Les peurs

L’Halloween

D’après mes recherches, l’ancêtre de la fête de l’Halloween viendrait de la fête celtique de Samain dont les origines remontent à plus de 2500 ans. Samain était le jour de l’an celte. Ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que la fête de l’Halloween devint la fête que l’on connait aujourd’hui.

Le 31 octobre de chaque année, on fête l’Halloween. C’est le temps où l'on voit sortir des fantômes, des sorcières, des vampires, et voler des chauves-souris. Tout en s’amusant et en se faisant provision de friandises, les enfants carburent à la peur.

Avoir peur est une émotion parmi les plus intenses que l’être humain puisse ressentir. Elle est directement responsable de notre survie en tant qu’espèce. Nous devons réagir très rapidement à ce qui nous menace. La peur est une réaction purement animale qui sollicite les zones les plus anciennes de notre cerveau. Quand notre corps détecte un indice suggérant que nous pourrions être menacés, il libère un véritable cocktail de composés chimiques qui se met à couler dans nos veines. Ces composés commandent au corps d’augmenter le rythme cardiaque, de respirer plus vite et de transformer les sucs et les gras en carburant pour les muscles. Le but est de nous transformer rapidement en machine capable d’affronter le danger ou de fuir.

La peur peut être positive et peut même nous donner du plaisir. Certaines personnes paient pour vivre l’épouvante dans une maison prétendument hantée, d’autres sont des fans de films d’horreur, d’autres encore recherchent des sensations fortes en faisant du bungee, en escaladant des falaises escarpées, en faisant du rafting ou de la descente de rapides dans un radeau pneumatique. Il semblerait que comme tout bon divertissement, les frissons de peur, quand ils surviennent dans un environnement contrôlé, feraient oublier pour un moment les problèmes quotidiens.

La peur peut aussi être néfaste. Si le mécanisme de défense se maintient sur de longues périodes, il y a danger. La peur serait comme les friandises : ce n’est qu’à petites doses qu’elles procurent du plaisir.

Je me rappelle, étant alors jeune adulte, avoir participé à une fête costumée. La plupart d’entre nous avions fabriqué nos costumes. Un représentait un indien, un autre un diable, un autre un clown; des figures étaient cachées par des loups flamboyants ou terrifiants. Je me souviens de la décoration de la maison, de la danse, de la lumière tamisée, de la bonne bouffe, enfin de tout le plaisir que nous a procuré cette soirée.

Même si je serai seule dimanche le 31 octobre, je me propose d'y ajouter de la magie, de l’ambiance dans ma maison en commençant par mettre de la joie dans mon cœur. Je vais décorer, allumer des chandelles, pourquoi ne pas me préparer un repas spécial pour l’occasion et en soirée m’installer devant la télé en espérant frissonner devant un film d’épouvante. Bonne fête de l’Halloween à tous!

Lorraine Charbonneau - Retraitée de la Fonction publique fédérale - Résidente du Marronnier - Laval - Québec - le 27 octobre 2021

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Cache-cache avec la peur

Peur de qui, peur de quoi, les sans peurs. Petite, j'avais de petites peurs qui me semblaient si grandes. Hou! Hou! Peur du noir, des ombres, d'être laissée seule, d'être abandonnée, des hauteurs, des chiens, des insectes, des inconnus, toutes ces peurs qui m'habitaient. Ouf!

Mais combien de ces peurs demeurent. Certaines se sont estompées avec le temps, d'autres sont mieux contrôlées. Pourquoi avons-nous peur? Si seulement, je pouvais les faire disparaître entièrement, ça serait bien. Je n'ai pas de baguette magique. Peut-on en rire? Je me le demande. Sûrement pour certaines.

Maintenant que j'ai grandi, je sais que la peur fait partie de ma vie. J'ai de nouvelles peurs: celles de relever un défi, de déplaire, du changement, peur de perdre un être cher, de mourir. Elle n'est pas que négative. Eh oui! Parfois, elle me sécurise, me protège, m'empêche de faire une bêtise...

Quoiqu'il en soit, avec la maturité et l'expérience, j'accepte plus mes peurs. Si je ne peux pas les faire disparaître, je les apprivoise. Du moins, j'essaie de diminuer l'emprise qu'elles ont sur moi. Je ne suis pas rendue à dire qu'elles sont mes alliées, mais elles m'accompagnent sur ma route.

Le poids de ces peurs devient moins lourd au gré des saisons. Comme les nuages, elles apparaissent et disparaissent en un coup de vent. Parfois, si je me sens un peu apeurée, je me concentre sur ma route, réchauffée par le soleil, rafraichie par une petite brise, en écoutant le chant des oiseaux, en me laissant bercer pour un moment. Voilà que la sérénité revient.

Monique Brouillard - retraitée - autodidacte – Saint-Gérard-Majella - Québec - le 28 juillet 2021

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