qui nagent dans la mer abyssale.
Ils ne font pas partie de moi ; Eux, du silence, surgissent,
Le mordant fait écho à ce galop de mon être.
S'effaçant, ils brisent les dégâts, ils cherchent à être,
et dans l'obscurité ils jouent avec la solitude de mon hier.
De la gorge ils se lancent, demandant la rédemption ;
Ils courent, agités, dans l'ombre de la question
©Gaëlle – Bernadette Lavisse auteure poète écrivaine biographe Hauts de France 62 - Texte reçu le 10 avril 2024
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De ce chemin de blancheur
De ce chemin de blancheur
Folle neige bat le rythme au devant de l’heure,
Elle a peine à contenir ses merveilles fuyant la chaleur.
Comme une âme en vent
Elle bouscule toute réalité.
Continuant ma marche pensive;
Épris ce cette nudité de créative,
Mon équilibre retrouve une quelconque rive.
Attentif à cette familière tranquillité,
Je suis conscient de l’interstice,
Du profond calme qui tout autour se tisse.
Elle accompagne mes grands espaces blancs
D’émotions privilégiées me serrant les flancs.
De ce chemin de blancheur;
Épris de cette nudité créative;
Je suis comme une âme en vent.
Marc Arsenault – Île d’Orléans – Québec – le 2 janvier 1985 – texte reçu le 29 février 2024
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Dans le petit bois
Mon cœur a tant vibré au sein du petit bois,
Que j’ai glané pour vous les plus belles images,
Celles du fil des saisons, des caprices du temps
Qui font jaillir la vie au détour des sentiers ;
De jeunes herbes soyeuses ont déroulé leurs tiges
Pour offrir aux ficaires un tapis de tendresse,
Telles des pendeloques, les fleurs des noisetiers
Se parent d’écailles d’or en cherchant le soleil,
Les saules gonflent de soie leurs bourgeons printaniers
Avides de lumière d’air et de renouveau,
Les grands bouleaux arborent leurs mantilles vert tendre
Jouxtant les merisiers couronnés de fleurs blanches,
Les grives et les merles aux plumes ébouriffées
Entonnent à tour de rôle leurs douces mélodies :,
Bruissement de la brise caressant les futaies
Ou pouvoir des senteurs embaumant la forêt
Vous m’offrez tant de joie et de sérénité
Que c’est dans le partage que vous perdurerez.
Marie-France Lefebvre - Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 13 avril 2024
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