Poésie
L’alliance
Sous l’arbre de pluie donnant un feuillage éternel,
Doucement, j’ai joint mes mains au nom de mes croyances
Face à des parfums intimes et pourpres qui se mêlent
Pour m’unir à toi par le symbole de l’alliance.
À l’amour d’un ange qui demeure auprès de nous,
Je t’accueille dans mon tabernacle où brûle un feu
Sur toutes tes bontés qui reposent à mes genoux
Et t’offre l’oraison d’une ode écrite pour nos cieux.
L’anneau d’argent sublime que je passe à ton doigt
Devient la consécration de notre harmonie,
La communion d’une décennie entre toi et moi.
Devant l’autel d’un amour qu’un Dieu a béni,
Dans la beauté d’un partage, je te prends pour femme
Toi, Anne qui a su effacer le faix de mes larmes.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 07 mai 2022
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Les sillons de la passion de la terre et de l'homme
Les sillons de la passion de l'homme et de la terre
La terre et le corps entre deux continents,
tourmentés, torturés dans une course folle.
Les sillons comme des lignes de la main
marquent la peau des blessures,
dessinent des rayons argileux
où l'amour plus fort que la mort,
où le souffle de l'esprit touche les âmes
d'un glaive en plein cœur
rouge sang et eau de l'encre sur la feuille
en mémoire tel un sceau,
peau aux cicatrices gravées.
La terre et le corps en soupir,
ombres et lumières chimériques
sur les rides de terre rouge.
Mer pleureuse
de toutes les souffrances endurées,
mer lave et purifie
de sa douceur saline.
Terre et corps,
champs de passion,
sommeille et se donne au plus profond.
Veillée de vérité, chemin d'authenticité,
et jaillit de cette communion,
La vie
La vie creuse ses sillons.
Doux poèmes féconds,
la semence germera
au printemps, qui sait ?
Quand l'amour reviendra
soleil et pluie mélangés.
Terre et corps, miroir aux reflets d'argent
sillons de passions, empreintes de pas.
Blessures de nos petites vies, déchirures du temps qui passe,
âmes en souffrances, particules de tourments,
arc-en-ciel de couleurs, souffle du vent,
la passion sourira, la passion guérira.
S'ouvrira-t-elle au monde ?
S'ouvrira-t-elle à l’amour ?
Une croix au reflet de ses choix,
terre et corps implorent à genoux
dans un jardin de lait et de miel.
Sable et peau couleur du soleil,
passion des saisons,
passion des moissons,
d'un grain de blé en terre
jaillit la vie.
L'inespérée
caresse du vent,
un soir de printemps
naît l'enfant
de la terre.
Fier de ses racines,
il vit avec passion
ce qu'il porte en lui,
ce qu'il croit vrai.
Et lorsqu'il tient une poignée de terre dans sa douce main, il sait que la terre et le corps ne font qu'un.
© Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France - le 16 avril 2022
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CHAQUE JOUR…
J’ai marché, je marche, je marcherai
Tout autour de notre amour
J'irai sans détour
Sur le parcours
À chaque jour
J'ai marché, je marche, je marcherai
J'irai aux alentours
En hâtant mon retour
Pour profiter du séjour
Chaque jour
J'ai marché, je marche, je marcherai
Jusqu'au prochain carrefour
Et sur son long pourtour
Admirerai le contour
Chaque jour
J'ai marché, je marche, je marcherai
Le temps est trop court
Les mois sont trop lourds
Promesses pour toujours
Chaque jour
Ton amoureux
Claude Pelletier - de l'Alliance Culturelle (Ahuntsic) - Québec le 14 février 2022
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Je n'ai plus rien à pardonner
Je n’ai plus rien à pardonner
que l’innocence de mes pensées
coupée de chimères insensées
jugées sans verdict et condamnées.
Les années ont pris ce que je n’ai pas reçu;
le temps m’a volé ce que je n’ai pas donné;
sans comprendre, ni admettre ce que je n’ai pas su;
le vent s’apaise, je n’ai plus rien à pardonner.
Je n’ai plus rien à pardonner, vous m’avez eu ;
je ne m’en suis même jamais rendu compte, c’est ainsi.
Les cendres restent, une étoile s’éteint ; je n’ai rien vu
pour ramasser à terre, le prix de votre mépris.
Je n’ai plus rien à pardonner à tous ces gens
qui n’ont pas accepté l’homme que je voulais être.
Cet homme qui gardait encore le cœur d’un enfant;
un homme qu’on aurait préféré voir disparaître.
Je n’ai plus rien à pardonner, j’ai eu trop mal;
les pétales de décembre ont cessé d’exister.
Les jardins sont morts jusqu'à mon dernier bal;
je suis un vieillard tremblant, sans volonté.
Je n’ai plus rien à pardonner
que l’innocence de mes pensées
coupée de chimères insensées
jugées sans verdict et condamnées.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 06 avril 2022
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L’arbre nu
Mon amour,
S’aimer et condamner à le taire;
juste t’écrire par l’innocence de mes vers.
Tu es mon souffle de cet amour interdit,
celui qui ne pourra jamais être dit.
À cette table étrangère, j’écris vide et perdu;
dehors le ciel est bas et dans le jardin, l’arbre nu.
De l’hiver, solitaire, semble voir ce que je pense;
quand dans le froid, tu viens dissiper ma souffrance.
S’aimer et condamner à le taire;
juste t’écrire par l’innocence de mes vers.
Tu es mon souffle de cet amour interdit,
celui qui ne pourra jamais être dit.
Sur les sillons vainqueurs de notre complicité,
l’arbre nu et discret a compris qu’à tes côtés
le temps du Lac de Lamartine n’était plus rien
quand mon cœur heureux s’empourprait au tien.
S’aimer et condamner à le taire;
juste t’écrire par l’innocence de mes vers.
Tu es mon souffle de cet amour interdit,
celui qui ne pourra jamais être dit.
Les rayons de ma pensée ont trouvé le soleil;
l’arbre nu a deviné que nous étions pareils.
Comme un sage qui ne jugeait pas notre différence
mais comprendre que je devrais t’aimer dans le silence.
S’aimer et condamner à le taire;
juste t’écrire par l’innocence de mes vers.
Tu es mon souffle de cet amour interdit,
celui qui ne pourra jamais être dit.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 06 avril 2022
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Qui aurait cru
Qui aurait cru
Que les fantômes du passé
Se réveilleraient
Alors qu’à jamais nous les croyions disparus.
Qui aurait cru
Que l’on arriverait à pareille situation
Et voir défiler les augmentations
Du gazole, aux paquets de pâtes Lustucru.
Qui aurait cru
Qu’il fallait des journées spéciales
Pour faire la fête, ce n’est pas banal
En Bretagne, pour les vieilles charrues.
Qui aurait cru
Que le verbe aimer
Serait si difficile à conjuguer
Et que la paix au loin disparue.
Qui aurait cru
Qu’une possible guerre
S’abatte sur terre
Entraînant des milliers de gens dans les rues.
Qui aurait cru
Que pour ne plus avoir peur
Il fallait peindre des mots en couleur
Et gommer les verrues.
Qui aurait cru
Qu’à l’aube de ce printemps
À l’heure des amours naissants
Fuyant leur pays, longs sont les chemins parcourus
Qui aurait cru
Qu’on se poserait la question et demain ?
Serons-nous encore là ? Verrons-nous le matin ?
Qui aurait cru ?
© Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France - le 10 mars 2022
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Demande en héritage
L'histoire de tes ancêtres,
plus que des contes de fées pour t'endormir.
Laisse-toi conter l'histoire de leur vie.
Reste éveillé pour toujours,
ravive leurs souvenirs, rends les vivants.
Tombe amoureux de la diversité de leur époque,
écoute leurs tabous.
Comment ils ont été élevés?
Laisse-les te parler des années de plomb,
n'oublie pas leur guerre,
écoute les partisans.
Il est approprié de revitaliser le passé.
Garde les années derrière.
Garde ce qui était, pour que cela ne se reproduise plus,
parce que tout ce qui est oublié,
c'est forcément pour revenir.
Alors n'oublie pas la douleur d'hier.
Exhorte à sensibiliser la peau,
aux chocs que nous n'avons pas pris.
Nous devons ressentir la douleur de ceux qui sont venus avant nous
pour ne pas blesser notre demain,
avoir faim de leurs anecdotes d'enfance.
Écoute leurs jeux, apprends à tes petits-enfants
que le premier match ne soit jamais oublié.
Sauvegarde les recettes du passé,
la confection des sauces et des confitures, les boissons, les desserts.
Mémorise les étapes du ragoût, de la mousse au chocolat, du bœuf bourguignon, de la pâte à pizza
et si tu ne sais pas comment refaire le plat de maman les yeux fermés,
c’est donc que tu es toujours en stage de la vie.
Sauve les remèdes de grand-mère,
apprends-les à tes petits,
écris-les en guise de mémoire.
Soigne-toi de l'horizon en gardant une bouteille d'huile d'olive,
bienfait pour tant de maux.
Sème les plantes de santé,
utilise les pierres que la terre te donne.
Prie beaucoup,
embrasse la peau qui prend une bosse.
Demande ceci en héritage.
Demande à l'histoire qui nous a menés ici,
demande des souvenirs.
Sauve les racines,
car sans racines, nous sommes des âmes jetées au vent.
Et crois-moi, elles ne respirent pas le bon air.
© Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France - le 4 mars 2022
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Pluie d'enfance
Pluie d'amour au cœur de l'enfance
Mars est là avec ses carnavals
À Dunkerque, il pleut des harengs aux fenêtres
En Belgique, il pleut des oranges aux balcons
Et ailleurs, il pleut des graines de bonheur
Mars est là avec son printemps
Des pluies de bénédictions
Des pluies de chansons
De frères oiseaux
Pour nous faire la météo
Quel temps fera-t- il aujourd'hui ?
Et demain ?
Mars est là avec Mardi gras et Mi-Carême
Il pleut des crêpes dans les assiettes
Celles que l'on fait sauter jusqu'au plafond
Pour le plaisir des filles et des garçons
Dans les cours de récréation
Déguisements et défilés
Pour la grande joie des enfants
Il pleut des confettis de toutes les couleurs
On marche, on chante, on rit
C'est la fête, quel bonheur
M. Carnaval va s'enflammer
Mars est là, avec ses carnavals
Pluie d'amour, au cœur de l'enfance
Les piñatas s'agitent au gré du vent
Il pleut des sucreries
Sur la tête des petits et des grands
Mars est là avec son printemps
On s'émerveille de cette nature qui s'éveille
Il pleut des rayons de miel
Rendons grâce au soleil
Il pleut de l'amour à foison
Gouttes d'eau au parfum de bonbon
Il pleut pour les semences de la terre
Gouttes d'eau pour nourrir tes frères
De l'oiseau au petit homme
Gouttes d'eau que ton chant rayonne
Petite pluie d'amour
Tu laves et purifies
À nous les joies de l'enfance
Et sous toi, l'on danse.
Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France – le 03 mars 2022
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Pour la paix
J’voudrais faire entendre ma voix
Sans rimes et en slam
Chanter simplement
Des chansons pour la paix
Des chansons d’amitié
J’voudrais vivre mes rêves d’enfant
Parcourir les océans
Des rêves bien vivants
Et vivre en paix
Comme tous les écoliers
J’voudrais que tout le monde s’aime
Et voir mourir la haine
Faire pousser des fleurs
De l’amour dans les cœurs
Semer des graines en poème
J’voudrais écrire un slam
Au nom de la liberté et de la fraternité
Oublier un instant la guerre
Aligner les lettres de paix
Pour qu’ensemble on soit frères
J’veux croire au miracle
À Noël, à l’enfant qui sauve le monde
À l’amour plus fort que la mort
Au soleil et à l’arc-en-ciel
Qui comme une fée lève les sorts
Et illumine la terre
Pour faire briller la paix
J’veux croire en la vie
À l’espérance
À l’infini
Pas seulement au facteur chance
Et d’une boussole à nos vies
J’suis qu’un enfant
Et en slam je vous dis
Que j’vis des choses de grand
J’veux croire en demain
Et oublier mon chagrin
J’veux croire en la paix
Pour toujours et à jamais
© Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-de-Calais - France - le 28 février 2022
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Nostalgie
Je suis à l’automne de ma vie.
Je sais que je me suis attendrie.
Oui, il y a une certaine nostalgie,
qui vient parfois hanter mon esprit.
Je me vois comme une feuille
qui a commencé à perdre ses couleurs.
Je dois maintenant faire le deuil
d’un doux passé parsemé de bonheur.
Aujourd’hui, c’est la tristesse,
de belles années écoulées.
Finies les douces caresses
d’un printemps oublié.
Maintenant, la douceur d’un baiser
manque énormément à mon âme brisée.
J’aimerais retourner dans le passé,
retrouver la saveur d’un doux baiser.
Je me vois, aujourd’hui, à mes seize ans,
partager une soirée avec mon amant.
Ne pas m’enfuir devant ses caresses
qui m’apportaient un moment de tendresse.
Blottie entre ses bras,
je sentais son râle dans mon cou.
J’étais prête à tous les ébats
pour tomber à ses genoux.
Je n’ai jamais oublié cet instant
qui était d’une plénitude enivrante.
L’AMOUR se conjuguait au présent,
j'ai laissé mon cœur dans un baiser lancinant.
Maintenant en fin de vie,
je repasse dans ma mémoire ces doux instants.
Je suis ravie de pouvoir raconter ce récit
dans lequel on doit s’abreuver.
Le récit de ma vie !
Françoise Gagnon - retraitée - grand-maman et arrière-grand-maman 3 fois - Région de Québec - Québec - le 2 mars 2022
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Vivre
Allongé sur ce lit supplice,
J’écoutais le silence des arbres
Dans le bleu d’un printemps factice
Aux premiers bourgeons des feuilles glabres.
Allongé et paralysé,
Mon âme s’envolait comme ces piafs
Qui emportent les douleurs brisées
De ma vie secondaire qui passe.
J’ai accepté ma condition
Sans ânonner la moindre complainte
Sans attendre la moindre compassion
Sur l’état de mes jambes éteintes.
Pareil au soldat héroïque,
Le visage froid, sans un sourire,
J’ai enduré sans fiel, stoïque,
Les plaies éternelles du souffrir…
Le souffrir d’un infirme.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 14 janvier 2022 *********
L’étoile du sauveur
Des éclairs zébraient le firmament de juillet,
Une clarté embrasait le coteau silencieux
Laissant apparaître au sommet, la croix de Dieu
Dans la vallée, mes frères priaient agenouillés.
L’étoile du sauveur était apparue là-haut
En combinaison d’argent et les mains gantées,
Sur Terre, il arrivait depuis l’immensité
Répandre la joie à ceux qui n’ont eu que sanglots.
Mes frères tendaient leurs bras vers l’apôtre du Seigneur,
Ses cheveux de la lumière des justes s’enflammaient
Et sa parole sainte, pleine de sagesse à jamais
Soulageait les infortunes qui courbaient nos cœurs.
Prophète du nouveau siècle acclamaient les chrétiens,
Apporte-nous l’espoir qui éclairera nos vies
Et guide notre marche céleste au royaume béni
Pour que bientôt coule sur nos fronts la sève du bien.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 14 janvier 2022 *********
La vallée des Saints
Dans la rosée claire d’un matin, aux aurores froids,
La bergère aux pieds nus, une houlette à la main,
Les cheveux attachés dans un ruban étroit
Conduisait son troupeau vers la vallée des Saints.
Elle s’en allait dans le pâle chemin rocailleux
Sifflant une mélodie de fifre de la province,
Un son de flûte qui caressait les prés frileux
Encore endoloris par le frais de l’herbe mince.
L’horizon bleu s’empourprait d’un soleil levant
Sur les terres endormies de la vallée des Saints,
La mignonne sentait sur sa face un léger vent
Que des arbres au tronc soyeux chantaient au lointain.
La vallée des Saints était un site merveilleux
Où se réveillaient les pâturages ingénus
À l’entente de cet air enchanteur et joyeux
Quand passait, épanouie, la bergère aux pieds nus.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 14 janvier 2022 ********
Manque…
Il manque quelqu’un à ma vie
Il manque celui qui fut mon ami
Qui toujours plus loin s’enfuit
Et me plonge dans la nuit
Il manque quelqu’un à ma vie
Malgré tout je survis
Et si le takotsubo me surveille
Qu’il me prenne en plein sommeil
Il manque quelqu’un à ma vie
Il a déguerpi
Morcelant mon cœur
Tel un cambrioleur
Il manque quelqu’un à ma vie
Contre vents et marées, je survis
Malgré les perles salées qui coulent
je joue la fille cool
Il manque quelqu’un à ma vie
Par ma faute il s’est évanoui
Je ne suis plus sûr de pouvoir le retrouver
Mais dans mon cœur, mon âme toujours le gardera…
Isabelle Vouriot - écrivaine - facebook : Les mots d'Isa - Nayemont les Fosses - commune des Vosges en Lorraine - France - le 1er janvier 2022 ********
Cœur en grève
Couleur d’une vie à deux à l’horizon
Comme ces doux couchers de soleil
Prêts à faire le grand plongeon
Je rêve d’un avenir sans pareil
Frappée d’un coup au cœur
Je vois s’effondrer l’amour
Dont j’avais goûté la saveur
Et emmuré à double tour
Sensation amère de douleurs
Mon être tombe dans les profondeurs
La vie n’est plus que grande noirceur
Je me noie lentement de l’intérieur
Perdue dans la tourmente qui s’amène
Je marche dans le désert de l’amour
Là où j’ai mis mon cœur en quarantaine
Pour le soigner et le consoler pour toujours
Céline Anctil – retraitée de la fonction publique – Gatineau – Québec - 28 décembre 2021
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Paris, une saison s’éteint
Une saison s’éteint au son pesant d’un violon
Qu’un musicien fou fait vibrer par son archet ;
La place de l’Opéra n’est plus qu’un hiver trop long
Où les badauds meurtris s’en vont au vent mauvais.
À Montmartre, le Sacré-Cœur a déjà trop froid
Et sa place semble attendre le retour du printemps
Où les arbres, gelés, n’abritent plus les hommes sans toit
Qui venaient s’endormir, recroquevillés, sur les bancs.
Les camelots de le rue Mouffetard interpellent
Les passants emmitouflés qui se trainent lourdement
Sur les trottoirs où la pluie et le vent se mêlent ;
Certains s’arrêtent et d’autres s’en vont indolents.
Sur les bords de la Seine, les péniches se balancent
Sans force, ancrées solidement sur les quais frileux
Pendant que des fols quidams à leur indécence,
S’abandonnent librement, indifférents et heureux.
Une saison s’éteint et l’hiver n’est plus pareil ;
Le Louvre a déjà oublié que le peintre est mort
Après qu’il eut coupé violemment son oreille ;
Une saison s’éteint et Paris, au loin, s’endort.
Une saison s’éteint au son pesant d’un violon
Qu’un musicien fou fait vibrer par son archet ;
La place de l’Opéra n’est plus qu’un hiver trop long
Où les badauds meurtris s’en vont au vent mauvais.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 18 décembre 2021
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Les Saints de glace
Dormir dans ce lit pour ne plus se réveiller,
Ne plus être rien et ne jamais avoir été,
Oublier simplement que l’on a pu exister,
Que tout se perd, que les mots meurent sur un cahier.
Oublier que la vie ne nous a rien laissé,
Qu’elle a repris tout ce qu’elle a pu nous donner,
Comme cet Harpagon cruel qui blesse les années,
Ternes et sauvages que l’on ne peut plus effacer.
Le tombeau amer nous a brandi sa souffrance
Pour une dignité qui n’avait plus d’importance
Où sa croix est venue rouiller au fil du vent.
S’éteindre aux sources du présent comme on est venu
Croire que tout est fini, que le fil s’est rompu,
Pour les saints de glace, rien ne sera plus vivant.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - Premier Prix Littéraire pour ses écrits sur la langue de Molière (octobre 2021) et la Médaille d'étain remise par la Société des Arts et Lettres à Paris pour l'ensemble de sa carrière (septembre 2021) - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 18 décembre 2021
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Féminin sacré
Ce lien nommé amour
Vivant en mon âme
Vibrant en mon corps
Grandissant, évoluant
Depuis un certain temps
Ce lien nommé amour
Désirant en ce jour
Tendresse, compréhension
Nature féminine s'annonce
Fluide flamboyant s'avance
Nature masculine individuelle
Redoutant ce vermeil mensuel
Remplaçant l'inaccordable
Offensant ma chair en éveil
Espérant l'improbable
Ce lien nommé amour
S'étiole en lambeaux
Sur mon coeur oppressé
Sur ma confiance ébranlée
Amour dépité, lien effiloché.
Écrit inspiré d'un tableau réalisé par ma soeur Murielle
Liliane Laramée - retraitée (administratif des vétérinaires) - et coiffeuse - Mirabel - Québec - le 27 octobre 22021
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Une rose
Douce rose
Dans mes mains se pose
Pétales ouverts
Offrant à l'univers
Ton coeur de lumière
Fleur de bonheur
Le monde tu proposes
À regarder toujours
De ton âme, ces yeux d'amour
Et que tout se dépose.
Écrit en mars 2018, pour remercier notre professeur de yoga de nous avoir offert une rose à chacune.
Liliane Laramée - retraitée (administratif des vétérinaires) - et coiffeuse - Mirabel - Québec - le 27 octobre 22021
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Inquiétude rouge
J'ai grand ouvert la porte
Pour que le vent m'emporte
Grimpé sur un nuage
Suis parti sans bagages.
Je voulais voir la mer
Aller jusqu'au désert
Plonger dans l'océan
Fuir dans le néant.,
Quitter le grand malaise
De ne pouvoir à l'aise
Respirer le bonheur
car toujours avoir peur.
La terre est inquiète
Car le virus la guette
Et nous en réclusion
Sommes en punition.
Notre vaisseau spatial
a ceci de spécial
On y sera heureux
si chacun de nous le veut
J'espère un grand coup de vent
pour vous revoir contents
Ouvrons grandes nos fenêtres
Ensemble, il faut renaître
Je salue amis et voisins
On s'amuse ensemble au jardin
Enfin plein de caresses
Chasse la cruelle tristesse
Rouge, c'est l'automne en couleurs
On retrouve nos ardeurs
Je garde ma porte ouverte
Peut-être que vous y êtes
Claude Pelletier de l'Alliance Culturelle - retraité - Ahuntsic - Montréal - Québec - le 23 octobre 2021
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Mon corps
Mon corps, ce boulet
Mon corps avec ses spasmes
Me rend la vie intolérable.
Mon corps, ce boulet
Ses muscles endoloris
Briment ma liberté.
Mon corps, ce boulet
Que je traine
M’agresse.
Mon corps, ce boulet
Rejeté
Me donne la nausée.
Mon corps, ce boulet,
Ce mal aimé
Alourdit mes journées.
Mon corps, ce boulet
Aujourd’hui habité
Me met en relation.
Mon corps habité
Apprivoisé
Libère ma créativité.
Mon corps apprivoisé
Réconcilié
Me redonne vie.
Mon corps réconcilié,
Mon corps libéré
Sonne légèreté.
Thérèse Cloutier - retraitée d’animation auprès de femmes - Résidente Manoir Soleil - Brossard - Québec - le 13 octobre 2021
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Coup d'amour
Elle l'imagine avant de le voir
Elle se gêne avant de le rencontrer
Elle le perçoit avant de le connaître
Elle vibre avant de le rêver
Il compose avant de l'approcher
Il offre avant qu'elle demande
Il se froisse avant qu'elle donne
Il la chagrine avant qu'elle s'éloigne
Il la surprend avant qu'elle l'attende
Il la chamboule avant qu'elle s'apaise
Il chantonne avant qu'elle pardonne
Il l'enchante avant qu'elle se transforme
Montrez-lui que vous êtes beau
Pour vous elle se fait belle
Vous saisissant avant de vous unir
En embrassant l'amour avant de vous souvenir!
Liliane Laramée - retraitée (administratif des secteurs vétérinaires et coiffure) - Mirabel - Québec - le 13 octobre 2021
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Le p'tit maudit - écrit en début de la pandémie - mars 2020
Sans bruit, sans fusil
Surgit de l'infiniment petit
Commence ses chinoiseries
Entre dans nos vies, sans avis
S'amuse dans les poumons
Se fout de notre respiration
Voyage partout sans permis
S'infiltre chez les mémés, les pépés
Les fragiles et les bébés touchés
Les met au ralenti, même au lit
Pas de remède qui guérit
On s'affole, on s'isole, on s'appuie
Sème l'inquiétude, la peur
Se concertent les chercheurs
À contrer ce malicieux couronné
Le monde entier garde les coudes serrés
On trouvera. On criera Euréka!
Dans les annales y sera inscrit : Le p'tit maudit.
Liliane Laramée - retraitée - Mirabel - Québec - le 10 octobre 2021
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Un homme qui part
Un homme qui part est un enfant qui né
À la nuit tombante au jour qui revient
Où le temps file au-delà des années
Aux heures obscures et mourantes sans fin.
L’enfant que l’on emmène dans nos mémoires
Nous accompagne jusqu’à notre dernière demeure
Quand les hivers deviennent de piètres vieillards
Qui continuent de nourrir le silence de nos peurs.
Un jour qui s’en va est un jour de moins
Quand on sait que tout ce qui est, vit et meurt
Vers des hargnes de poussières jetées au loin.
C’est ainsi quand l’âme rejoint celle du cœur
Que chaque homme, à chaque passage de sa vie
Redonne au temps, tout ce qu’on lui a pris.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - prix littéraire du Sud-Ouest de la France et médaille d'étain à la Société des Arts et Lettres à Paris - région bordelaise - France - le 4 octobre 2021
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Fiat voluntas tua - Que votre volonté soit faite
Fiat voluntas tua
In saecula saeculorum,
Au nom de Anne et de sa foi,
Je ne passerai plus par Rome.
Au nom des saintes évangiles oubliées,
Je ne suis déjà plus qu’un gueux,
Vautré sur un trottoir et balayé
Entre la bible d’un fou et celle d’un hébreu.
Que votre volonté soit faite
In saecula saeculorum
Pour une femme devenue prophète
Face à l’ignorance de tous les hommes.
Le temps fuit irréparable ;
On naît poète, on devient orateur,
Je n’ai plus de versets à ma fable
Au nom de Anne et de sa sœur.
Que votre volonté soit faite
Au nom de Anne et de son âme
Qui fut ma lumière au lampion d’une fête
Avant de partir ad vita aeternam.
Au nom des saintes évangiles oubliées,
Je ne suis déjà plus qu’un gueux,
Vautré sur un trottoir et balayé
Entre la bible d’un fou et celle d’un hébreu.
Fiat voluntas tua au nom de toutes les races
Dans les siècles des siècles, votre fils ne sera pas sacrifié ;
Je vous salue Anne, pleine de grâce ;
Que votre nom soit sanctifié.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - prix littéraire du Sud-Ouest de la France et médaille d'étain à la Société des Arts et Lettres à Paris - région bordelaise - France - le 19 septembre 2021
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L'inspirée
Celle qui vie de paix la ressent,
Elle se sent égale, et tout autour équivaut à rien de quantifiable, le coté subtil à lui seul lui renvoie cette paix silencieuse.
Mystérieuse, elle navigue sur les eaux tranquilles de son propre océan cinématographique.
Elle est axée sur la tempérance de son équateur intérieur.
Je ressens ce calme ce matin à mon réveil,
tout est doux, tout est calme.
Aujourd'hui je porterai comme vêtements,
cet apaisement, puis aussi légère que le vent, je me promènerai là où la vie me portera.
Après ma traversée, arrivée à mon sommeil, j'observerai mon beau rêve éveillé, celui de cette magnifique journée.
Si les flots des marées ont été bouleversés, je saurai alors que tout peut changer et que je suis allée et venue là où je devais être pour me connaître d'avantage.
La vie est une grande épopée dans laquelle s'amuser puis se laisser bercer du lever au coucher.
On ne sait pas lorsqu'elle se terminera.
Je suis Vivante !
Milles Gratitudes de cette visite en eaux douces.
Élisa Ruba – maman philosophe – travailleure autonome – Terrebonne – Québec – le 11 novembre 2021
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Berceuse slamée
De l'autre côté de la terre
les gens errent dans les rues
leurs maisons cimetières
de ceux qu'ils ont perdus
De l'autre côté de la mer
la perle des Antilles
dans son écrin brisé
les rêves des familles
Dites-moi si la terre
a perdu la mémoire
à force de trembler
toujours la même histoire
tout à recommencer
Quand je vois ces enfants
au regard affamé
à l'école des grands
comment vont-ils penser
On veut en faire les rois
d'un royaume qui explose
bien loin du Petit Prince
responsable de sa rose
Dites-moi si la terre
a perdu la mémoire
à force de trembler
toujours la même histoire
faudrait peut-être s'en rappeler
Derrière les pandémies
derrière la décroissance
se cache l'hypocrisie
de bien grandes puissances
On aide du devant
on s'enrichit derrière
à même les pauvres gens
exploités sans repères
Dites-moi si la terre
a perdu la mémoire
à force de trembler
toujours la même histoire
les mêmes à s'éreinter
J'ai regardé de plus près
ce qui se passe chez moi
Où vont les intérêts
de ceux qui font nos lois
On nous injecte la peur
au nom du bien commun
On nous nourrit de leurres
en temps plus opportuns
Dites-moi si la terre
a perdu la mémoire
à force de trembler
toujours la même histoire
peut-on la recycler
Devant les cataclysmes
de notre humanité
arrêtons notre cynisme
En vert, il faut penser
Le vert ça fait rêver
c'est tout plein de printemps
ça donne à espérer
au milieu des tourments
Ça nous donne à changer
unis et solidaires
ça nous donne à créer
le vivre comme des frères
Je ne sais pas si la terre
a perdu la mémoire
à force de trembler
Du sud au nord
je veux bien croire
à la force du coeur
pour pouvoir la bercer
cette terre notre mère
et toutes nos vies liées
Je ne sais pas
Je veux bien la bercer
écrire une autre histoire
oser l'inespéré
retrouver sa mémoire
peut-être l'apaiser
et avec elle rêver.
Lise Marchand - retraitée - Joliette - le 7 septembre 2021
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Retour
Hier je suis descendue
au fond de mon âge
légère de regrets
lourde de vie
vacillante
sereine
longeant les murs blanchis
de mes rêves assouvis
Soudain
j'ai bondi
Lumineuse remontée
aux couleurs de rosée
un salut bienveillant
au reste des années.
© Diane Gagnon - retraitée et créatrice du site https://lilebleue.wixsite.com/poesie - Montérégie - Québec - le 4 septembre 2021
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La chrysalide
Cain-caha la chrysalide va son bonhomme de chemin
sans se soucier de son entourage.
Voler est son plus grand désir.
Parfois elle a un pincement au cœur lorsqu’elle
songe aux oiseaux sillonnant le ciel.
Pour le moment
Elle se fond dans la masse.
Sa petitesse ne l’empêche aucunement
de poursuivre son rêve.
Bien ancrée dans la terre qu’elle chevauche humblement
elle sait que le moment venu un changement se produira.
Elle en rêve à tous les jours.
Quand se produira sa métamorphose?
Elle ne peut le prévoir
mais au fond de son cœur elle sait
que lorsqu’elle aura terminé le parcours
qui lui est assigné
son rêve se réalisera.
De chenille
elle deviendra un merveilleux papillon.
Yolande LeBlanc – octogénaire – écrivaine – résidence Le Marronnier - Laval - Québec - le 2 septembre 2021
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L'étoile du sauveur
Des éclairs zébraient le firmament de juillet,
Une clarté embrasait le coteau silencieux
Laissant apparaître au sommet, la croix de Dieu
Dans la vallée, mes frères priaient agenouillés.
L’étoile du sauveur était apparue là-haut
En combinaison d’argent et les mains gantées,
Sur Terre, il arrivait depuis l’immensité
Répandre la joie à ceux qui n’ont eu que sanglot.
Mes frères tendaient leurs bras vers l’apôtre du Seigneur,
Ses cheveux de la lumière des justes s’enflammaient
Et sa parole sainte pleine de sagesse à jamais
Soulageait les infortunes qui courbaient nos cœurs.
Prophète du nouveau siècle acclamaient les chrétiens,
Apporte-nous l’espoir qui éclairera nos vies
Et guide notre marche céleste au royaume béni
Pour que bientôt coule sur nos fronts la sève du bien.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - prix littéraire du Sud-Ouest de la France et médaille d'étain à la Société des Arts et Lettres à Paris - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 30 août 2021
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Rencontre
loin du sable de ses jeux
plage d'enfance
carré perdu
à genoux sur un songe
songe ronce
songe fleur
songe pluie
au dos voûté
elle le vit
fagot d'épaves sur l'épaule
glanant les yeux
d'un peuple d'ombres
l'homme d'images recroquevillé
sur un fil d'âme
s'exécuter
au bord de l'œil amer
tombeau de souhaits achevés
elle accrocha
frêle lézarde
sa robe bleue
de mariée
© Diane Gagnon - retraitée et créatrice du site https://lilebleue.wixsite.com/poesie - Montérégie, Québec - le 28 août, 2021
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Semences
À l'orée de sa vie pour éloigner la peur
ne pas se perdre dans l'égarement des grands
confiant il avait pris de tout petits cailloux
des galets ronds comme la terre-mère.
Anneau de lumière pour sortir de la forêt
rencontrer son enfance qu'il n'avait pas vu grandir
la cueillir tremblante aubépine fragile
courir dans la clairière avec ses billes en poche
mémoires fossilisées dans l'ambre du coeur.
Grelots rieurs compagnons de solitude
sculptés d'une main invisible pain pour sa faim
étoile dans sa nuit diamant sur son âme.
Pépites d'or pour transformer le temps
troquer l'itinérance pour une trajectoire.
Pierre de lune soliloque du voyage intérieur
n'être plus captif au labyrinthe des abandons
naître à son essence propre
avec les filles et fils suspendus au fil d'Ariane
au-dessus du vide de sens
en quête de leur demeure originelle
porteurs tout comme lui de cailloux-clefs
ouvrant la porte sur l'horizon de toutes les possibles
semences de ce qui ne meurt pas.
Lise Marchand - retraitée - @LiseMarchand - Joliette - Québec - le 22 août 2021
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Rassurance
De tes yeux
à mon coeur
le bonheur
n'a fait qu'un bond
pour se loger
rassuré et immense
au carrefour
de tes silences.
© Diane Gagnon - retraitée et créatrice du site https://lilebleue.wixsite.com/poesie - Montérégie, Québec - le 21 août, 2021
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Un ange parmi les loups
À Anne,
Le cœur lourd et fardé des sanglots de l’hiver,
Je m’en suis allé avant le début du jour
Laissant mon ange parmi les loups dans les terres
Qui, au loin, ne cessent de hurler à l’ombre des sourds.
Au pied des colonnes de pierre, elle me voit partir
Sous le regard morne des fantômes de poussière,
Qui dansent autour d’elle sans qu’elle ne puisse se blottir
Contre mon épaule comme elle aurait souhaité le faire.
Vivre son absence, c’est mourir chaque jour un peu plus,
C’est mon âme qui se perd quand je m’éloigne de la sienne
Omis comme un naufragé échoué dans la peine.
Je suis déjà trop loin que le silence sous les stratus
Déverse en moi un crachin froid et douloureux
Pendant que les loups hurlent, ignobles et langoureux.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - prix littéraire du Sud-Ouest de la France et médaille d'étain à la Société des Arts et Lettres à Paris - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 18 août 2021
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Pour rêver
Amoureux, ils cueillent dans leur parapluie
des étoiles en gouttes de pluie
des rêves à l'infini
lorsqu'arrive la nuit
il pleut des rêves étoilés
Dans leurs yeux, des gouttes de rosée
la voûte céleste les éclaire en silence
leur offre une seconde naissance
ils ont refermé leur parapluie
lui que de leur amour est rempli
pour que jamais leurs rêves s'enfuient
ils se sont embrassés sans bruit.
© Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France - le 7 août 2021
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Dame Glycine
Écoutez son message, voici ce qu'elle nous dit : je réclame ton amour
Grappe violette séduit les poètes de Baudelaire à Cyrano.
Dame Glycine nous parle, du bout de sa liane.
Devant elle, passent les silencieux
aux battements du cœur des amoureux
Elle murmure, crie, chuchote
elle a tant d'amour à transmettre
douce fleur qui vient de naître
elle étreint avec force de son amour.
Glycine de Chine ou du Japon
au parfum suave, inspire peintres et poètes
elle les enlace de ces liens
et leur livre un message divin :
amoureux, venez boire à mon calice
dites à votre bien-aimée
combien vous l'aimez
offrez lui un bouquet de tendresse
et d'amour absolu en caresses.
Glycine de Chine
habitée par les fées,
rapprochant les cœurs éloignés.
Rien ne leur résiste
ni le temps, ni l'espace
elle berce de leur chant
de notes mélodieuses d'un amour envoûtant
princes et princesses qui croisent son chemin
© Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France - le 7 août 2021
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Mauvais numéro (inspiration SLAM)
Enchevêtré passé, avenir
aucunement présent
présence inaperçue, même voulue
Ressource exploitable, indéchiffrable
habiletés non assumées, entrelacées, pêle-mêle
perdu dans tous ces projets
encore un rejet, encore un déchet
Carcasse d’ébauches entassée dans un coin
s’en approcher sans s’arrêter, sans regarder
scruter ailleurs, pincement au coeur
abandon de rêves
le pardon pour la guérison
Besoin de mouvement, besoin de changement
urgence dans le temps
premier pas ardu, premier pas perdu
Pleurer à chaudes larmes, pleurer son âme
prendre son courage à deux mains
tout reprendre à zéro
choisir le bon numéro.
Johanne Gilbert - retraitée (du secteur de la couture) - artiste - peintre- Sorel-Tracy - Québec - le 5 août 2021
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Souvenance
Devant la porte
tout intriguée
une femme regarde l’enfant
qui joue sur le palier
Elle se regrette
et pose sur son cœur
la main qui lançait les cailloux
Elle se rappelle
dans ses genoux
un brin d’enfance égratignée
Elle se souvient
dans ses cheveux
du bonheur court qu’on a tressé
Elle s’abandonne
comme dans la danse
au mouvement de la souvenance
L’enfant se lève
et impatient
hurle
"maman,
demain c’est quand ?
© Diane Gagnon – retraitée et créatrice du site - lilebleue.wixsite.com/poesie – Montérégie – Québec - le 4 août 2021
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Toi mon ami, mon amant, mon mari
Toi qui représentes tout
toi qui m'emportes en extase dans le vent
toi qui es mon amant depuis tant de temps
comment pourrais-je vivre sans toi?
Toi qui es mon ami depuis des siècles
toi qui me fais voir en rose depuis tant d'années
comment pourrais-je vivre sans ton amitié sincère ?
Toi qui es mon soleil, ma vie, mon mari
depuis des jours et des nuits
comment pourrais-je mourir sans toi et ton amour ?
Toi qui es ma vie, mon espoir de tous les jours d'un amour pur
toi qui m'aimes au-delà des temps
comment ferais-je sans toi dans cette vie ?
sans toi, mon amant, mon ami, mon mari
Pierrette Meunier dit Lapierre - artiste (dessins de mode) et peintre - Sorel-Tracy - Québec - le 3 août 2021
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Car je ne les vois point
Faire la guerre, ces hommes sont à l'intérieur de moi
Ils restent dans mon coeur à jamais
Car je ne les vois point
De faire la guerre dans un autre continent, ce n'est point facile
Car les perdre, brise nos coeurs à jamais
mes amis
Car je ne les vois point
Aujourd'hui j'ai perdu mes amis
car ils ne sont pas avec moi
Car je ne les vois point
Dans mon âme, ils demeurent mes amis pour l'éternité
Car je me souviens d'eux pour toujours
Car je ne les vois point
Ce soir, je pleure sans eux, sans leurs présences
Car je pense à eux pour toujours, en tout temps
Car je ne les vois point
Demain, je ne les reverrai point ici mais ils resteront dans mon esprit et mon coeur
Pierrette Meunier dit Lapierre - artiste (dessins de mode) et peintre - Sorel-Tracy - Québec - le 1er août 2021
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Je suis à ton Cœur
Je suis à ton cœur ce que tu es à mon âme,
La vertu d’une lueur de la femme que tu es
Un amour ancré à la ferveur de tes charmes
L’innocence portée à la fragrance d’un jouet.
Je suis l’imperfection au revers de ta patience,
Un songe fugace que l’on conserve sur les chemins
Quand l’ombre se perd dans la poussière de mes silences
Tu me reviens drapé à l’instant des lendemains.
Je suis à ton regard ce que tu es au toucher,
L’image d’une union éternelle bénie des cieux,
Une rose exquise qui unit nos cœurs amoureux.
Sur le bord de l’étang, d’infinis ricochets
Nous inondent de signes fort opportuns d’allégresse
Où j’appose le cachet de ma plus douce tendresse.
Avec tout mon Amour - le 28 juillet 2021 - Michaël
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - prix littéraire du Sud-Ouest de la France et médaille d'étain à la Société des Arts et Lettres à Paris - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 28 juillet 2021
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Qu'y a t-il dans le cœur
Des jolies fleurs
Qui plaisent aux amoureux
Et leur mettent du bleu aux yeux
Du miel pour leurs lèvres
Dans un élan de fièvre
Des caresses qui éveillent
Un bouquet de merveilles
Une fleur à la bouche
Des langues qui se touchent
Les fragrances d'un corps à corps
Symphonie aux multiples accords
Délicatement aromatisé
À la chaleur de l'été
Gourmandises sensuelles
Amour passion des flammes jumelles
Doux baisers papillons
Tendrement posés sur le front
© Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France - le 28 juillet 2021
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L'unité
L'unité pour un rassemblement !
Coquelicots, fragilité de l'humanité
Depuis la création de l'histoire
L'homme en un instant de pauvreté
Se trouve seul devant son identité
Tout à coup ses pétales volent au vent
On ne sait d'où il vient
S'engouffre dans la poitrine sous le parka
Vous refroidit le corps, l'extrémité des mains
Avec son manteau blanc
L'hiver, neige, gelée, vergly
Tout un champ
Rappelant
L'unité dans un rassemblement
Que de cœurs tendres de bonté
Vers le soleil sont tournés
Merci Seigneur de nous émerveiller
Claudette Méplomd - retraitée de la SNCF - Confians à Conflans Sainte Honorine en île de France - le 6 juillet 2021
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Dans la lumière d’un après
J’ai dit oui devant l’autel, j’ai dit oui à ton cœur,
J’ai dit oui devant la croix, j’ai dit oui à toi,
J’ai dit oui devant Dieu, j’ai dit oui selon mes choix,
Pour un amour offert à des milliers de fleurs.
Dans la lumière du passé et celui d’un après,
Au Lascia Ch’io pianga d’Haendel, parmi nos fidèles,
Remontant à pas lents l’allée d’une petite chapelle,
J’ai revu alors tout ce que nous avions créé.
J’ai dit oui devant toi, j’ai dit oui à notre union,
J’ai dit oui sur la Bible, j’ai dit oui au nom des saints,
J’ai dit oui devant les anges, j’ai dit oui à ton nom.
Dans la lumière d’un après et celui du chemin,
À l’ode pour le couronnement d’Elgar, j’ai dit oui,
Pour être à tes côtés à chaque instant de ma vie.
À Anne, Avec tout mon amour
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - prix littéraire du Sud-Ouest de la France et médaille d'étain à la Société des Arts et Lettres à Paris - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 30 juin 2021
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Rimes au repos
Ma tombe est si petite
que je devrai bientôt choisir
qui, de l'âme ou du corps,
devra s'y assoupir.
Les deux, il va sans dire
méritent un long repos
mais auquel des délices
dois-je sauver la peau?
Mon corps connaît par cœur
ce creuset infini,
barque noyée d'odeurs
il naufrage à minuit.
Ce corps risque sous peu
délires et abandons.
C'est de son propre aveu
qu'il largue la chanson.
Quant à mon âme
si l'on en croit
le fol espoir qui l'envahit,
elle souhaiterait bien
dormir sans fin
dedans la paume de tes mains
© Diane Gagnon - retraitée et créatrice du site
https://lilebleue.wixsite.com/poesie Poème - Montérégie - Québec - le 26 juin 2021
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Un an
À Elise.
Voilà un an que tu m’as quitté pour Eden,
Une année que les souffrances de la vie m’entraînent
Dans le déclin douloureux de ce jour trop vieux
Où j’avais crié « Mon Amour disparu, adieu ».
Voilà un an, un an que je pleure ton absence,
Un an que notre amour n’est plus que silence,
Un an que ce fardeau rampe sur mon âme,
Sifflant la tristesse de mai, printemps de larmes.
Voilà, un an, une année que tout s’est enfui,
Le trépas a cloisonné les instants fébriles,
Le venin des douleurs s’agrippe et se distille.
Je le sens en moi, il me ronge et me détruit
Comme cette odeur fétide de l’encensoir
Où est né l’affliction et où est mort l’espoir.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - prix littéraire du Sud-Ouest de la France et médaille d'étain à la Société des Arts et Lettres à Paris - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 23 juin 2021
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Une longueur de rêve
Une longueur de rêve
plus tard
la terre s'est réveillée
boulimique ici
affamée là-bas
guerre et paix
à son chevet
le temps cligne de l'œil
culpabilité planétaire
une longueur de rêve
plus tard
le regard vers la lune
allongée dans la mer
le vent s'est levé
en même temps que moi
et
si on marchait un peu
mon amour
© Diane Gagnon - retraitée et créatrice du site https://lilebleue.wixsite.com/poesie Poème - Montérégie - Québec - le 21 juin 2021
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Mes premiers poèmes
Je les ai griffonnés
sur mes cahiers d’écolier
des mots comme des je t’aime
Lors de mes balades
au cœur de la nature
avec l’encre d’un fruit trop mûr
je te traçais de mon doigt sur la table
Je gravais sur le tronc
d’un arbre, un chêne
notre amour que nous célébrions
avec le sang de mes veines
J’étais jeune
et insouciante
j’étais jeune
et bouillonnante
Puis j’ai écrit pour vous
mon amie, mes nièces, ma sœur
les mots doux qui trottaient dans mon cœur
des mots tendresse comme des bisous
Aujourd’hui, j’écris toujours des poèmes
empreints de vie, porteurs de messages
et vous emmène dans un voyage
à la couleur de bohème
Dans mes cahiers d’écolier
j’écris l’amour, j’écris la vie
j’écris le jour, j’écris la nuit
comme un parfum de liberté
Dans mes cahiers de poésies
je dessine
je griffonne
je rêve et puis j’oublie.
© Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France - le 21 juin 2021
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Paris, une saison s’éteint
Une saison s’éteint au son pesant d’un violon
Qu’un musicien fou fait vibrer par son archet ;
La place de l’Opéra n’est plus qu’un hiver trop long
Où les badauds meurtris s’en vont au vent mauvais.
À Montmartre, le Sacré-Cœur a déjà trop froid
Et sa place semble attendre le retour du printemps
Où les arbres, gelés, n’abritent plus les hommes sans toit
Qui venaient s’endormir, recroquevillés, sur les bancs.
Les camelots de le rue Mouffetard interpellent
Les passants emmitouflés qui se trainent lourdement
Sur les trottoirs où la pluie et le vent se mêlent ;
Certains s’arrêtent et d’autres s’en vont indolents.
Sur les bords de la Seine, les péniches se balancent
Sans force, ancrées solidement sur les quais frileux
Pendant que des fols quidams à leur indécence,
S’abandonnent librement, indifférents et heureux.
Une saison s’éteint et l’hiver n’est plus pareil ;
Le Louvre a déjà oublié que le peintre est mort
Après qu’il eut coupé violemment son oreille ;
Une saison s’éteint et Paris, au loin, s’endort.
Une saison s’éteint au son pesant d’un violon
Qu’un musicien fou fait vibrer par son archet ;
La place de l’Opéra n’est plus qu’un hiver trop long
Où les badauds meurtris s’en vont au vent mauvais.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - prix littéraire du Sud-Ouest de la France et médaille d'étain à la Société des Arts et Lettres à Paris - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 20 juin 2021
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Une rose pour mon grand-père
Dans ce petit cimetière où mon grand-père repose
Sur cette terre des Landes volée au ciel des palombes,
Je suis venu déposer la beauté d’une rose
Parmi des chrysanthèmes mis au pied de la tombe.
J’ai trente ans aujourd’hui et je n’ai pas oublié
Celui qui a guidé ce jeune garçon d’ailleurs
Pour me montrer comment on pouvait par milliers
Tracer des sillons aussi droits pour chaque valeur.
Je n’ai pas oublié celui qui m’a appris
À grandir dans la vertu et le respect des siens
Dans cette région qui l’avait vu grandir aussi
En traînant ses galoches sur le bord des chemins.
Je regarde cette tombe toute froide et je me souviens
De la chaleur de cet homme venu du midi
Là où le soleil est plus bleu quand il revient,
Là où l’Atlantique rejoint les montagnes d’Euskadi.
Dans ce cimetière où mon grand-père repose
Sur cette terre noire du Sud-Ouest qui fut sa patrie,
Je suis venu déposer le silence d’une rose
Pour honorer sa mémoire et celle de son pays.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - prix littéraire du Sud-Ouest de la France et médaille d'étain à la Société des Arts et Lettres à Paris - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 20 juin 2021
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Épousailles
Comment oublier le premier baiser
D’un grand amour de jeunesse
Mon cœur frissonne de tendresse
Même après ces longues années
Lettre d’adieu au parfum de larmes
Partir pour un ailleurs malgré nous
La vie aura-t-elle encore du charme
Et m’offrir l’amour dans ce monde fou!
Un amour impossible devenu possible
Bercé par des souvenirs et un long silence
Je te retrouve à la croisée des chemins
Par la magie de facebook qui jeta l’ancre
Notre rendez-vous au mitan de la vie
Petits cœurs en or pendus à mes oreilles
Cadeau d’une époque qui me parle de toi
Doux sentiment au fond de moi qui se réveille
Des heures à laisser nos âmes parler
Du chemin parcouru de notre vie passé
Et rêver de bâtir un avenir ensemble
Pour le bonheur d’aimer et d’être aimé
Témoignage d’amour en ce beau jour d’été
De vieillir doucement contre vents et marées
Promesse de nos deux cœurs retrouvés
En marchant ensemble sur la route de la vie
Céline Anctil – retraitée de la fonction publique – Gatineau – Québec 13 juin 2021
********
La brume opaque
L'impasse
Est là
Avec ses yeux
Rubiconds
Sa bouche
Béante
Livrée
Aux méandres
Du temps
Elle s'abreuve
Aux perles d'eaux
À la brume opaque
Le miroir
Embué
Reflète son visage
Ses rides
Prisonnière
Des tentacules
Elle se laisse
Bercer
Par le vent
Du nord
Le houlement
Des vagues
Embrasse
Les récifs
Livrés
À l'écume
Des ans
© Salavatore Gucciardo - peintre et poète sans frontières - youtube/Md2b6U-dbMo - salvatoregucciardo.be - Charleroi - Belgique - le 7 juin 2021
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Énergie
Le halo masque le visage
Le spectre
Dépose une ombre
sur l'axe de la sphère
Dans la cartographie du ciel
La vision est réelle
Elle émet une image fusionnelle
Le feu du ciel
Alimente l'énergie
Un peuple en gestation
Surgit du vide absolu
Le cône lumineux
Nourrit la pulsion
out es mystère
Dans la géographie évolutive
Le souffle du grand feu d'artifice
Est dans l'homme
© Salavatore Gucciardo - peintre et poète sans frontières - youtube/Md2b6U-dbMo - salvatoregucciardo.be - Charleroi - Belgique - le 7 juin 2021
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Coeur effiloché
Je t'ai aimé
Avec les parcelles de mon cœur
Tendrement conservées
Sans avoir peur
De les partager
Je t'ai aimé
Avec des parcelles de mon cœur
Sur une île, dans un refuge trouvé
Nos corps en sueur
La vie à croquer
Je t'ai aimé
Avec des parcelles de mon cœur
En t'écoutant fredonner
Durant des heures
Ton air préféré
Je t'ai aimé
Avec des parcelles de mon cœur
À écouter une histoire inventée
Qui m'a remplie de bonheur
Jamais, je ne vais oublier
Je t'ai aimé
Avec des parcelles de mon cœur
Sous un ciel étoilé
Avec tant d'ardeur
Je ne pouvais m'en lasser
Je t'ai aimé
Avec les parcelles de mon cœur
Et j'ai tant pleuré
En cherchant à le réparer
Sans m'effondrer
Monique Brouillard - retraitée - autodidacte – Saint-Gérard-Majella - Québec - le 6 juin 2021
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Soleil
Astre du ciel
toi qui nous réveilles
et nous éclaires
de ta douce lumère
© Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine - biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France - le 6 juin 2021
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Garde le cap
Garde le cap
sur ce grand saule
navigue à vue
Tu te reposeras
sur mon épaule
l'heure venue
© Diane Gagnon - retraitée et créatrice du site https://lilebleue.wixsite.com/poesie - Montérégie - Québec - le 4 juin 2021
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Merlin
il aime ce jeu
de toile et d’araignée
la nuit ficelle fine
la nuit qu’il noue
au frisson fou
fixé au revers de ses doigts
soupir vacant
la nuit se joue
geste de cendre
ou pure offrande
il écarmine les sons
et les mots
braises d’oiseau
se posent en cage
sur sa peau
© Diane Gagnon - retraitée et créatrice du site https://lilebleue.wixsite.com/poesie Poème - Montérégie - Québec - le 29 mai 2021
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À marée triste
De la mer
par milliers
ils surgissent
à marée triste
caravane misère
caravane détresse
Elle porte en bandoulière
le corps sans vie
de son petit
le regard fou
de son homme
englouti
La femme avance
sait que la peur
même amarrée
ne pourra
la quitter
Un long ruban d’hommes
la suit
perpendiculaire
à la nuit
La lune indifférente
bat des cils
à marée haute
à marée basse
à marée triste
Aujourd’hui
c’est eux
demain
ce sera nous
© Diane Gagnon - retraitée et créatrice du site lilebleue.wixsite.com/poesie - Montérégie - Québec - le 23 mai 2021
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Mourir auprès des miens (chanson sans musique)
1/ Quand ma jeunesse s’enfuira au loin
Meurtrie par les souvenirs du matin
Qui s’effaceront sur l’adret du midi
Des coteaux silencieux d’Euzkadi*
Et quand la vieillesse sera là
Entre le fronton et ma chistera
Refrain Quand je ne croirai plus en rien,
Je reviendrai mourir auprès des miens.
2/ Sur ce chemin qui mène à Hélette**
Pour le chant sacré d’une dernière fête
D’un chœur basque que je n’entendrai plus
En l’honneur de cet être que je fus
Par tant d’années données à des gens
Qui m’ont tout pris à l’ombre d’un versant
Refrain Quand j’aurai fini de faire le bien
Je reviendrai mourir auprès des miens.
3/ Par tant d’offrandes tendues à autrui
Par tant d’amour distribué sans fruit
Pour des soleils sans importance
Qui ont voilé mon existence
La clarté de mon ciel s’éteindra
C’est ainsi que ma vie s’en ira.
Refrain Quand je ne croirai plus en rien
Je reviendrai mourir auprès des miens.
Euzkadi : Pays basque
Hélette : Petite commune du pays basque
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - prix littéraire du Sud-Ouest de la France et médaille d'étain à la Société des Arts et Lettres à Paris - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 20 mai 2021 ********
Le troubadour d’Aquitaine (chanson sans musique)
Parlé :
Au fleuve de l’Adour au confluent de la Garonne
A l’unisson, les cloches d’une chapelle pyrénéenne
Résonnent dans les hauts cieux de Bordeaux à Bayonne
Ce soir, je reviens en troubadour d’Aquitaine.
Devant le tourment d’un monde en danger
Où l’exclusion blesse nos cicatrices
De celui qui n’a plus rien à manger,
Ce soir, ma chanson va contre l’injustice.
Pour le pardon des Hommes qui ne savent plus,
Qui ont perdu le temps des valeurs
Qui ont cru sans croire à leur salut,
Ce soir, je prie au fronton des douleurs.
Refrain N° 1 :
Mes amis
Chantons l’Amour, ne crions pas la haine
Devant un enfant qui a trop souffert,
Je reviens en troubadour d’Aquitaine
Pour abolir le vent de la misère.
Devant le mendiant que l’on peut devenir,
Du silence des mots à l’indifférence
Qui a pleuré sans jamais plus sourire,
Ce soir, ma main se lève contre la souffrance.
Pour un homme à qui on a tout pris
De son honneur au sens de sa fierté,
De sa force à ses sentiments meurtris
Ce soir, mon âme implore la trinité.
Refrain N° 2 :
Mes amis
Chantons l’espoir et formons une chaîne
Devant la pauvreté d’un être humain,
Je reviens en troubadour d’Aquitaine
Pour redonner une rose au lendemain ;
Reprendre les refrains 1 et 2 sans Mes amis.
Michaël Blauwart - écrivain - journaliste - poète - prix littéraire du Sud-Ouest de la France et médaille d'étain à la Société des Arts et Lettres à Paris - Bazas - petite commune de Gironde - France - le 20 mai 2021 ********
La céramiste marseillaise
Sur sa trottinette, elle file
Entre les badauds, se faufile
Fendant la foule des cagoles
Elle volète, caracole
Pour arriver au magasin
Sans rien casser de son butin
Ou à l'Ehpad des mémés
Où elles l'attendent, impatientées
Les enfants aussi, les veinards,
Profitent des bienfaits de son art
Elle modèle, émaille et cuit
Et sème sa pédagogie
Son univers si personnel
Attire, charme et émerveille
C'est l'enfance qui rigole toujours
Avec liberté et humour
Ni conventionnel, ni sérieux
Juste un régal pour les yeux
Rien de sage ni de morose
Avec Cris, faites une pause.
[Notes:
-"cagole" , mot de Marseille qui désigne une jeune fille un peu provocante, superficielle.
-"Ehpad": maison de retraite pour gens agés .]
Danièle Comparetti - infirmière covidlandienne - hemodyrea.canalblog.com - aimant écrire -Tours - France - le 9 mai 2021
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Rêve
Il vient souvent à la maison
comme un soleil hors de saison
il reste là
et se pendule
aux paupières closes
des fenêtres
j’entends ses mains
pleines de vent
m’offrir des gerbes d’océan
© Diane Gagnon - retraitée et créatrice du site https://lilebleue.wixsite.com - Montérégie - Québec - mai 2021
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Le chemin
Je marche lentement sur la route
J'aimerais me rendre au bout
J'éco