L'écriture en folie
Prévisions pour l'année 2021 - proposé par Hélène
- Écrivez-nous un texte quant à vos prévisions pour l’année 2021 et surtout qu'elles soient pleines d’espoir
- Mots obligatoires : FIN – FINAL – FINALEMENT – FINALISER – VIE – VIVRE – VIVANT –
SURVIVANT
- Phrase de départ: Je pensais avoir rêvé et pourtant......................
- Nombre de mots entre 200 et 500
Bon exercice de rédaction et beaucoup de plaisir de créativité.
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Je pensais avoir rêvé et pourtant…
J’étais le survivant unique de cette aventure.
J’étais vivant, finalement hors de danger.
J’allais vivre jusqu’à demain…jusqu’à la fin.
Pas facile de mettre un point final à sa vie.
Demain, un nouveau jour, une nouvelle année
Mes prévisions étaient cauchemardesques
Un jour à la fois, la foi en chaque jour
Des objectifs positifs à finaliser
Je pensais avoir rêvé et pourtant
Demain j’oserais de nouveaux rêves
Claude Pelletier de l'Alliance Culturelle - retraité - Ahuntsic - Montréal - Québec - le 4 janvier 2021
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L'avenir sera meilleur
Je pensais avoir rêvé et pourtant je constate que je suis bien éveillée. Je ne pensais jamais vivre ce que j’ai vécu en 2020. Confinée, loin de mes enfants et mes petits-enfants, privée d’étreintes et de câlins, j’ai passé le temps des fêtes, seule mais consciente que c’était la chose à faire. Ce malotru couronné qui est loin d’être royal, n’était pas invité chez moi, comme personne d’autre d’ailleurs. J’avais pourtant des projets pour cette année, des visites de musées à faire, des pièces de théâtre à voir, des voyages à faire, mais aucun de ces projets n’ont été finalisés. Considérant les circonstances, je me dis que ce n’est que partie remise.
L’année 2020 s’achève, nous allons finalement tirer un trait sur cette année qui nous a donné du fil à retordre. L’époque que nous vivons nous fait découvrir que nous ne sommes rien tout seuls. C’est ensemble et en vivant d’espoir que nous mettrons un point final à cette année cauchemardesque et que nous allons vaincre ce maudit virus.
C’est maintenant que nous réalisons que nous avons un très grand potentiel de résilience et de force. C’est une épreuve que nous avions à vivre. Nous sommes plus forts que nous le pensions, nous allons passer au travers et nous pourrons alors nous considérer comme des survivants.
Quand la plupart des gens seront vaccinés, ce sera, je l’espère, la fin de ce virus qui bien que microscopique et vivant à nos dépens, s’est agrippé à quelques-uns d’entre nous, nous a inquiétés, a bouleversé nos vies et nous a privés de liberté.
J’entrevois la nouvelle année belle et lumineuse pleine d’espoir et de solidarité. J’espère aussi que nous aurons appris à nous apprécier davantage et à mieux nous aimer. Nous aurons accès bientôt à une vie plus normale, Nous vivrons alors dans la joie, en toute liberté et en toute confiance.
Lorraine Charbonneau - retraitée de la fonction publique CANADA - Résidence Le Marronnier - Laval - Québec – le 2 janvier 2021
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Il est cinq heures…..
Je pensais avoir rêvé et pourtant la triste réalité m’apparaît ce matin au réveil. J'ouvre les yeux. Moi qui me pensais au début de la nuit, me voilà plutôt à sa fin. Il est cinq heures du matin. "Finalement, Jocelyne, tu as dormi quatre (4) heures. C’est suffisant pour faire de toi une survivante."
Elle préfère fermer les yeux à nouveau.
Dans son rêve, Bernard est vivant, et à la maison où il avait toujours un projet. Soit la toiture, la galerie, les boîtes à fleurs à repeindre. Oui, Bernard et Jocelyne aimaient bien vivre ensemble. Les journées se déroulaient tout en douceur et vers 16 heures, aucun n’aurait manqué ce rendez-vous d’une belle marche dans le boisé si bien aménagé pour toutes les saisons.
Jocelyne continue à rêver. Tout à coup, les images se brouillent et elle ne voit plus Bernard. La maison, les fleurs, le jardin, tout disparaît et s’efface. Au final, il ne reste que les "chut, elle dort encore". Luc dit à son père : "Grand-maman a un beau sourire en dormant".
"Dis Papa, peut-on la réveiller ?" Jocelyne entend ces derniers mots, et tout lui revient d’un seul coup.
Elle est en visite chez son fils Jean à la campagne. Hier, Jocelyne est allée dehors avec son fils et ses deux petits-enfants. Ils ont glissé, fait des bonhommes de neige. Ce midi, Jean a déclaré : "Les enfants, nous allons skier".
Jean se doute bien que sa mère ira se reposer. Ce soir, c’est le souper du Jour de l’An.
Jocelyne s’est étendue dès leur départ. À sa grande surprise, il est déjà 17h. Elle regarde vers les escaliers et deux frimousses s’éclatent de rire. Ils courent embrasser leur grand-mère.
Jocelyne ne pense plus à son rêve, n'ayant pas assez de ses deux oreilles pour les écouter. Sa fille arrive avec le souper pour tous. La table est complète. Tout le monde est joyeux.
Jean se lève pour le discours du Jour de l’An. Ses paroles débutent par …"Nous allons jouer au jeu de mon père Bernard". Tous sont attentifs et curieux. Jean continue et demande à chaque personne de mentionner un mot qui leur fait penser aux temps des fêtes.
Cadeaux - Neige - Ski - Froid - Famille - Amour - Démunis - Bonheur - Joie
et Jocelyne termine avec le mot Projet, si cher à Bernard.
Jean poursuit :" Souhaitons à toutes les Familles du village, de la Joie et de l’Amour pleins leur cœur. Que les cadeaux, la neige, le ski soient au rendez-vous des vacances. Et pour les jours de grand Froid, on jouera au scrabble. Et demain matin, nous avons le Projet de remettre quelques cadeaux et de la nourriture aux enfants et familles Démunis.
Tous applaudissent et Jocelyne est fière. Son fils a gardé la tradition.
Quelles prévisions positives pour 2021 !
Madeleine Faucher - retraitée en psychologie scolaire - Plessisville - Québec - le 29 décembre 2020
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Retour à la vie normale
Je pensais avoir rêvé et pourtant en sursautant au son de la voix qui m’appelle, je suis bien vivant dans une clinique où finalement j’aurai mon vaccin.
Est-ce qu’il me protégera efficacement, d’une façon durable et me permettra-t-il de vivre encore longtemps une vie agréable?
Je n’ai pas le virus, mais à 83 ans je suis éligible à recevoir ce vaccin.
Je souhaite que ce vaccin soit la solution finale à cette pandémie et permettra à tous de revenir à une vie normale.
Gilles Capistran - retraité - autodidacte - Longueuil - le 26 décembre 2020
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L’espoir fait vivre !
Je pensais avoir rêvé en apercevant le mois de décembre de mon calendrier, arrivé à sa fin, et pourtant…me voici déjà prête à sauter dans cette nouvelle année.
Eh oui chère 2021, contre toute attente, me voilà finalement pleine de vie et d’espoir à ta porte d’entrée !
Qui aurait pu imaginer que ces dix derniers mois allaient devoir se traverser dans un monde où l’air ne pourrait plus se respirer qu’au travers un cache-nez ? Où les bisous et étreintes seraient remplacés par une distance entre nous, obligée ? Où les coiffeurs seraient contraints de fermer, les restaurants uniquement à emporter ?
Quelle étonnante année 2020 ! Nous imposant à vivre confinés, éloignés des êtres aimés et surtout demandant de nous adapter continuellement à des mesures obligées.
Cependant, le bonheur dans les épreuves, c’est de réaliser que l’avenir ne peut toujours qu’être meilleur. Alors, malgré les vagues que nous traversons tous, je nous vois, tels des survivants sur le pont du bateau, à sourire derrière nos masques en scrutant l’horizon.
Dans ma longue vue, le soleil de 2021 illumine déjà de ses doux rayons la mer calmée, apaisée. Venez voir : splendide !
Il reste, bien sûr, à finaliser quelques stratégies pour y arriver, la plus importante passant par la solidarité.
2021 nous attend vivants, les amis ! Quelques derniers coups de rames seront à donner, demandant ou exigeant notre énergie positive en renfort afin d’éradiquer cette pandémie qui s’éteindra, souhaitons-le, avant l’été.
L’espoir fait vivre : voilà pourquoi je propose via ce texte de le garder comme notre meilleur allié et de croire que cette nouvelle année 2021 sera, au final, celle où nous retrouverons nos plus belles libertés : celles de respirer et de se retrouver.
Toutes voiles dehors, par le biais de ce cercle d’écriture comparable à un journal de bord, nous naviguons. Et voilà qu’au moment de poser ma plume ce jour, un arc-en-ciel de Noël semble vouloir venir souhaiter, lui aussi, ses meilleurs vœux pour la nouvelle année : c’est donc certain, « ça va aller ! ».
©Joëlle Laloy - travaillant dans le secteur de la santé et de l’humain - maman solo de 4 enfants extraordinaires - Bruxelles, Belgique - le 25 décembre 2020.
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L'Amour avec un grand A
Je pensais avoir rêvé et pourtant, je n'étais pas dans l'arène du théâtre où l'on nous invitait à vivre finalement comme des survivants d'une nouvelle ère. Se pincer, nous voici au soir de Noël toujours confinés vivant avec un invité surprise qui au final n'est plus puisqu'il est là depuis quelque temps déjà. Il nous a appris à composer avec lui, à finaliser avec précision des recommandations comme l'on donne aux petits enfants. Quand il prendra fin, qu'il sera loin derrière en 2021, on se rappellera de ce Noël des temps anciens où nous avions dû se tenir à distance, et nous pourrons alors nous étreindre de toutes nos forces, s'embrasser, danser, chanter, jouer, voyager parce que seul l'amour avec un grand A à coups de pouvoir magique avait réussi à l'exterminer.
© Gaëlle Lavisse - auteure - écrivaine biographe - poète - ECQUES - Pas-De-Calais - France - le 25 décembre 2020
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En cette merveilleuse nuit de Noël
Je pensais avoir rêvé souligner cet évènement dans l’allégresse et la joie,
Finalement, je me retrouve seule avec moi-même avec mes larmes et mes lourds soupirs.
Ce n’est pas de cette façon que je désirais ardemment vivre cet instant magique.
Je voulais assister à la messe de minuit,
Et je désirais admirer les décorations extérieures,
Je rêvais d’un Noël blanc, il est mouillé et vert,
Au lieu de me sentir Morte à l’intérieur, je rêvais de me sentir Vivante.
En fait, au regard de mes expériences passées, je suis une Survivante.
Voilà, j’en arrive à la conclusion de ce texte, où je cherche pour le finaliser, le fin mot de l’histoire.
Louise Lépicier - pré-retraitée - Joliette - Québec - le 24 décembre 2020
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En confinement
Je pensais avoir rêvé et pourtant je me retrouvais finalement privé de mes libertés.
Je pensais à Yvon Deschamps qui disait : "Ce n'est pas parce qu'on te met dans la merde qu'on te veut nécessairement du mal."
Et au final, j'étais beaucoup moins dans la merde que beaucoup d'autres personnes.
Comparé aux personnes des CHSLD, je me sentais un survivant.
Mais je ne voulais pas seulement survivre. Je voulais vivre.
Sans socialisation, la vie vaut-elle la peine d'être vécue ?
Et comme je me sentais toujours un être vivant, j'ai décidé de finaliser les projets d'écriture qui étaient en suspens depuis un moment déjà.
Et je me suis aperçu que ces épreuves étaient un moment pour se ressourcer et non pas une fin en soi.
Alors, j'ai accentué ma socialisation sur Internet et j'ai fait plein de nouvelles rencontres.
J'ai découvert "C'est à mon tour d'écrire" et j'ai publié quelques textes."
J'ai déménagé dans un studio où je vis seul et cela ne me déplaît pas.
J'ai compris tout ce que la vie avait de beau à m'offrir puisque j'en étais momentanément privé.
J'ai revu ma fille Sophie que j'avais perdu de vue depuis 10 ans déjà.
J'ai appris à me budgéter et à budgéter mes repas.
Quand on vit dans la simplicité involontaire, il faut bien calculer.
J'ai eu plein d'amies qui m'ont donné plein de choses, moi qui avais tout donné juste avant le départ raté de mon voyage raté.
J'ai toujours mes anges gardiens, Lise et Ginette, qui me suivent pas à pas sans être complaisantes.
J'en ai découvert d'autres qui se sont souciées de mon état mental, moi qui de temps en temps fais de petites déprimes.
Somme toute, n'est-ce pas que la vie est belle à vivre ... même en étant confiné ?
André Ouellette -retraité de la fonction publique et de l'entreprenariat - Montréal - Québec - le 24 décembre 2020
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