L'écriture en folie
Voici un exercice d'Écriture en folie proposé par Monique Brouillard
le 10 janvier 2024
L'hiver
Consignes
Quel plaisir ou quel désarroi? À vous de choisir!
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Exigences: Il doit y avoir un animal dans le texte
Mots obligatoires : Froid - glace - ruisseau - chaumière - couverture
Titre : Avec originalité
Longueur du texte : 250 mots maximum
Bonne inspiration et bon exercice de création
L’hiver
Prendre ses quartiers d’hiver
Si l’amour a ses froideurs, que le soleil fait fondre la glace
Chaque hiver me revient cette envie tout au fond de moi. Plus qu’un rêve une réalité quand se réveille l’oursonne au fond de moi.
Prendre le temps, dans la chaumière, alors que dehors le froid s’installe, glace jusqu’à l’eau du ruisseau. La neige coton de lait, de sa blancheur immaculée, invite les bûches dans la cheminée. La Bête séduit sa Belle en attendant le printemps… doux rêve de quartiers d’hier… en plein hiver
Faire des réserves comme les hibernants, et sortir quand le temps le permet, simplement hiverner.
En dehors de ce temps, rester sous les draps, fondre d’amour jusque-là pointe du jour.
Et si c’était cela la solution, de vivre au rythme des saisons, laisser l’animal en soi s’exprimer, se mettre à l’abri des intempéries et des tic – tac de l’avant jour, se lambiner sous les couvertures, où la fleur d’aimer éclate l’armure.
©Gaëlle – Bernadette Lavisse auteure poète écrivaine biographe Hauts de France 62 - le 29 janvier 2024
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-20 Celsius
Voilà que le froid nous est tombé dessus comme la misère sur le pauvre monde. J’ai ajouté une couverture de laine sur notre lit pour accompagner nos draps de flanelle imprimés de jolis moutons qui nous gardent bien au chaud.
Nous nous apprêtons à sortir prendre notre marche quotidienne à l’extérieur: la « crémone » bien en place autour du cou et du visage, couronnant le manteau chaud, les bottes et les gants, nous allons, ainsi enrobés pour ne pas dire « entortillés », affronter l’air extérieur. Vous avez deviné, nous sommes en hiver. Les journées sont courtes, le soleil blafard sinon absent, et par conséquent l’atmosphère plutôt grise.
J’aimerais aller filer sur la glace avec mes patins, mais ils sont devenus trop petits. Pourtant, à mon âge, je ne pense pas que mes pieds grandissent encore! Ils ne sont pas enflés mais je crois qu’un hallux valgus (oignon), hérité de ma mère, me taraude; j’ai une bosse et ça fait mal. Bon, au moins je peux marcher sans trop de problèmes.
Je croise un lièvre, sûrement un de ceux que nous avons vus courir sur la pelouse l’été dernier. Un minuscule oiseau, en quête de nourriture, vient se percher sur une branche d’arbre. Je me suis toujours demandé comment un aussi petit paquet de plumes faisait pour ne pas geler.
Un peu plus loin, j’entends le ruisseau qui coule malgré le froid. Tout n’est pas perdu. Retour au condo qui nous tient lieu de chaumière.
Hélène Landreville – retraitée du monde médical – Brossard – Québec – le 8 janvier 2024
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