Thérapie

Ma thérapie

700 millions de chinois, et moi, et moi, et moi…Jacques Dutronc, chanteur, auteur-compositeur et acteur français (28 avril 1943 à Paris). Cette chanson est une satire du mode de vie petit-bourgeois.

Il m’arrive de fredonner les paroles de cette chanson dont le titre est : Et moi et moi et moi. À voir Jacques Dutronc l’interpréter, je ne le vois vraiment pas comme un petit bourgeois. Voulez-vous entendre ce que j’en dis? Dans ces paroles, j’y vois une personne qui se cherche et cherche à prendre sa place dans le monde. Ce n’est pas une mince affaire.

Une amie me demanda, il y a de cela plusieurs années : Combien de temps ça peut prendre pour connaître quelqu’un du sexe opposé que l’on veut aimer? Je lui répondis ça peut prendre toute une vie. Et, d’aussi loin que ma mémoire se rappelle, je disais à une belle-sœur, alors qu’elle me rendait visite et que j’élevais ma jeune famille : Ce n’est pas facile de prendre sa place dans la vie. Pouvez-vous donc imaginer une jeune famille avec trois enfants qui tentent de faire leur vie, tout en apprenant par essais et erreurs, et leur mère qui, devenue retraitée plusieurs années plus tard croit avoir fait sa place dans le monde?

Loin de moi l’idée de vous ennuyer avec ces propos. Voici donc des questions qui, je crois, peuvent nous aider à y voir plus clair sur le Comment faire sa place.

Comment vous décririez-vous étant plus jeune?

Vous voyiez-vous dans une famille heureuse où il faisait bon y vivre?

Dans quelle saison vous voyez-vous jouant avec vos amies?

Gardez-vous de bons souvenirs lorsque vous étiez à l’école?

Dans quelle matière étiez-vous particulièrement habile?

Vous rappelez-vous quelques coups que vous avez faits dans votre école et avec qui?

A quel moment est-ce devenu plus difficile pour vous de faire votre place?

Qu’avez-vous constaté ? Repli sur soi, etc..

Vos parents vous aidaient-ils à vous affirmer?

Maintenant que je suis devenue adulte et retraitée et que les enfants ont leur propre famille, je me considère encore comme un être se cherchant, me questionnant. Car, révisant ma vie, avec tout ce que j’ai accompli avec un mari aimant et confiant, je me fais un devoir, à chaque jour de me voir étant une femme heureuse, bonne et en santé, possédant de belles qualités. Et, durant mes marches j’apprécie tous les bienfaits de la vie : la nature avec les arbres devenus adultes eux aussi, le chant des oiseaux, les écureuils passant à toute vitesse dans la rue. J’y ajoute les sourires faits aux personnes rencontrées dans la rue.

La thérapie par la musique me convient très bien. Et ce dont je ne me lasse jamais, c’est de voir ma rivière, mon fleuve si beau, tout en me répétant les bons mots qui font du bien au cœur.

Colette Florence - Retraitée - Sorel-Tracy - Québec - le 15 mai 2020

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