L'écriture en folie

Je reviens des îles - exercice proposé par Monique Brouillard le 7 septembre 2022


CONSIGNES

Phrase de départ: Je reviens des îles et j'ai trouvé ( ou j'ai rencontré)

Mots obligatoires: argent - finalement - gens - présent - temps (l'ordre des mots peut varier)

Titre : Rajout d'un titre relatif à votre texte

Maximum de mots : entre 200 mots et 500 mots

Bon exercice de création et beaucoup de plaisir

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Découverte

Je reviens des îles et j’ai trouvé disparate

Un vieux coffre au trésor oublié des pirates

Comme un dernier adieu, quelques pièces d’argent

Miroitaient tout au fond, peu de chose finalement.

Des louis d’or, de vermeil qui pour certaines gens

Leur ferait oublier jusqu’au moment présent

Les presseraient de vivre en comptant tout le temps

Ce qui leur reste encore, oubliant les printemps

Les roses qui s’amusent , les oiseaux innocents

Et le vent du matin qui vient me faire la bise

Comme un amour naissant. Ma décision est prise.

Je referme le coffre oublié des pirates

Ma vie me suffit bien, un moment disparate

En changerait le cours. Quelques pièces d’argent

Ne valent pas qu’on renonce à ce qui finalement

Fait notre vie si belle. Ces rencontres de gens

Ces cafés partagés et ce rire si présent

Sur les lèvres de ceux qui savent prendre le temps

D’observer la nature ou d’attendre un printemps

Préférant les mains vides et les cœurs innocents

Isabelle Giraudot - retraitée de l’enseignement - Plogoff (département du Finistère) - France - le 24 octobre 2022

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Les gens pressés


Je reviens des îles et j’ai rencontré par une nuit claire, des gens qui n’avaient pas le temps. Ils répétaient sans cesse en marchant à toute vitesse que le temps c’est de l’argent. La tête enfarinée, le nez par terre ou sur leurs écrans, ils marchaient en maugréant. À peine sautés du lit, ils réveillent leurs enfants en claironnant « vite, vite on n’a pas le temps » « vite, vite, il vous faut devenir grand, pas le temps d’être des enfants ». Pas le temps d’aimer, de s’intéresser, de rêver, de respirer. Vivre à fond tout le temps au risque de l’accident. Quel enfer! de ne plus connaître la saveur, le goût, le parfum du temps. Finalement, j’ai préféré changer de cap et retourner chez moi où l’amour est éternel, où l’on goûte l’instant présent, où mon passe-temps favori est d’observer, de contempler, de m’émerveiller, de percer les secrets, et de profiter de chaque instant en toute simplicité.


©Gaëlle Bernadette Lavisse auteure - poète – écrivaine - biographe (62 Hauts de France) - le 09 octobre 2022

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