Les femmes

C’est ensemble qu’il faut faire les choses

L’homme est indéniablement plus grand et plus fort physiquement que la femme.  De ce fait et depuis le début des temps, il s’est arrogé le pouvoir de décider dans les domaines les plus importants, pensant ainsi qu’il était logique que la femme, étant de constitution plus fragile, soit cantonnée à son rôle de reproductrice et aux tâches subalternes ou ménagères. La suprématie du chef, du patron s’est installée et a tout naturellement légitimé son pouvoir de décision et de domination.

Depuis environ 100 ans, en occident, les femmes ont fait de grandes avancées; ce sont elles qui, à force de beaucoup de détermination et de courage, ont amorcé les changements. Tranquillement, nous tentons de prendre la place qui nous revient, à égalité avec nos compagnons.  On doit toujours en faire un petit peu plus, pour d’abord se prouver à soi-même qu’on est capable, et ensuite pour le prouver aux autres.

Depuis le début des années 60, on assiste à de grands changements dans la société grâce à la pilule contraceptive.  Jusque-là, la sexualité féminine était liée quasi indéniablement avec la fécondation.  Avec la pilule, les femmes se sont réapproprié leur corps et de ce fait, elles sont devenues libres de leurs choix et plus autonomes.

C’est à cette époque qu’elles prennent d’assaut le marché du travail.  Confinées principalement dans des emplois dits féminins, leur salaire était inférieur à celui des hommes et pour le justifier on disait que c’était un salaire d’appoint, un peu comme si c’était leur argent de poche. La loi du double standard prévaut encore aujourd’hui. Concernant leur salaire, les femmes sont moins portées à revendiquer ayant bien inconsciemment en tête la générosité et la gratuité du travail des femmes des générations précédentes.

Sur le marché du travail, les femmes sont scrutées à la loupe, elles doivent se présenter au travail bien habillées, bien coiffées et autant que possible avec le sourire et en s’abstenant d’élever la voix. À un certain âge, elles se retrouvent souvent piégées par le regard empreint d’âgisme. Se présenter coiffées à la Boris Johnson, ancien premier ministre du Royaume-Uni (2019-2022) ferait scandale. 

La femme est, en général, remarquable de résilience.  Elle dépense énormément d’énergie pour concilier travail et famille.  Elle en a beaucoup sur les épaules considérant que les tâches ménagères ne sont pas toujours bien réparties dans le couple.

Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour parvenir à l’égalité hommes/femmes autant dans les sphères publiques que privées.  Pas facile de changer les mentalités collectives qui perdurent depuis des siècles. 

La plupart des femmes sont douées d’une force incroyable. Je célèbre cette force qui donne aux femmes, le pouvoir de changer les choses. Cependant, nous avons grandement besoin du soutien des hommes, nos frères.  Nous devons ensemble, hommes et femmes, s’impliquer dans l’édification d’une société plus équitable et plus saine. 

Lorraine Charbonneau – Ex-fonctionnaire de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier - Laval – Québec -  le  1er mars 2023

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Le féminisme (2e partie)

Je vous reviens pour vous parler des femmes visionnaires qui se sont démarquées dès le début du XXe siècle, des femmes qui ont brisé des plafonds de verre et qui méritent énormément notre admiration et notre reconnaissance.

Je vous présente en premier lieu, Robertine Barry, militante féministe, qui devient dès le début du XXe  siècle, la première femme journaliste au Canada français.  Elle signe ses premiers articles dans la Patrie dirigée par Honoré Beaugrand, journaliste, homme politique et écrivain québécois.

Irma LeVasseur est la première femme médecin à pratiquer au Québec.  Elle fait ses études de médecine à l’Université St-Paul au Minnesota, les femmes ne pouvant pas étudier la médecine au Québec.  En 1903, une loi spéciale l’autorise à pratiquer au Québec.  Elle devient par la suite cofondatrice de l’hôpital Ste-Justine.

En 1904, Marie Sirois est la première femme à recevoir un diplôme en littérature de l’Université Laval.  Elle le recevra par la poste avec le message  «Il vaudrait mieux ne pas vous présenter à la collation des grades.  Ça pourrait être mal vu». 

Marie Lacoste Gérin-Lajoie est la première Canadienne française à décrocher un baccalauréat en arts en 1911.  Son succès ne sera cependant pas rendu public car il aurait été inconvenant d’admettre qu’une jeune fille puisse surclasser les garçons.

Dans une profession à majorité féminine aujourd’hui, la Dr Pauline Caron est la première femme optométriste québécoise, elle obtient son diplôme à l’école affiliée à l’Université de Montréal, en 1938.

Les Canadiennes peuvent voter au fédéral depuis 1918 mais le Québec est la dernière province canadienne à accorder le droit de vote aux femmes en 1940. 

Ce n’est qu’en 1941, que les femmes sont admises au Barreau.  Elizabeth C. Monk, diplômée de l’Université McGill et Suzanne R. Fillion, diplômée de l’Université de Montréal deviennent les deux premières femmes à figurer au tableau de l’Ordre du barreau québécois.

C’est en 1956, que les Québécoises obtiennent le droit d’exercer le notariat Bérengère Gaudet est la première femme à accéder à la profession de notaire en 1960.

Réjane Laberge-Colas est la première femme à devenir juge à la Cour supérieure du Québec en 1969.  La même année, on légalise la contraception.   «La pilule»  donne un pouvoir énorme aux femmes sur leur corps. 

C’est à partir de 1971, que les femmes peuvent devenir jurées au Québec, suite aux pressions exercées par des femmes qui ont refusé de témoigner devant un juré absent de femmes au procès de Paul Rose, membre du FLQ.

En 1975, Nicole Juteau devient la première femme policière québécoise.  Avant, les femmes dans les corps policiers travaillaient dans les bureaux ou dans les centres de détention pour femmes.  Elles n’avaient pas le droit de porter d’armes à feu et ne disposaient d'aucun pouvoir d’arrestation.

Merci à toutes ces femmes courageuses qui ont travaillé dur pour nous ouvrir toutes grandes les portes du savoir et du pouvoir. À nous, femmes, de prendre la relève.

Lorraine Charbonneau - Ex-fonctionnaire de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier - Laval – Québec - envoyé le 18 juillet 2022

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Le féminisme (1e partie)

Étant femme, je me suis toujours intéressée aux sorts de mes semblables, de mes pairs, de mes sœurs  et à leur épanouissement dans la société. En commençant, je tiens à relater qu’en 1866, le Code civil québécois, inspiré du Code civil français, édicté par Napoléon confirmait la déchéance légale des femmes mariées qui devenaient légalement assimilées aux enfants et aux aliénés.

Pendant trop longtemps, la femme n’était pas reconnue légalement comme l’égal de l’homme. Dans tous les domaines, sauf celui de la famille, la femme dépendait de son mari.

Même les premières Déclarations des droits de l’homme ne concernaient pas la femme. Le domaine public et productif était l’affaire des hommes tandis que le privé et la reproduction étaient celui des femmes.

Les hommes et les médecins du temps prétendaient que le travail intellectuel n’était pas fait pour la femme, il épuisait ses nerfs et la rendait neurasthénique de façon incurable.

L’opposition au féminisme était omniprésente rassemblant la plupart des hommes politiques, les hommes de loi, les journalistes, les évêques et les théologiens, et il faut le dire aussi, beaucoup de femmes. Être féministe n’a jamais été très populaire, c’est une étiquette bien malmenée.

C’est suite à plusieurs années de luttes acharnées et menées sur plusieurs fronts que les femmes ont pu atteindre le niveau d’égalité légale et juridique qu’elles ont aujourd’hui.

Les lois émises ont eu le pouvoir de changer le fonctionnement légal de la société. Il fallait aussi que les femmes profitent de leurs droits et que les mentalités s’adaptent à cette nouvelle réalité.

On peut dire que le grand mouvement féministe a pris son élan au Québec au début du XXe siècle avec mesdames Marie Gérin-Lajoie, Thérèse Casgrain, Idola St-Jean et Simonne Monet-Chartrand, des femmes fortes et déterminées.

Dans un prochain texte, je vous reviendrai pour vous parler des femmes du XXe siècle qui ont défoncé des plafonds de verre et qui méritent notre admiration et notre reconnaissance.

Lorraine Charbonneau – Ex-fonctionnaire de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier - Laval – Québec - envoyé le 15 juillet  2022

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Le cœur d’une mère - Le plus beau chef-d’œuvre de Dieu 

 

Maman,

 

Tu as été petite fille, jeune fille, jeune femme, épouse, amie, confidente, sœur, mère de huit enfants, grand-mère, arrière-grand-mère. Tu es née le jour des droits de la femme, un 8 mars 1940. Petite fille, tu as connu la guerre et l’absence d’un père qui t’ont marquée toute ta vie.


Maman, tu occupais une place importante dans nos vies à tous. Tu nous portais un amour inconditionnel. Tu faisais tout pour nous rendre heureux. Tu te sacrifiais et tu es restée à la maison pour nous élever. Tu cherchais toujours à nous faire plaisir. Toujours dans l’accueil, l’écoute, jamais tu n’aurais laissé tes enfants dans l’embarras ou le besoin. Tes enfants étaient ta priorité. Tu étais heureuse quand nous étions heureux et en bonne santé.

 

Tu représentais et représenteras toujours l’Amour avec un grand A, la tendresse, la patience, la générosité, la douceur, la gentillesse et bien d’autres qualités encore. Être mère est une vocation à plein temps, et aujourd’hui nous nous souvenons de toi. Merci d’être la femme que tu as été. Tu nous as appris que le cœur d’une mère grandit au fur et à mesure de l’arrivée des enfants et petits-enfants.  Quand il y en a pour un, il y en a pour dix. Tu nous as appris les valeurs du partage.

 

Combien de fois tu as veillé, prié en silence la nuit quand tu t’inquiétais pour nous. Peut-être as-tu même pleuré pour nous, nos études, notre vie de couple ou de famille, ou pour notre travail. Combien de fois tu m’as dit je prie pour toi, aies confiance, ça va s’arranger. Tu m’as appris à prier pour les miens petits et grands.


Comme une louve, tu veillais sur nous jour et nuit enfants. Adultes, tu nous rassurais, nous apaisais, tu disais à chaque problème une solution. Aujourd’hui, tu es une fleur au paradis.  Une rose sans doute, tu les affectionnais beaucoup. Souvent un parfum de rose envahit la pièce où j’écris, je l'accueille et je sais que tu veilles sur moi, sur mes écrits. J'’espère mener à bien ce projet qui te tenait tant à coeur.  J’y travaille.


Une bougie brûle ce jour pour toi, une fleur pour toi aussi, tu as été une maman formidable, une femme exceptionnelle, et Dieu le sait bien.


Au départ ma terre était ton ventre, une terre d’amour de protection, puis j’ai grandi, et j’ai quitté le nid.  Ah ma petite Maman, en ce jour d’anniversaire, mon coeur d’enfant se rappelle les doux souvenirs, ses rituels au téléphone, tes petites anecdotes.  Je parle tous les jours de toi.  Je me rappelle le son de ta voix, je relis tes petits mots, tes attentions, et revoir ton écriture me donne des larmes.


Que dirais-tu de ce que nous vivons aujourd’hui avec cette pandémie ? Tu t’inquiéterais c’est sûr ; tu redoublerais de prières.


Je pense très fort à toi, et t’aimerai toujours.


Ma petite maman, continue de veiller sur tes petits de là-haut.


© Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France - le 11 janvier 2022

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Arzélia, un nom fictif dans une histoire vraie


Quand je remonte le temps, je songe à mon arrière-arrière-grand-mère et je me demande ce qu’elle a fait dans mon histoire, celle de ma famille, celle du Québec.  À l’école, on m’a beaucoup parlé des grands hommes qui ont marqué l’histoire.  Quelques femmes ont été mentionnées, de Marguerite Bourgeois à Thérèse Casgrain.  Pourquoi Arzélia serait-elle dans l’histoire?  A-t-elle fait quelque chose de spécial, de grand, de marquant. 


Elle a pourtant créé de grandes choses.  Elle éduquait ses enfants sans jamais avoir lu un livre de psychologie.  Elle inventait des recettes pour économiser.  Elle devenait couturière comme personne n’aurait pu le faire avec si peu d’argent.  Elle était coiffeuse pour toute la famille et pour elle-même. Elle soignait les petits bobos aux maladies qui entraînaient deux de ses enfants dans la mort. 


Elle n’a pas fait l’histoire.  Donc, elle n’a jamais eu de signifiance.  Elle était donc "in-signifiante" ? Qui aurait pu faire l’histoire, devenir de grands hommes si les femmes n’avaient pas été là?  Pour les historiens, cette femme n’a aucune signification historique.  Elle a simplement vécu sa vie.  Historiquement, elle est demeurée sans signifiance.


Comment peut-on accepter que les femmes soient désappropriées de leur histoire.  Toute cette population n’aurait en fait que l’histoire de sa "mâle moitié", de quelques-uns de ses plus illustres représentants et de si peu de représentantes. Population féminine, devons-nous encore tenir ce rôle "in-signifiant" ou serons-nous un jour "signifiantes"?  Parlerons-nous encore d’égalité, ce mot qui ne veut rien dire à part la double tâche que l’on a acquise.  Aurons-nous à subir ou à participer aux événements de l’histoire? Qui prend les décisions?  Qui décide des directives à suivre?  Qui impose ses lois?  Aurons-nous à subir ou à participer aux événements qui font l’histoire. 


Dans plusieurs pays, des femmes ont la responsabilité égale à celle de notre premier ministre.  D’immenses défis doivent relever ces femmes pour diriger leur pays où règne la pauvreté allant jusqu’au manque d’humanité.  Est-ce plus facile de se faire élire en Allemagne qu’au Canada?  Pourtant la même tâche est à accomplir.  Et de ces femmes, l’on en parle peu.  Ont-elles la même signifiance comme ce droit acquis pour les hommes, dans l’histoire, notre histoire?   Durant la crise de la COVID-19, là où des femmes dirigeaient le pays, il n’y a eu que très peu de décès.  Sont-elles plus intuitives que les hommes?  Pourquoi donc alors? 


Un jour, quand je ne serai plus de ce monde, j’ai confiance que les femmes, de la jeune génération d’aujourd’hui, auront une signifiance dans leur histoire.  Tout d’abord, plus diplômées et plus indépendantes, là où nous avons laissé des traces, elles auront cette confiance en elles qui a probablement manqué à notre éducation un peu trop religieuse, faite de soumission.  De là-haut, j’applaudirai ces femmes signifiantes dans leur histoire, dans l’histoire du Québec, du Canada.  Peut-être même dans l’histoire ecclésiastique.  Là, la route est encore très longue, trop longue.  En avant les filles!  J’ai confiance en vous!


Angéline Viens - retraitée de l'enseignement - lauréate d'un concours littéraire en 2007- Brossard - Québec - 9 octobre 2021

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Deux femmes admirables

  

La chanteuse française Joséphine Baker chantait : « J’ai deux amours, mon pays et Paris ».

 

Moi, je connais deux coiffeuses que j’admire beaucoup. L’une est exubérante, l’autre calme,  Les deux ont des caractères complètement différents, mais chacune avec une personnalité très attachante.

 

Indépendantes et ayant leur clientèle assidue, elles sont heureuses et reflètent le bonheur.

 

Lynne a sa maison avec une cour qu’elle a décorée sobrement, avec bon goût. Son petit caniche la suit partout.

 

Dany, à Montréal possède aussi sa maison avec une cour agrémentée de belles chaises de bois en forme de poisson  Pourquoi le POISSON ?  C’est son signe zodiaque.   Et ils sont partout ses poissons, de toutes les formes et de toutes les couleurs.  Ils nagent à l’intérieur comme à l’extérieur.

 

Le caractère de chacune est imprimé dans leurs décors personnels.  Elles sont indépendantes, aimables, joyeuses et gèrent leur entreprise avec sérénité et sûreté.

 

C’est formidable de voir ces deux femmes autonomes et indépendantes qui se sont construits elles-mêmes, une entreprise confortable, et cela par leur labeur et leur détermination. 


Elles ont réussi à se créer une vie plaisante et à leur goût.  Une vie presque sans problèmes.

 

 Monique Guérin - retraitée - Montréal - Québec - le 5 juillet 2021

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 Hommage aux femmes *

Le murmure de la brise légère

D'un mot d'une phrase passagère

Répétée

À longueur de journée

Le murmure d'un souffle imprévisible

D'un geste docile

Caresse

Tendresse

D'un écartement des bras

Qui se replie autour d'un être

Épousant son corps, le serrer contre soi

D'affection de bien-être

L'épouser intérieurement  

Après avoir fait connaissance

Naturellement dans la confiance

D'un Dieu Vivant

Tout comme Marie, la mère du Christ

Qui s'abandonne à la Providence

La première en chemin de la flamme Espérance

Du Soleil de justice et notre fleuriste 

* Lauréat du 3ième prix du "Festival Francophone de la Poésie en hommage aux femmes importantes de nos vies 2021"

Claudette Méplomd - retraitée de la SNCF - Confians à Conflans sainte Honorine en île de France - France - le 30 mai 2021

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