Textes à partir du 14 mars 2024


Un Instant

 

De mon balcon solide

Sentant presque le vide,

Mon regard renaît de ses rides.

 

Sifflotant aux oiseaux de passage

L’hymne improvisé à l’entourage,

Les couleurs m’expliquent muettes

La nuance des choses pensives qui me guettent.

 

Une tristesse dispersée ayant perdu bagage;

Une joie retrouvé comme un gage;

Elle se confond en moi en ce paisible paysage,

Et un amour nouveau s’en dégage.

 

Aucun trouble à amadouer les armes,

Ma vue est baignée de larmes.

 

Mon oxygène est à rejoindre des fleurs

Cette atmosphère embrassante de mes ailleurs.

 

Mon silence s’ingénue à s’impatienter,

Ma présence souffle du temps teintée;

Elle se laisse à imaginer le vent,

S’amuse à esquisser le printemps.

 

Marc Arsenault – Île d’Orléans – Québec – le 10 décembre 1946 – texte reçu le 29 février 2024

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Mon Soleil

 

Allongé dans le lit je ne voyais qu’un rayon de soleil, la pièce en était illuminée. Elle avançait. En contre-jour nue comme un vert, Eugénie.

 

Eugénie se tenait droite comme un i dans l’entrebâillement des rideaux. On pourrait dire les choses plus simplement que le i est jaune, c’est un soleil pointé par son reflet sur l’eau de la douche qu’elle n’avait pas essuyé et tombait sur le tapis en plusieurs particules dorées, ça elle l’était par le soleil, nue et dorée voire adorée...

 

Sa peau était comme du miel. Nue, elle paraissait aussi ingénue qu’un petit poussin sortant de sa coquille, un joli petit citron pas si pressé que ça… de se rhabiller.

 

Elle vint s’allongé ses jolis cheveux blond doré étalés sur l’oreiller. Sa peau ambrée avait la couleur du sable chaud.

 

J’aimais ces matins de début d’été où nous trainions au lit, se dire des mots que seul le silence entend…

 

Je descendis faire le petit déjeuner, en le préparant j’ouvris la fenêtre de la cuisine qui donnait sur un champ de tournesol.

 

 

Sur le plateau, je déposais une banane coupée en rondelles avec du muesli, son péché mignon, un pot de thé, deux croissants, et des œufs coq à peine cuits, où l’on voyait le jaune couler. Je remontais le plateau sur lequel j’avais déposé une petite branche de forsythia…

 

En poussant la porte du pied, je vis sa peau dorée être caressée par le soleil, et une chanson de Richard Cocciante me vint en tête que je me mis à fredonner : « J'ai attrapé un coup d'soleil. Un coup d'amour, un coup d'je t'aime. J'sais pas comment, faut qu'j'me rappelle. Si c'est un rêve, t'es super belle. J'dors plus la nuit, j'fais des voyages, Sur des bateaux qui font naufrage. J'te vois toute nue sur du satin Et j'en dors plus, viens m'voir demain. J'ai attrapé un coup d'soleil, Un coup d'amour, un coup d'je t'aime… »

 

Philippe Deblay - psychothérapeute - philippedeblay.com - Saint-Maiximin-La sainte-Baume - Provence-Alpes-Côte d'Azur - France - le 12 avril 2024 

 

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L’espoir

 

Vogue, vogue sur les marées de l’âme, navigue sur les pensées, fier comme un trois mâts. Ne laisse pas la houle te disperser et ne le soit pas.  Ne soit pas une île, le temps est comme le sable, infini. Laisse- toi rêver sur la grève des mots. J’apparais, je disparais.


Dresse-toi fier comme une vague, surfe dessus et surtout pas de vague à l’âme. La vie est une symphonie, une ode à celle-ci. Laisse le rêve t’envelopper de douces pensées, pensées éternelles s’alimentant de la sève des mots. Cherche le graal non comme un animal mais comme un idéal.

  

Seul l’instant présent compte, le temps ne t’en soucie guère. Oui on en a fait des contes, des allégories qui nous éblouissent de leurs clartés, de leurs envies. En vie de quoi ? envie de tout envie de rien mais pas d’un rien du tout. Tout en un.

 

Allons à sa recherche mais pas n’importe comment. Ne nous épuisons pas en vaines incertitudes. Seul dans la solitude en veines d’espérances, alors apparaît un soupçon de ta lueur, un éclat de ta présence, un éclat de ton silence.

 

Au diable l’incertitude, ne la laissons pas devenir un moteur d’involution, bien souvent l’être recherche l’impossible. Oui l’un possible, la recherche de ce qui alimente l’attente. Tiens bon la barre. Laisse-toi porter par le vent, écoute-le il a tellement de choses à te raconter, il te le dira dans un souffle, dans un murmure.

Tu as été dans les océans, les grottes, les cavernes, où es-tu caché ? toi que je cherche, temps. Es-tu dans l’insondable ? Dans le mystère de la création ? Dans un temple ? Sous le soc d’une charrue ou au coin d’une rue ?

 

Je te cherche sans cesse, sans relâche et je t’ai trouvé dans un miroir ; tu te nommes Espoir.

 

Pousse la porte !


Philippe Deblay - psychothérapeute - philippedeblay.com - Saint-Maiximin-La sainte-Baume - Provence-Alpes-Côte d'Azur - France - le 12 avril 2024 

 

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Dieu est deux 


Dans un futur abrupt, il devient dieu dans son ombre,

navigateur d'un océan sombre et étendu.

Réveille-toi en pleurant de ce sombre rêve,

et sous son regard des chemins bifurqués se découvrent :

celui d'un lendemain incertain; l'autre, un hier si clair

et désolé, comme un paysage hivernal déjà parcouru.

 

Cet avenir et cette mémoire, dualités du présent ;

Lui, accroché à chaque murmure, creuse ses abîmes.

Avec quelle ferveur désire-t-il au plus profond de son être se déchaîner,

Chaque tentative d'évasion le plonge encore plus profondément dans la désolation.

Mais, au final, il en sort vainqueur, avec sérénité et prudence. 

 

©Gaëlle – Bernadette Lavisse - auteure - poète écrivaine- biographe - Hauts de France 62 - le 10 avril 2024

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Une histoire d’eau au printemps

 

Un de mes frères, Gérard, un an plus âgé que moi, est né en mars.

Le long du rang où nous habitons, il y a ce qu’on appelle une décharge. En cette année 1936, il y a fonte rapide de la neige. La glace est en circulation sur le cours d’eau et l’eau déborde dans le chemin qui était en gravelle dans ce temps-là. Beaucoup d’eau, au moins deux pieds.

Mon père décida de prendre la sleigh sur hauts patins pour se rendre à l’église du village pour faire baptiser le nouveau-né.  (Saint-Robert de Saurel)

C’est le cas de le dire, il ne manquait pas d’eau pour baptiser.

Cela se produisait assez souvent, dans ces temps-là, que l’eau se déversait dans le chemin au printemps hâtif.

En effet, il est arrivé la même situation quand j’allais à l’école au couvent du village en mars 1945 nous obligeant à marcher sur les remparts de neige pour éviter l’eau courante qui débordait dans le chemin.

C’était un vieux chemin dont les côtés s’étaient affaissés. Cela a été corrigé lors de la réfection du pavé et son asphaltage dans l’année 1946.

C’était tout de même du bon temps quand on le raconte à présent.

Voir la photo reliée à ce texte sous: Photos et dessins des membres / Photos et dessins mars 2024 / Baptême de Gérard - Sleigh

Gilles Capistran – autodidacte – Longueuil – Québec - le 4 avril 2024

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Tas de feuilles

 

 

J’ai rêvé souvent de vous;

Je me voyais camouflé,

Emmitouflé puis réchauffé.

On savait reconnaître ma joie.

 

J’ai souvent rêvé de vous;

Je me voyais en plein plongeon du rire fou,

Sur ce qu’était votre admirable ramas.

J’étais sans science des tracas.

 

J’ai souvent rêve de vous;

Allongé vautré étendu;

Je somnolais sans nul besoin,

Songeur mes pensées voguaient toutes nues.

 

J’ai souvent rêvé de vous même le jour;

Le vent vous soulevait telles des plumes folles.

C’était vraiment drôle de vous voir en bataille.

Moi j’essayais toujours d’être de ce jeu de cour.

 

J’ai rêvé souvent de vous;

De temps en temps je m’y revois.

Rêverie de ma jeunesse joyeuse sans sou;

Me revoilà une fois de plus à vous jaser de moi.

 

J’ai souvent…

 

 Il faut croire au merveilleux - Marie-Claude Roy (ma conjointe)


Marc Arsenault – Île d’Orléans – Québec – le 30 octobre 1982– le 29 février 2024

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Une merveilleuse rencontre

 

Je croise régulièrement deux personnes dans le bus que j’emprunte pour aller à la piscine ; soucieuse de l’attention que je leur porte, je décidais en ce début 2024 de leur offrir le poème que je venais d’écrire.

Laurence, l’une des deux, extrêmement touchée, a recueilli mon numéro de portable et m’a contactée, c’est ainsi qu’ont commencé nos échanges amicaux très réguliers.

Laurence est un véritable rayon de soleil et son épanouissement irradie son entourage, unijambiste et ne possédant que trois doigts à la main droite, elle assume son handicap d’une façon incroyable ; désireuse de lui écrire un poème et de mieux la connaître, je me suis plongée dans l’ouvrage « au-delà du corps » de Cécile Cloulas) qu’elle m’a prêté.  Il contient les témoignages sidérants de 40 personnes handicapées qui ont été très éprouvées par la vie. Leur acceptation et  leur grande ténacité leur permet de transformer leur handicap en force.

J’y ai appris que Laurence avait été championne de France et d’Europe en natation (400 mètres).

J’ai aussi été très touchée par sa phrase : « je suis comme les flamants roses, lorsque je sors de l’eau, je n’ai besoin de personne, je me tiens sur une patte ».

Il se trouve que la semaine précédente j’avais découvert dans la boutique « Troifoirien de Boulogne, de superbes bougies flamants roses, mon sang n’a fait qu’un tour, je me suis précipitée pour acquérir cette surprise et Dieu merci, il en restait 3 ; j’ai préparé un joli paquet accompagné d’un mot et Laurence a été profondément touchée.

Mariée et maman de deux grands fils, elle fait preuve d’un épanouissement extraordinaire.

Elle ne se plaint jamais et assume son quotidien avec beaucoup d’énergie partant très tôt pour rejoindre à Issy les Moulineaux le bureau dans lequel elle est assistante en ressources humaines.

Je l’admire beaucoup et sa force de vie m’aide à accepter l’avancée en âge, elle pourrait largement être ma fille mais les années n’existent pas dans la spontanéité de notre relation si positive et si sincère, je souhaite vraiment la perpétuer. Nous avons partagé des déjeuners et sommes vraiment branchées sur les mêmes ondes.

J’ai voulu lui rendre hommage en écrivant pour elle le poème avec lequel je participe au concours de Poésie de la RATP et si toutefois il était choisi, ce serait un merveilleux cadeau que je pourrais lui offrir.

Merci Laurence d’être toi, si riche de ton exemplaire personnalité, tu ne t’en rends peut-être pas compte mais tu offres à tout ton entourage une très grande leçon de vie.

 

Différente

Tu es née différente et tu nous émerveilles,

Gérant ton handicap tel une force vive.

Comment fais-tu pourtant pour offrir chaque jour

Ce sourire qui traduit ton amour de la vie ?

L’exemple que tu sèmes par ta vitalité

Baigne ton entourage d’une infinie chaleur,

Il fait l’admiration de tous ceux qui te croisent

Et voudraient t’exprimer un immense merci.

 

Voir la photo reliée à ce texte sous: Photos et dessins des membres / Photos et dessins mars 2024 / Bougie de flamant rose

Marie-France Lefebvre -  Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 3 avril 2024

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Prête à tout !


En ce jour du premier avril, un souvenir mémorable fait irruption dans mes pensées.

Je passais ce matin-là les épreuves pratiques de mon diplôme de « jardinière d’enfants » ; elles consistaient en l’animation d’une demi-journée à thème, que je devais effectuer seule.

J’avais des jours durant préparé ce grand moment mais bien sûr un trac conséquent m’habitait puisque j’étais jugée par deux inspectrices qui notaient mes moindres faits et gestes et bien sûr mes paroles.

Le thème que j’avais choisi était « le poisson rouge » avec une observation, un exercice de vie pratique et un travail manuel.

Ayant envie de faire de ce jour un grand instant de bonheur pour les enfants, je me suis lancée dans une incroyable aventure.

Des mois durant, j’ai récolté des grands pots de confiture auxquels j’ai rajouté une poignée de transport en fil de fer, et une étiquette portant le prénom de chaque enfant.

J’avais l’intention de leur faire réaliser un mini aquarium, je suis allée ramasser du sable dans une carrière et l’ai lavé, puis je suis partie en barque sur le grand canal du château de Versailles pour pêcher des plantes aquatiques.

Je m’étais mise d’accord avec les parents de mes élèves pour qu’ils s’engagent à offrir un confort de vie à chaque poisson, le pot à confiture n’étant qu’un moyen de transport provisoire. Certains parents m’ont aidée financièrement car bien sûr je suis allée acheter 30 poissons rouges sur les quais à Paris.

Me voici lancée dans l’action, chaque enfant devant composer son mini aquarium avec le matériel que j’avais déposé sur les tables; dès qu’un aquarium était prêt, je passais avec mon arrosoir pour le remplir et j’avais embauché une maman d’élève qui à son tour déposait les poissons.

Les enfants étaient fascinés et l’observation « en direct » a remporté un grand succès.

Une récréation s’imposait après ce temps riche en émotion.

Elle fut suivie par l’atelier de travail manuel et je m’étais à nouveau lancée dans une activité originale puisque sur la peinture de très jolis poissons (dont les enfants ont le secret), je leur ai fait coller du gros sel saupoudré, symbolisant de superbes écailles.

Le ménage de fin d’atelier fut assez conséquent mais le plaisir des enfants fut immense et chacun est reparti avec son mini aquarium et son poisson rouge; quant à moi, je me suis demandé comment j’avais réussi à gérer ces activités que je n’avais pas choisies pour « frimer » mais simplement pour offrir beaucoup d’amour aux enfants dont j’avais la responsabilité.

J’ai obtenu mon diplôme avec la mention « activités particulièrement originales ».

La jeunesse donne des ailes, je ne suis pas sûre que si c’était à refaire, je me lancerais dans un programme aussi périlleux !

Je ne regrette pas, d’ailleurs chaque fois que je rencontre d’anciens élèves, le même refrain revient : « c’était les années bonheur » et je réponds :  « pour moi aussi ! » 

Et d’y puiser la force de continuer à marcher.   

Marie-France Lefebvre -   Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 1er avril 2024


Note: ce texte est le millième texte dans la deuxième partie de Écrits des membres

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Millième texte


Le millième veut bien dire mille textes écrits par les membres de C'est à ton tour d'écrire.

 

Alors, me revoilà, moi qui n'en ai pas écrit tellement, mais quoi faire pour être ce texte chanceux et cette chanceuse, si ce n'est que de participer et écrire. Quel sujet? Je suis prise de court, car ce n'est pas moi qui ai fait monter la pile de textes à ce chiffre.

 

Mes pensées ont souvent trop à dire et se bousculent pour en faire une procrastination de réflexion et, à bien y réfléchir, en plus, une procrastination du temps, celui que je cherche à vouloir tout faire, et ainsi ne rien faire. Pas tout à fait vrai ces mots, car même si je suis retraitée et me permets une grande liberté, j'ai aussi des petites tâches et obligations à faire!

 

En parlant d'obligation, j'en ai une si je veux être l'heureuse tirée du lot, pour être le millième texte. Alors, me revoilà!

 

Mille envois de textes, avec le mien maintenant, de mots, d'histoires, de folies, de réflexions, et ce, de gens de toutes les régions, de pays différents, tous parvenus à entrer dans ce cercle d'écriture C'est à ton tour d'écrire.

 

Pour certains, une création, jouer avec les mots; pour d'autres, une libération, une réflexion, une philosophie, une argumentation … Ouf ! sur l'ensemble de ces textes, à vous de les lire et relire, et la panoplie des besoins se dessinera, en plus des demandes du Cercle.

 

Me revoilà encore ... qui décrit ce Cercle qui a eu, et a tant d'importance pour les amoureux des mots. Il a eu, et a encore son importance pour les manipulateurs, outre ceux des phrases, mais ceux des appareils photos et des mains adroites, pas gauches, pour les dessins qui ont permis une autre forme de libération, de participation, d'amusement et de contribution à l'importance du site.

 

Finalement, je n'avais pas de sujet d'écriture pour ce texte chanceux, mais l'idée de faire voir le travail assidu, constant, de persévérance, de création d'un livre et d'un deuxième à venir, d'une équipe hors pair du côté gestionnaires et du côté participants du site m'est arrivée en cours de mots, mais pas à court de mots, car je pourrais en rajouter.

 

Sur cet échange avec vous, lecteurs, lectrices, à nous d'utiliser ce bel outil d'écriture pour partager notre intimité partageable, s'amuser, se faire voir ou lire, et contribuer activement au Cercle d'amitiés silencieuses ainsi créées, qu'elles se soient réalisées concrètement par des rencontres entre membres ou simplement par un lien d'appartenance qui fait du bien.

 

Me revoilà ... non, pas le bon mot ! me voilà à la fin de ce texte, plein d'humour, que vous aurez vu et lu j'espère, mais surtout qui voulait dire Félicitations et bonne route pour les autres millièmes textes.

 

Mon nom vous dira quelque chose, mais dit aussi que j'aime ma sœur et tout son potentiel d'exploitation maximale d'une Vie.  Et c'est pas fini ! Vous la connaissez ! ?

 

Micheline Turmel - retraitée - St-Jérôme – Québec - 25 mars 2024

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J’ai vu…J’ai su…

 

Dans l’urne entrouverte

Un peu de cendre,  si peu

Notre rien, sa présence

J’AI VU

 

Parmi les pleurs étouffés

Les mémoires chamboullées

Son amour pour nous

J’AI SU

 

Un départ inattendu

Une émotion de détresse

Pouvoir la retenir

J’AI VOULU

 

Fidèle amoureuse

Vieillir avec toi

Rêver des lendemains

J’AI CRU

 

Sourire à la vie

Malgré mes soucis

Petit à petit

J’AI PU

 

Un jour à la fois

Seul avec ma foi

Aller vers l’avenir

J’AI DU

 

Et chaque matin

Chaque lendemain

Mon chagrin

J’AI TU


Décès de ma conjointe - 2024


Claude Pelletier - Alliance Culturelle (Ahuntsic) - Fadoq-Mtl - club 50 ans Robillard - Montréal - Québec - le 18 mars 2024

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Marcher vers...

 

Sur le chemin

quand le SLA

Brise nos pas

Maudit destin

  

Ça commence par une FAIBLESSE

Une jambe qui traine, un pied qui s’accroche

Sur les petites roches

Pas encore de chutes qui blessent

 

On a bientôt besoin d’une CANNE

Pour éviter de perdre pied

Faut éviter les escaliers

Pas de quoi encore en faire un drame

 

C’est accroché au  DÉAMBULATEUR

Que l’on pousuit sa route

Faut avancer coûte que coûte

Aller plus loin sans trop de peur

 

Faut se résigner à la CHAISE ROULANTE

Et avec l’aide d’un aidant

Se déplacer calmement

Trainer peu à peu sa souffrance

 

Avec la  CHAISE MOTORISÉE

On se risque à l’aventure

On fonce dans la nature

Même si cela n’est pas autorisé

 

Quand l’ambulance arriva un jour

La randonnée était terminée

La civière fut déployée

Fini l’aventure  pour toujours


2023 - Année du départ de ma conjointe

 

Claude Pelletier - Alliance Culturelle (Ahuntsic) - Fadoq-Mtl - club 50 ans Robillard - Montréal - Québec - le 18 mars 2024

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Feuilles d'automne

 

Hier encore, vous me fermiez l’horizon,

Aujourd’hui vous écoutez mon pas.

 

Hier encor, je me sécurisais entouré de vous,

Aujourd’hui je m’évade et le vent m’étreint.

 

Hier encor, je restreignais mon royaume, 

Aujourd’hui je respire vos plus subtils arômes.

 

Hier encor, j’essayais de vous rejoindre,

Aujourd’hui aidé du vent, je vous convoite à la danse.

 

Et la musique n’a plus de fin…

 

Marc Arsenault – Île d’Orléans – Québec – le 23 octobre 1982 (le matin) – le 29 février 2024

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Ma réflexion du 20 novembre 2021

 

Souvent quand je regarde le firmament, j’ai des vertiges face à son immensité et à sa grandeur. Et ma vie ressemble à une étoile filante, j’ai à peine le temps de la voir. Je ne sais pas d'où elle vient, ni où elle va.

       

Pourtant, je prends conscience que je porte en moi cette grandeur. Un jour, je reviendrai poussière, qui reviendra une fleur, un arbre, de l’eau ou même une poussière interstellaire et qui deviendra peut-être une nouvelle toile. Je porte en moi cette éternité.

         

Vu de même, je sens que j’ai de l’avenir, ça replace les choses en perspective. Le tout n’est pas plus grand que ses parties.

 

Michelle Durocher - mère de famille polyvalente  - Mascouche - Québec  -  Texte reçu le 18 mars 2024

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Nos noces d’or


EN L’AN 1973, ANNÉE DE NOTRE MARIAGE

Au tout début sûrement que nos amis approuveront

Que les envieux douteront, et les sceptiques hésiteront

Heureusement  nous depuis le début de nos fréquentations

Avec tout notre cœur nous y croyons.

 

IL NE FAUT PAS OUBLIER

 

Depuis la nuit des temps on se tient par la main

On se souhaite plusieurs autres lendemains

Afin d’aller encore plus loin

De cela, soyez en certain.

 

EN 2024, FÊTER NOS CINQUANTE ANS D’AMOUR, ÇA TE DIT, CHÉRI?

 

Aye, les aiguilles du temps ont filé

Le siècle s’est permis de basculer

Pourtant même si nos corps ont changés

Notre amour lui a su résister.


Pourtant un jour arrivera le moment

Où tous deux  le cœur content

Tous nos meilleurs moments

On les écrira dans un roman

Dédié à nos enfants.

 

CINQUANTE ANS D’AMOUR ET C’EST PAS FINI

 

Qu’est-ce que t’en dis, mon ami, mon chéri, mon mari?

Pour être honnête, je t’avoue qu’au bout du compte, au bout d’un

Long chemin, c’est ce qu’on racontera qui restera.

MERCI LA VIE


Lise Houle - secrétariat - Lanaudière - Québec - le 16 mars 2024

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S’émerveiller

 

Si nous prenons le temps de poser nos regards,

Ils pourront s’émouvoir des clichés les plus beaux,

Et nous transporteront au pays des merveilles ;

Mais freinons sans tarder cette course éternelle

Qui nous fait oublier L’harmonie d’un jardin

En passant à côté de ce havre de paix.

Les rayons du soleil jouant dans les feuillages

Ou le chant des oiseaux égayant les buissons

Nous offriront pourtant un bien-être indéniable,

Savourons ces bonheurs à la portée de tous,

Glanons autour de nous les plus jolies images,

C’est en s’abandonnant qu’on reprend du courage.

 

Marie-France Lefebvre - Anciennement directrice d'un jardin d'enfants - Boulogne Billancourt - France - le 14 mars 2024

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