La responsabilité

Évolution spirituelle des populations

Suite à une conversation très animée avec des ami.e.s sur l’élection présidentielle française de 2022, je me réveille le lendemain matin avec plein de nouvelles idées. Nous avons, entre autres, abordé le programme d’Éric Zemmour qui dénigre les musulman.ne.s. Voici donc les pensées qui ont fait leur chemin pendant la nuit.

Dans un premier temps, sachez que j'évalue toujours le niveau d’évolution spirituelle d’une population selon trois critères : la manière dont elle traite ses femmes, le degré d’égalité entre ses membres et la manière dont elle traite les autres populations. La population étatsunienne détient le triste record du premier rang avec une très grande pauvreté spirituelle qu’elle exporte partout dans le monde; suivie de près par les Anglais, les Français. Ce sont les trois populations colonialistes et/ou impérialistes qui causent le plus de violence partout dans le monde depuis plus de cinq cent ans. Elles sont suivies de près par les populations chinoises, russes, un peu la population espagnole.

Je mesure la violence envers une population sur le plan physique et surtout sur le plan émotionnel, comme ce fut le cas dans plusieurs colonies par les populations espagnoles, anglaises et françaises. Lorsqu’une population, ou une personne, en dénigre une autre, elle engendre la violence. Face au dénigrement, les gens ont en gros deux réactions, selon leur type de personnalité : en le retournant contre soi ou contre les autres. Ainsi, lorsque la population française se plaint de la violence de musulman.ne.s sur son territoire, cette dernière est le reflet de la violence de la population française qui l’a colonisée et dévalorisée.


Il est extrêmement difficile pour des personnes violentes de reconnaître le tort qu’elles causent à une autre personne. Même chose pour une population envers une autre. En plus, il est quasi impossible, quand on se croit supérieur.e, de reconnaître à quel point on souffre pour se réfugier dans la supériorité qu’on doit justifier. Elle est le signe d’une grande souffrance spirituelle, d’une terrible détresse émotionnelle. Quand on souffre, on a peur de l’autre.

Plusieurs pays scandinaves sont cités en exemple pour le bien-être de leur population. Les mères jouissent d’un congé de maternité de trois ans avec 90 % de leur salaire; les pères ont aussi un congé de paternité dont je ne connais pas les détails; des garderies sont gratuites; les soins de santé gratuits sont d’une grande qualité, facilement accessibles avec les médecins de famille mieux payés que les spécialistes; les enfants mangent dans les cantines d’écoles des aliments en majorité biologiques; l’écart entre les pauvres et les riches est au plus bas dans le monde; et, surtout, une exploitation pétrolière qui enrichit toute la population. Dans la majorité des pays producteurs de pétrole, la rente pétrolière (les revenus) se termine dans les poches des élites politiques et économiques. On parle ainsi de la «malédiction de la rente pétrolière». De plus, ces populations scandinaves participent rarement aux conflits armés comme le font les populations étatsuniennes, anglaises et françaises.

Heureusement qu’on les a comme exemples à suivre, dont on peut largement s’inspirer, lentement, mais surement.


© Diane Leblanc - Autrice et conférencière - dianeleblanc309@gmail.com - Brossard - Québec - 14 décembre 2021

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Différentes responsabilités

La responsabilité est le véhicule moral et éthique pour monter aux plus haut degré de notre fierté ou descendre les marches conduisant à la faillite de notre vie; ce qui veut dire qu’elle peut nous conduire aux antipodes de nos vécus émotifs. En y pensant via une petite jonglerie, je me suis retrouvé comme au centre d’un kaléidoscope où cette super entité puissamment présente m’apparait en association avec d’autres réalités de notre humanité; je vous présente ce que je vois, à partir de mon siège pivotant.

Responsabilité-droit parental

On veut tous et toutes devenir des adultes responsables et éventuellement des parents responsables. Cette responsabilité parentale nous colle à la peau; le bien-être de nos enfants nous tient à cœur, au point de jurer sur la tête de nos enfants; et les cheveux nous dressent sur la tête à la nouvelle d’un enfant maltraité par un de ses parents. Tout nous incite à ne pas faillir; mais même au milieu des épisodes où les ressources personnelles nous manquent pour exercer cette responsabilité avec succès, devant la loi, notre fameux droit parental nous apparaît comme une bouée de sauvetage. Et si finalement il nous est retiré, on est stigmatisé de dénaturé - ça veut tout dire. Belle association : irresponsabilité-dénaturation.

Responsabilité-jugement

Ici on se retrouve en plein dans le domaine juridique, dans les dédales des procès de tous genres. Le procureur et ses adjoints tapent sur notre culpabilité, autrement dit notre irresponsabilité. La défense se dresse pour annuler un possible jugement défavorable ou à tout le moins l’atténuer en développant l’argument du partage des responsabilités dans le méfait commis. Ici encore la société est là pour corriger des procès mal menés; elle permet d’aller en appel, mais surtout dans un doute raisonnable, elle passe le balai sur la manière dont on a exercé notre responsabilité.

Responsabilité-imputabilité

Allons rencontrer Madame l’Imputabilité. Il y a de quoi la plaindre. Drôle de phénomène de mettre sur les épaules d’une seule personne le poids de la responsabilité collective où il y a une foule de facteurs et de variables en cause et une foule d’acteurs à l’œuvre pour les gérer. On se retrouve en plein dans la fable « La peste » de sieur De Lafontaine où après le blanchiment des consciences on entend le verdict fatal : « Haro sur le baudet ! » qui en termes contemporains s’entend comme « C’est la faute du ou de la Ministre, qu’elle démissionne! »

Responsabilité-thérapie

Il y a un courant très fort chez les thérapeutes d’utiliser la thérapie de la responsabilisation; je l’ai jadis pratiquée avec succès pour redresser la déviance sociale ou de rebâtir le goût à la vie de personnes se noyant dans les marasmes de la dépression. Le but visé est d’aider à se retrouver en harmonie avec les valeurs dominantes de la société qui nous entoure, et non pas celles prévalant dans la religion animiste. Qu’il devait être doux de croire que tout était de la responsabilité des dieux !

Jean-Louis Bonin - ex-professeur - ex travailleur social - Sorel-Tracy - Québec - le 3 juillet 2021

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