L'écriture en folie

Voici un exercice d'Écriture en folie proposé par Lise Houle

 le 12 février 2024

Le chemin

Consignes

Que se passerait-il si un chemin que vous connaissez ne vous amenait pas à l'endroit habituel? Racontez l'histoire.


Phrases de départ: Si j'avais su


Exigences:  ajoutez deux expressions idiomatiques a votre texte 


Mots obligatoires : rengaine, poteau, roche, tempête, biscuit, ver de terre 


Longueur du texte : 300 mots maximum

Bonne inspiration et bon exercice de création

Quel parcours!

 

Si j’avais su qu’il pleuvrait aussi tôt, je n’aurais pas emprunté ce chemin car je n’ai pas apporté de parapluie et une tempête se dessine à l’horizon. Ma mère m’a bien mise en garde, comme à son habitude: il fait gris, couvre - toi bien, fais attention, sa rengaine habituelle. Mais je ne suis pas une bonne fille, je n’écoute pas! J’avais des fourmis dans les jambes et j’ai décidé d’aller visiter ce coin qu’autrefois je marchais tous les jours : mon école secondaire.

 

De prime abord, peu de nouveau : les maisons style bungalow se succèdent, toutes pareilles et  toutes un peu différentes. Construites pour la plupart au cours de la même année, leur structure se ressemble, les matériaux aussi, mais elles ont, chacune, un petit quelque chose qui les rend uniques.

 

Voilà un poteau que je ne connais pas. À quoi sert - il? À démarquer un terrain? Bonne question. Aucune idée! Il n’était pas là « dans mon temps ». Comme pour répondre à ma question, une roche roule jusqu’à moi, lancée peut-être par un petit garçon qui joue avec un ami non loin.

 

Le chemin me paraît bizarre, étant donné toutes ces années où je ne l’avais plus revu.

 

Tiens, comme de fait, la pluie commence à tomber et je n’ai rien pour me couvrir… Que ça me serve de leçon! Me voilà toute détrempée! Je fais un bout de chemin malgré tout, reconnaissant certains coins qui m’étaient devenus familiers.  Après bientôt une demi-heure de marche, la pluie cesse, le soleil luit  et je peux voir un ver de terre frétiller et sortir de son trou. Beurk! Je déteste les vers.

 

De retour à la maison, je suis accueillie par ma mère qui m’offre des biscuits et un verre de lait. Réconfortée, je m’apprête à lui raconter des salades.

  

Hélène Landreville - retraitée du monde médical - Brossard - Qc - Canada - le 6 mars 2024

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