Le monde
Marseille
Venez donc faire une halte
Devant cette jolie poussière d’asphalte
Une simple poubelle élimée
Qui devient une œuvre, sublimée
À Marseille, tout est possible
Le moche, le beau, comme l’indicible
Admirez donc ces façades décrépies
Enjolivées par des artistes à l’infini
Il y a matière à lire et à imaginer
Pour celui ou celle qui est capable de rêver
À Marseille, tout est liberté
Les incivilités comme la beauté
Regardez donc cette foule bigarrée
Ce peuple hétéroclite et avant tout marseillais
Qui cohabite sous le soleil
Dans l’immense ville de Marseille
Ici, tout est mouvement
Ici, tout est vivant.
Voir les photos reliées à ce texte sous l'onglet: Photos et dessins des membres / Convivialité / Marseille
Danièle Comparetti - infirmière qui aime écrire - blogueuse - hemodyrea.canalblog.com - Tours - France - le 09 juillet 2023
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Ce monde m’échappe
Être dans ce monde sans être de ce monde, par mes écrits, je m’échappe, m’évade, voyage, d’un lieu à un autre, d’une vie à une autre, d’une histoire à une autre, d’un monde à l’autre. Il n’y a qu’un pont, une passerelle, une ligne et une plume.
Dans ma bulle, je m’évade pour un temps donné de ce monde réel. Je m’esquive, m’éclipse, sans voiture, ni calèche, avec une feuille, un crayon, un clavier.
Je me libère de toutes les barrières, je vis, je note mes pensées entremêlées, mes vérités. De mes balades poétiques, nature, je pose les mots d’un monde qui parle, ou pas. De ceux qui chahutent, de ceux qui écrivent, lisent et poétisent. Ce monde en quête d’amour, en quête de sens.
La parole silencieuse, d’un céleste bonheur. Je l’écoute, la parole de cet autre monde auquel j’appartiens. Le ciel et ses histoires. Le jour qui parle à la nuit, la nuit qui parle au jour. Les silences de leurs voix, les soupirs, et les attentes, les balbutiements, les actions, et dans le silence de la nuit, s’élève une voix qui raconte au creux de mes insomnies. Les bruits incessants de nos journées dans ce monde bourdonnant dans nos têtes, ne laissant aucune place au silence et à ses murmures anonymes. À qui se raccrocher pour s’apaiser, veiller, prier, te parler, et enfin trouver le sommeil.
Ce monde nous échappe, nous laisse sans voix, muets, sourds, aveugles, dépourvus de nos sens. La parole se meurt, la liberté d’expression s’envole. Que reste-t-il alors dans le silence, un souvenir, une odeur, une musique, une personne, toi ?
Je porte en moi l’espoir, la vie, le souffle, le mystère, et je veux croire en ce monde qui s’échappe et qui fuit. La lumière sur le chemin, le ciel se crée de la parole. Notre existence est un ancrage fondateur. J’écoute la voix de l’enfance, je regarde l’horizon, je contemple la nature, le soleil, les poèmes que l’on sème, l’amour, les astres du ciel, les étoiles qui brillent. Je vis de tout ce monde, de sa beauté, je dessine les mots, je rêve.
Ce monde possible n’est pas muet. Entendez-vous les voix sacrées du vent dans les feuilles de l’arbre. Entendez-vous le chant des vagues, le murmure des oiseaux le matin au réveil. Ressentez-vous le message du soleil qui vous salue et vous sourit, vous nourrit de son amour.
Dans mon monde presque enfantin où je me raconte des histoires, où mes personnages prennent vie, et me disent tous les jours des mots d’amour, est-ce ma foi qui m’emmène dans un monde fabuleux et magique, où tout est beau. Il n’y a qu’une frontière, une passerelle, un pont à traverser, en pensée d’un monde à l’autre.
La parole a de la valeur, où toute chose créée a la parole, existe, vit, entre le commencement, la naissance et le souvenir. Écrire des poèmes donne corps à un monde silencieux, dévoilant un secret, celui d’un feu dévorant.
©Gaëlle – Bernadette Lavisse - auteure - poète - écrivaine - biographe - Hauts - de - France 62 - le 1er février 2023
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Le Tour de France – étape Dunkerque – Calais du 5 juillet 2022
Il est passé chez nous, et toute la population était au rendez – vous. Elle attendait cet événement avec une grande joie. Chaque ville et village étapes avaient décoré pour l’occasion. Les enfants encore à l’école avaient peint des panneaux et criaient les bras levés. Des plus petits aux plus anciens jusqu’aux petits chiens attendaient sur le rebord des routes.
Voici d’abord venir la horde de la caravane, voitures rigolotes klaxonnant ou musique à fond, jetant quelques souvenirs sur son passage: casquettes, bob, saucissons, lessives et autres jetons, avant l’arrivée du peloton qui pédale dans de gros efforts. Ils arpentent les montées et les descentes, sur des kilomètres reliant une ville à une autre, passant par de petits villages pour agrémenter leur voyage. Les routes en pavés ou les routes montagneuses, celles des mers également. Pauvres coureurs que la météo parfois asticote. Cette année, ils sont gâtés, ils connaîtront le grand soleil, la canicule du Nord au Sud. Quelques nappes de brouillard pour les lève-tôt. Un, deux, trois coups de pédales dans chaque région. Ont -ils le temps d’admirer les paysages, ou les œuvres d’art qui leur rendent hommage ? Nous sommes tous là pour leur crier « courage ». Après l’effort, le réconfort les attend au bout de l’étape. Ils partageront un bon gueuleton autour de la même chanson « À bicyclette ».
C’est notre voisin belge maillot jaune qui a remporté l’étape Dunkerque – Calais.
P.S. Voir les photos prisent du Tour de France par Gaëlle – Bernadette Lavisse accompagnant ce texte sous le volet Photos et à l'onglet Sur le vif
©Gaëlle – Bernadette Lavisse - auteure - poète - écrivaine - biographe - Hauts - de - France 62 - le 9 juillet 2022
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© Gaëlle – Bernadette Lavisse - auteure - poète - écrivaine - biographe - Hauts - de - France 62 - le 1er février 2023
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Histoire du Montréal souterrain
Je suppose que beaucoup de montréalais ne savent pas que le Montréal souterrain existe et que plusieurs n’y ont jamais mis les pieds. Pourtant c’est le plus vaste réseau souterrain urbain dans le monde.
Le Montréal souterrain est tout bonnement une ville souterraine qui faisait partie des plans de modernisation du maire visionnaire de Montréal, Jean Drapeau, dans les années 50, de même que le métro de Montréal, de l’Expo 67, de la Ronde et des Jeux olympiques de 1976. Le Montréal souterrain est né avec la construction de la Place Ville-Marie en 1962. Quel homme formidable et ingénieux ce Jean Drapeau, il a toujours eu mon admiration.
Qui aurait cru qu’il y a un réseau (RÉSO) qui couvre 32 km de passages piétonniers sous la ville de Montréal. C’est un ensemble de rues et de galeries souterraines climatisées qui dépasse tout ce qui a été fait dans le monde jusqu’ici. Le Complexe Desjardins est le point de départ pour y accéder, on a qu’à suivre les panneaux RESO pour se repérer.
Parmi les services accessibles, on compte des banques, des hôtels, des restaurants, des cinémas, des centres commerciaux, un grand nombre de boutiques, des salles de spectacles, des musées, plusieurs bibliothèques, des édifices universitaires ainsi que sept stations de métro et deux stations de trains de banlieue. C’est même possible de se faire coiffer ou de se faire faire les ongles. On y trouve aussi deux patinoires. Tout au long des couloirs souterrains, nous pouvons y admirer des œuvres d’art, verrières, sculptures, un fragment du mur de Berlin et une statue-fontaine, magnifique sculpture qui se trouve au Centre de commerce mondial de Montréal.
Le Montréal souterrain comporte plus de 190 points d’accès extérieur et des centaines de personnes l’utilisent chaque jour, surtout durant l’hiver montréalais, pour travailler, magasiner, se restaurer, s’amuser ou simplement s’y promener. Il donne aussi l’avantage de pouvoir se déplacer en ville sans sortir dehors, ce qui peut être très pratique lorsqu’il fait très froid.
Se promener tout simplement dans le RÉSO est une destination en soi. Bien qu’il soit plaisant de se promener au soleil, il demeure, que pendant certains mois, l’humidité de l’été et le froid de l’hiver fait en sorte qu’il est alors plus agréable de marcher à l’intérieur. On y voit des décorations flamboyantes de toutes les formes, de toutes les couleurs qui ont l’heur de nous attirer, nous séduire et bien sûr nous inciter à consommer.
On peut se procurer une carte du Montréal souterrain pour s’orienter parmi ses innombrables galeries.
J’ai visité le Montréal souterrain à plusieurs occasions dans ma vie. Il faut aimer la marche, être bien chaussés et aimer aller à l’aventure pour y découvrir de la nouveauté. J’encourage mes concitoyens à se réapproprier cet espace bien de chez-nous.
Lorraine Charbonneau - Retraitée de la Fonction publique fédérale - Résidente du Marronnier - Laval - Québec - le 5 janvier 2022
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Mon voyage à Paris
On voyage d’abord pour se changer les idées, pour oublier ses petits soucis, pour changer sa routine et pour s’ouvrir à de nouveaux horizons. Quelques souvenirs éparpillés de mes nombreux voyages me reviennent agréablement en mémoire, surtout ceux qui m’ont le plus impressionnée. Je vais raconter ici mes deux semaines passées à Paris.
D’abord, une petite parenthèse pour mentionner que mon ancêtre Olivier Charbonneau, sa femme Marie Garnier et leur petite fille Anne qui avait deux ans et demi vivaient à Marans, en Aunis. À Larochelle, ils se sont embarqués sur le Saint-André, ont traversé l’océan pour arriver en Nouvelle-France, le 29 septembre 1659.
À Paris, nous logions, ma compagne et moi, dans un petit hôtel sympa à Montmartre tout près du Moulin de la Galette qui a été immortalisé par deux grands peintres, Renoir et Van Gogh. Le cinéma Studio 2 se trouvait en face de notre hôtel. Nos journées étaient consacrées à visiter Paris. Nous revenions à l’hôtel vers dix-sept heures. Après un brin de toilette, nous prenions un apéro et allions souper.
Les deux premiers jours, nous avons pris l’Open Tour, autobus à deux étages, pour visiter Paris. Les renseignements nous étaient transmis par des appareils audio branchés à chaque siège. Nous pouvions descendre à notre guise, pour aller visiter, puis remonter en montrant notre passe au chauffeur. Deux journées splendides où le soleil brillait de tous ses feux.
À Paris, je me suis tout de suite sentie chez-moi, le nom des rues me racontait l’Histoire. Le pont Alexandre le Grand m’a le plus impressionnée avec ses pylônes surmontés d’illustrations en bronze et ses candélabres en bronze doré.
Je n’oublierai jamais notre visite au Palais de Versailles et de ses magnifiques jardins. Nous avons été charmées par les peintures, les lustres, les dorures et par la grandiose place. Marcher sur les pas des rois qui y ont vécu et qui se sont succédés était vraiment impressionnant.
Notre-Dame de Paris m’a fait découvrir une architecture extraordinaire et m’a émerveillée par ses vitraux, peintures, sculptures et gargouilles. On ne peut pas aller à Paris sans se délecter des merveilles du Louvre, sans visiter la Tour Eiffel, la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, le musée Grévin et les Galeries Lafayette. J’ai apprécié notre croisière sur la Seine. Pour nos déplacements, nous prenions le métro à tous les jours.
Au cimetière du Père-Lachaise, je me suis recueillie sur les tombes d’Edith Piaf, de Gilbert Bécaud et de Marie Trintignant. Passer devant la tombe d’un Frédéric Chopin, d’un Molière ou d’un Balzac m’a fait une impression toute bizarre. J’ai réalisé alors qu’ils n’étaient pas que des personnages, mais des personnes réelles qui ont, bien sûr laissé leurs marques, mais vécu, travaillé, souffert et qui sont morts.
De venir en France, d’avoir mis les pieds sur la terre natale de mes ancêtres m’a fait chaud au cœur. C’est comme si je les ramenais chez eux.
Lorraine Charbonneau – Retraitée de la Fonction publique fédérale – Résidente du Marronnier - Laval - Québec - le 8 décembre 2021
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Destination inconnue
Vous dire la route que je dois parcourir ou vous parler de mon itinéraire semble bien présomptueux de ma part. Mais je tente malgré tout de me prêter à ce jeu.
Je voyage surtout dans des pays aux horizons infinis. Mon loisir préféré est de visiter avant d’élire domicile à un endroit propice à mon caractère aventureux qui aspire à la sérénité.
Tout au long de la route, les compagnons qui me côtoient se délectent, tout comme moi, des beautés de cette nature, d’une richesse incommensurable et de ce climat où il fait bon se prélasser. À l’occasion, nous dansons au rythme d’une musique endiablée de l’orchestre des grandes villes. Parfois, la musique devenant plus douce et reposante, nous tournons jusqu’à en perdre haleine en tenant compagnie aux animaux de la forêt, apprivoisés par notre touche de velours.
Tout à coup, me voilà entrainé dans une descente aussi rapide qu’un cerf-volant en déroute. Où vais-je mettre pied? Une force puissante m’oblige à m’abandonner et me prend en charge au gré de ses caprices. Ce long trajet se termine alors en ma fierté exclusive qui bien humblement se fond dans une diversité pour former un décor féérique que vous admirez, pendant que votre être tout entier entonne un TE DEUM.
Le temps d’une saison, j’aurai donc participé à votre joie, à votre extase et à vos jeux, pour être vaincu par un rayon de soleil, dans une espérance sans fin, puisqu’une goutte d’eau aura perpétué la vie du flocon de neige de mes débuts. * Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est la neige. *
Angéline Viens – enseignante à la retraite – Manoir Brossard – Brossard – Québec – le 1er décembre 2021
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Hyères
Avec ses plages orientées aux quatre vents
D’où l’on peut voir où que l’on soit, le crépuscule
Sous le murmure apaisant des vagues s’échouant,
Écrasé de soleil, brûlant lors des canicules,
Le bonheur a pour moi goût d’écume saline
Et le parfum de l’iode qui flotte dans l’air
La douceur d’une arène, caressante ondine
Et le chant de la houle, bercement pendulaire.
Je me souviens de la fraîcheur de l’onde sur ma peau
Je me rappelle la violence du vent qui emmêle
Le cri des mouettes se disputant au raz de l’eau
Et le crissement du sable entre les orteils.
Hyères est ma maison, mon enfance et mes racines
Le havre choisi par mes parents où s’accrocher
La douceur de vivre et la chaleur qui câline
Le port dont toujours ma nostalgie me fait rêver
J’ai adoré les balades en forêt des Maures
Et les pique-niques ensablés au goût de fêtes
Les senteurs du maquis et le bruit des cigales dès l’aurore
Marcher dans la colline et se perdre sur ses crêtes
J’ai aimé le mistral qui décoiffe et l’orage qui gronde
La mer démontée sur l’Amour des îles se laissant malmener
La neige comme un cadeau et ses perles qui fondent
L’hiver doux, le printemps renaissant, et même l’invasion de l’été.
Danièle Comparetti - Infirmière - Tours - France - le 20 septembre 2021
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À peaux strophes
Entends-moi, frère humain, c’est l’instant qui s’écrie
Celui où tout bascule, l’instant de vérité
Regarde notre histoire, on l’a bien héritée
Lis tes ratures : ainsi un nouveau monde s’écrit
Que fourmillent les cigales, que les chaperons bougent
Des errements du passé il faut faire fable rase
Qu’on se laisse emporter, le corps beau et le regard
Sur nos arbres, perchés par une douce extase
Certaines étoiles sont mortes qui nous éclairent encore
D’autres pas encore nées qui brilleront sur demain
Puissent-elles nous regarder sans avoir à rougir
Rien ne sert de mourir il faut partir au point
Brisons notre confort, l’étroit petit cocon
Et laissons de côté le mièvre et la tordue
Sur des pétales de prose dormons, car nos peaux aiment
Et parfois certains vers à nos âmes sont mordus
Il faut se mettre aux vers, les prendre au pied de la lettre
Et surtout s’embrasser se serrer dès demain
Même si la peau hésite, il faut tendre l’humain
Car c’est ce que nous sommes : humains et frères de l’être
Vivons l’instant-cadeau, oui, le moment-présent
Et ne perdons jamais notre sens de l’amour
Pour que, se retournant, puissent dire nos enfants
Une rivière fut déviée, puis retrouva son cours
Mention dans le cadre du projet C'est à ton tour d'écrire s'envole au Théâtre La Doublure de Sorel-Tracy , texte lu par Michèle Gauthier lors de la représentation du 24 novembre 2022 - MB
Jérôme Houard - journaliste indépendant de formation - poète par hasard (Vingt-quatre heurts en plein sommeil) - depuis peu écrivain public - France - le 10 septembre 2021
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Aller-Retour
Sur la route des vacances vers Orford, l’indication de la plus petite ville du Québec, à juste titre avec ses 50 habitants, soit Saint-Benoît-du-Lac, m’a interpellée. Nullement planifiée, la visite de l’Abbaye et son monde de quiétude, de prières et de travail, laquelle remonte à la nuit des temps m’ont apaisée quelques instants. Moment de zénitude !
Une véritable oasis dans le brouhaha continuel où nous sommes plongés depuis plusieurs mois. Puis le retour chargé d’images de pierres, témoins des nombreux allers-retours de la communauté de moines vers leur lieu de culte, de chants grégoriens emplissant le silence, et de bons fromages à déguster.
Oser prendre un chemin de traverse énergise le corps et l’esprit ! Semblable à ce choix de cours, d’ateliers, de conférences qui nous interpellent certes, mais aussi par son opportunité de rencontres stimulantes.
Puis, la nostalgie grandeur nature avec le dernier coucher de soleil dans l’eau du lac Memphrémagog telle une photo gravée sur mon disque dur!
Retour au bercail!
Bien sûr, d’autres escapades se profilent à l’horizon !
Tout compte fait, pouvoir aller et venir à notre guise dans notre beau et grand pays, est un privilège en ces temps qui courent!
Je nous souhaite un automne enrichissant avec nos engagements tels qu’ils puissent être!
Louise Gagné - retraitée - Boisbriand - Québec - le 27 août 2021
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