La démocratie 

Élection provinciale 2022, Québec

La démocratie est le pouvoir du peuple. (Démos/peuple et Kratos/pouvoir)

Comme caractéristiques essentielles à son existence, il y a les élections.

La démocratie participative est axée sur la consultation des citoyens, à leur participation active à la gestion des affaires publiques et à la prise de décisions politiques.

Cette consultation se fait par l’élection où nous votons. Le vote est secret. Le vote,  vient du latin « votum », « vœu ».

Un vote est la manifestation d'une opinion, d'une volonté ou d'un choix lors d'une consultation au sein d'un corps politique, en vue d'une élection.

Un gouvernement démocratique devrait assurer la participation aux élections de tous ses citoyens. Ceci signifie que, dans la mesure du possible, les critères d'admissibilité doivent être assez larges pour permettre à tous les adultes qui ont la citoyenneté de s'inscrire et aucun groupe de citoyens ne doit être systématiquement privé du vote. Il faut spécifier parmi les qualités d'électeur,  l'âge, la citoyenneté et les exigences de résidence.

L'exigence de la citoyenneté limite habituellement le droit de vote aux citoyens adultes, quoique cette exigence soit en train d'évoluer de façon significative. Au Québec, l’âge au droit de vote est fixé à 18 ans, depuis 1963.

Sans se mêler de politique, il faut savoir que le citoyen a des obligations en faisant usage de son droit de vote (Depuis 1940 pour les femmes); il a aussi des devoirs.

Ses devoirs :

Premier devoir, respecter le droit de l’autre. (Dans la déclaration des droits de l’homme). Un deuxième devoir : Payer de l’impôt. Troisième devoir : voter.

En cette élection 2022, il est exceptionnel que nous ayons cinq partis politiques, sérieux, structurés, crédibles, qui sollicitent nos votes par des programmes bien pensés et dont une bonne partie semble réalisable dans les quatre prochaines années.

Il est donc essentiel que chacune des plateformes soit bien analysée afin de faire un choix bien éclairé. 

Aujourd’hui on parle de milliards de dollars, en 1958 lorsque l’on parlait de millions c’était une somme considérable.

À titre d’archives pour l’élection provinciale du 3 octobre 2022.

Gilles Capistran - autodidacte - Longueuil - 27 septembre 2022.

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13 novembre 2015 – Attentats parisiens


Des hommes,

Des femmes

Des enfants

Sacrifiés

L’horreur s’infiltre

Au nom de qui, de quoi ?

Pour qui, pour quoi ?


Ils étaient notre famille,

Celle des Hommes

Que dire de ceux

Qui tuent avec lâcheté

Des innocents ?

Au nom de qui, de quoi ?

Pour qui, pour quoi ?


Nos cœurs se gonflent

De peines

De révoltes

De colères

Pleurons nos morts

Mais ne baissons pas les bras

Devant tant de haine


Semons des petites graines d’amour

Laissons-les s’envoler

Coloniser

Prospérer

C’est encore notre liberté


Nul ne peut nous la voler

Semons à tout vent

Et l’amour vaincra

Il doit vaincre.


© Isabelle Vouriot - écrivaine - facebook : Les mots d'Isa - Nayemont les Fosses - commune des Vosges en Lorraine - France - le 14 novembre 2021 

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Aux origines de …la démocratie représentative

 

Après quatre cents ans de monarchie absolue de droit divin, le monde occidental est prêt pour un changement de garde. La fin du 18ième siècle est le théâtre de grands changements sociaux. Je m’attarderai aux révolutions les plus célèbres, la française et l’étatsunienne.

 

En gros, une classe sociale, les bourgeois, renverse une autre classe sociale, les nobles. La bourgeoisie est composée de riches marchands, d’élus locaux, de propriétaires terriens. En France, ils veulent accéder au pouvoir politique réservé aux nobles et au clergé. Aux États-Unis, ils en ont assez de se faire dicter leur conduite par les représentants du roi.

 

Les bourgeois saisis récupèrent la révolte du peuple pour renverser les élites politiques en place. En France, il n’a plus de pain à manger. Aux États-Unis, il se révolte contre des taxes abusives. Les bourgeois réussissent à renverser le monarque français et les représentants anglais en alléguant qu’ils avaient les qualités nécessaires pour défendre le peuple jugé trop émotif.

 

Mais on s’organise comment? On parle de république, jamais de démocratie. Ce terme est associé à l’expérience athénienne[1] où de simples citoyens participent aux décisions de leur communauté. Cette nouvelle classe sociale montante y voyait l’anarchie où tout le monde est égal. Lorsque ces révolutions éclatent, le peuple voit aussi la possibilité d’améliorer son sort. Mais l’égalité sociale menace les privilèges et la richesse des bourgeois : c’est hors de question.

 

C’est alors produit un dynamique remue-ménage où deux classes sociales aux intérêts diamétralement opposés défendent bec et ongle leurs intérêts. Les vainqueurs sont connus. Mais pourquoi?  En effet, les bourgeois se connaissent entre eux, fréquentent les mêmes écoles, prennent leurs vacances aux mêmes endroits et forment un groupe homogène. Ils savent s’exprimer, possèdent un bon réseau de contacts, jouissent d’une certaine autonomie financière, affichent une confiance en eux.  Quant au peuple, ses représentants ne sont pas aussi bien organisés et sont privés des mêmes moyens. Le combat n’est pas à armes égales.

 

Pour justifier leur supériorité sur le peuple, les bourgeois ont la brillante idée de récupérer le concept de démocratie en lui accolant l’épithète de « représentative ». Démocratie (dêmos : peuple, kratos : pouvoir) signifie le pouvoir du peuple. Ils allèguent que le peuple ne pense qu’à ses intérêts personnels au détriment de celui de toute la population.

 

C’est ainsi que cette classe sociale s’installe pour préserver ses privilèges sous couvert de défendre les intérêts communs, alors que la diversité sociale n’est pas représentée dans nos soi-disant démocraties. Une alliance se scelle entre les élites économiques (riches bourgeois) et politiques (anciens élus locaux ayant maintenant accès aux hautes sphères politiques) jusqu’à ce jour. Passer de la monarchie à la démocratie est un saut social trop grand. En réalité, nous vivons dans des aristocraties électives (aristoi : les meilleurs).

 

Depuis, nous nous dirigeons lentement vers une véritable démocratie.

 [1] Les Grecs ont inventé le terme, pas la pratique, aussi vieille que le monde.

Source Démocratie. Histoire politique d’un mot, Aux États-Unis et en France, Francis Dupuis-Déri, 2013

 

© Diane Leblanc - Autrice et conférencière - dianeleblanc309@gmail.com - Brossard - Québec le 3 juillet 2021

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